Nous, Habib Bourguiba, Président de la République tunisienne;
Vu l’article 31 de la constitution;
Vu le décret du 10 janvier 1957 portant promulgation du code de la justice militaire, ensemble les textes qui ont modifié ou complété le dit code;
Vu l’avis des ministres de la justice et de la défense nationale
Avons pris le décret-loi suivant :
Article premier – Les articles 10, 11, 13, 14 et 15 du code de justice militaire, promulgué par le décret du 10 janvier 1957, sont abrogés et remplacés par les dispositions suivantes
TITRE II – Composition des tribunaux militaires
Art. 10 (nouveau) – Le tribunal militaire permanent comporte des chambres dont le nombre est fixé par décret. Une au moins est criminelle qui peut selon la nécessité du service statuer sur les autres infractions.
Chacun de ces organes judiciaires est composé d’un Président et de quatre conseillers.
Les fonctions du ministère public sont exercées par le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire permanent ou son substitut.
Les fonctions de greffe sont exercées par un des sous-officiers du corps des sous-officiers de la justice militaire.
En temps de paix, le président du tribunal militaire permanent et le président de chambre sont des magistrats de l’ordre judiciaire dans le 3ème grade.
Dans le cas où il y a plusieurs chambres, le président du tribunal militaire permanent aura rang et prérogatives du Premier président d’une cour d’appel et assurera en plus de ses prérogatives judiciaires les attributions de coordination entre les différentes chambres du tribunal qu’il préside.
En cas d’empêchement, l’intérim sera assuré par le président de chambre le plus ancien dans le grade.
Dans le cas où il n’y a pas plusieurs chambres, le président du tribunal militaire permanent aura rang et prérogatives d’un président de chambre d’une cour d’appel.
Un remplaçant de même grade doit être désigné pour assurer la présidence du tribunal militaire permanent en cas d’empêchement.
Si le grade du prévenu est égal ou supérieur à celui de lieutenant-colonel, et si le président du tribunal militaire permanent n’a pas le rang du premier président d’une cour d’appel, la présidence du tribunal est confiée au premier président de la cour d’appel dans la circonscription de laquelle est établi le siège du tribunal militaire permanent.
Les quatre conseillers sont désignés par le ministre de la défense nationale parmi les officiers appartenant aux unités et services militaires à condition que la moitié ou l’un d’eux au moins soit membre du corps des officiers de la justice militaire sauf si cette disposition va enfreindre le principe selon lequel un prévenu militaire ne doit pas être jugé par celui qui a un grade inférieur ou qui a moins d’ancienneté dans le même grade.
Dans les cas prévus par l’article 22 de la loi n° 82-70 du 6 août 1982, relatif au statut général des forces de sécurité intérieure, deux des quatre conseillers seront désignés parmi les membres de ces forces.
Lorsque le grade du prévenu est inférieur à celui de sous-lieutenant ou équivalent, les conseillers seront : deux sous-lieutenants, un lieutenant et un capitaine.
Lorsque le grade du prévenu est égal ou supérieur à celui de sous-lieutenant jusqu’au grade de lieutenant-colonel ou ayant un grade équivalent, deux des quatre conseillers doivent être du même grade mais plus ancien que lui, le 3ème est de grade supérieur et le 4ème est supérieur de deux grades.
Lorsque le prévenu est colonel ou général de brigade, deux des quatre conseillers doivent être de même grade mais plus ancien que lui et deux d’un grade immédiatement supérieur.
Lorsque le prévenu est général de division ou un général de corps d’armée, les conseillers seront désignés par le ministre de la défense nationale.
S’il y a plusieurs inculpés de différents grades dans une même affaire, il est tenu compte du grade le plus élevé pour la désignation des conseillers.
En cas d’impossibilité de trouver un nombre suffisant d’officiers de grade supérieur à celui du prévenu, le ministre de la défense nationale peut ordonner la désignation des conseillers parmi les officiers ayant le même grade même s’ils ne sont pas plus anciens que lui dans le grade ou parmi les officiers ayant des grades immédiatement inférieurs à celui du prévenu.
En cas de nécessité, il est permis sur proposition des ministres de la justice et de la défense nationale de faire appel à des magistrats de l’ordre judiciaire pour former ou compléter la composition du tribunal militaire permanent ou pour assurer les fonctions de juge d’instruction militaire ou du ministère public.
Art. 11 (nouveau) – La nomination des magistrats de l’ordre judiciaire ainsi que leurs suppléants pour la présidence des tribunaux militaires permanent ou la présidence des chambres du tribunal militaire permanent ou pour assurer l’exercice de l’une des activités indiquées au dernier paragraphe de l’article dix précédent est effectuée par décret sur proposition des ministres de la justice et de la défense nationale pour une période d’une année renouvelable.
Cependant, en cas de vacance et sur demande du ministre de la défense nationale, le ministre de la justice pourvoit à cette vacance par un arrêté.
Néanmoins, la situation doit être régularisée par décret dans un délai maximum de trois mois à partir de la date de l’arrêté.
Le magistrat nommé pour exercer l’une de ces fonctions en tant que magistrat titulaire et non en tant que suppléant bénéficie de tous les avantages accordés à un magistrat d’un même grade et ayant la même fonction de l’ordre judiciaire, il garde en outre ses droits aux promotions prévues par son statut comme s’il exerçait sa fonction dans son cadre initial.
Le suppléant bénéficiera des avantages du président titulaire au cours de la période d’intérim.
Art. 13 (nouveau) – Sont fixées par décret pris sur proposition du ministre de la défense nationale les fonctions exercées par les magistrats du corps des officiers de la justice militaire et les conditions d’attribution de ces fonctions.
Le même décret fixe un tableau d’équivalence entre d’une part les grades et fonctions de ces magistrats militaires et d’autre part les grades et fonctions des magistrats de l’ordre judiciaire.
TITRE III – L’action publique, la police judiciaire, l’ordre d’informer, l’instruction
Art. 14 (nouveau). – Un commissaire de gouvernement, un premier substitut, des substituts, un premier juge d’instruction, des juges d’instruction et des juges rapporteurs pour compléter la composition de ce tribunal seront nommés auprès du tribunal militaire permanent par décret sur proposition du ministre de la défense nationale parmi les membres du corps des officiers de la justice militaire.
Sont désignés par décret pris sur proposition du ministre de la défense nationale, un procureur général, directeur de la justice Militaire, un premier substitut, des substituts dudit procureur général, parmi les magistrats du corps des officiers de la justice militaire.
Cependant, en cas de vacance dans l’un des postes cités dans cet article, le ministre de la défense nationale peut par arrêté pourvoir à cette vacance. Néanmoins la situation doit être régularisée par décret dans un délai de trois mois à partir de la date de cet arrêté.
Art. 15 (nouveau) – Les magistrats du parquet militaire ont les prérogatives accordées par le code de procédure pénale aux magistrats du parquet auprès des tribunaux de droit commun, et dont les dispositions ne se contredisent pas avec celles du présent code.
Le commissaire du gouvernement du tribunal militaire permanent doit requérir l’ordre d’informer du ministre de la défense nationale en vertu des dispositions de l’article 21 et suivant du présent code.
S’il ressort des faits que le chef d’inculpation retenu contre le prévenu est qualifié de crime, il doit ordonner le renvoi de l’affaire devant le juge d’instruction militaire et ce par arrêt d’ouverture d’une enquête.
En ce qui concerne les autres infractions, il peut soit soumettre l’affaire au juge d’instruction militaire, après avoir pris arrêt ordonnant ouverture d’une enquête, soit traduire le prévenu devant le tribunal militaire par la voie de citation directe ou par la traduction immédiate.
Dispositions transitoires
Art. 2 – La fonction du président suppléant au tribunal militaire permanent est équivalente à la fonction du président de chambre à une cour d’appel et ce pour les années judiciaires 1983-1984 et 1984-1985.
Art. 3 – Les ministres de la justice et de la défense nationale sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret-loi qui sera publié au Journal officiel de la République tunisienne.
Tunis, le 12 septembre 1986
نحن الحبيب بورقيبة، رئيس الجمهورية التونسية،
بعد إطلاعنا على الفصل 31 من الدستور،
وعلى الأمر المؤرخ في 10 جانفي 1957 المتعلق بإصدار مجلة المرافعات والعقوبات العسكرية وعلى جميع النصوص المنقحة والمتممة للمجلة المذكورة،
وعلى رأي وزيري العدل والدفاع الوطني،
أصدرنا المرسوم الآتي نصه:
الفصل 1 - ألغيت الفصول 10 و11 و12 و13 و14 و15 من مجلة المرافعات والعقوبات العسكرية الصادرة بالأمر المؤرخ في 10 جانفي 1957 وعوضت بالأحكام الآتية:
البــاب الثــاني - تركيــب المحــاكم العسكريـــة
الفصل 10 (جديــد) - تشتمل المحكمة العسكرية الدائمة على دوائر يضبط عددها بأمر وتكون واحدة منها على الأقل جنائية لكن يمكن لها أن تتعهد بالجرائم الأخرى إذا دعت لذلك مصلحة العمل.
تعتبر هاته الدوائر في مستوى الدوائر الموجودة بمحاكم الاستئناف بالنسبة للقضاء العدلي.
ويتألف كل هيكل من هاته الهياكل القضائية من رئيس أو أربعة مستشارين.
ويباشر وظائف الإدعاء العمومي وكيل الدولة لدى المحكمة العسكرية أو مساعده.
ويقوم بوظيفة كاتب الجلسة أحد ضباط هيئة ضباط صف القضاء العسكري.
يكون رئيس المحكمة ورئيس الدائرة زمن السلم قاضيا من الرتبة الثالثة من قضاة السلك العدلي.
في صورة تعدد الدوائر تكون لرئيس المحكمة العسكرية الدائمة صلاحيات وامتيازات الرئيس الأول لمحكمة الاستئناف. فيترأس إحدى الدوائر وينسق العمل بين الدوائر الأخرى وينوبه عند الاقتضاء رئيس الدائرة الأقدم في الرتبة.
في صورة تعدد الدوائر تكون لرئيس المحكمة العسكرية الدائمة صلاحيات وامتيازات الرئيس الأول لمحكمة الاستئناف ويعين له نائب من رتبته عمد التعذر.
إذا كان المتهم حاملا لرتبة مقدم فما فوق ولم يكن رئيس المحكمة العسكرية الدائمة في خطة الرئيس الأول لمحكمة الاستئناف فإن رئاسة المحكمة يتولاها الرئيس الأول لمحكمة الاستئناف الموجودة بدائرتها المحكمة العسكرية الدائمة.
يعين وزير الدفاع الوطني المستشارين الأربعة من الضباط العاملين بالوحدات والمصالح العسكرية على أن يكون نصفهم أو واحد منهم على الأقل من أفراد هيئة القضاء العسكري إلا إذا حالت دون ذلك ضرورة احترام المبدأ القاضي بعدم محاكمة العسكري من طرف من هو أدنى منه رتبة أو أقل منه أقدمية في رتبته.
كما يعوض اثنان من هؤلاء المستشارين باثنين من قوات الأمن الداخلي في الحالات التي نص عليها الفصل 22 من القانون عدد 70 لسنة 1982 المؤرخ في 6 أوت 1982 والمتعلق بالقانون الأساسي العام لهاته القوات.
إذا كانت رتبة المتهم أقل من ملازم أو ما يضاهيه يكون المستشارين كما يلي: اثنان برتبة ملازم والثالث برتبة ملازم أول والرابع برتبة نقيب.
إذا كان المتهم حاملا برتبة ملازم فما فوق حتى رتبة مقدم أو ما يضاهي ذلك يكون اثنان من بين الأربعة مستشارين برتبته ولكن أقدم منه فيها والثالث يفوقه برتبة والرابع برتبتين.
إذا كان المتهم عقيدا أو أمير لواء يكون اثنان من بين المستشارين الأربعة من رتبته ولكن أقدم منه فيها واثنان من الرتبة الأعلى مباشرة.
يجوز عند الضرورة بناء على اقتراح وزيري العدل والدفاع الوطني تعيين قضاة من السلك العدلي لتشكيل المحكمة العسكرية الدائمة أو لإتمام نصابها أو للقيام بأعمال قضاة التحقيق العسكري أو أعمال النيابة العسكرية.
الفصل 11 (جديــد) - يعين القضاة من السلك العدلي لرئاسة المحاكم العسكرية الدائمة أو لرئاسة دوائر المحكمة العسكرية الدائمة أو لممارسة عمل من الأعمال المذكورة في الفقرة الأخيرة من الفصل 10 المتقدم وكذلك نوابهم بأمر بناء على اقتراح من وزيري العدل والدفاع الوطني وذلك لمدة سنة قابلة للتجديد.
لكن في حالة الشغور وبطلب من وزير الدفاع الوطني يقع تسديد هذا الشغور بقرار من وزير العدل إلا أنه ينبغي تصحيح الوضع بأمر في أجل أقصاه ثلاثة أشهر من تاريخ ذلك القرار.
والقاضي الذي يعين في إحدى هذه الخطط كقاضي أصلي لا كنائب يتمتع بجميع الامتيازات المخولة لزميله في مثل خطته بالسلك العدلي ويحتفظ بحقه في الترقية إلى خطة أعلى ضمن إطاره العدلي كما لو كان يمارس عمله في الخطة الموازية ضمن ذلك الإطار.
والنائب يتمتع بامتيازات الرئيس الأصلي خلال مدة نيابته.
المادة 13 (جديــد) - تضبط بأمر بناء على اقتراح من وزير الدفاع الوطني الخطط التي يمارسها القضاة العسكريون التابعون لهيئة ضباط القضاء العسكري وشروط إسنادها لهم.
ويضمن بذلك الأمر جدول تنظيري بين الرتب العسكرية والخطط المسندة لهؤلاء القضاة العسكريين من جهة وبين الرتب والخطط القضائية في السلك العدلي من جهة أخرى.
البــاب الثــالث - الدعـــوى العمــومية - الضــابطـة العدليـــة
الأمـــر بالتتبــع - التحقيــــق
المادة 14 (جديــد) - يعين لدى المحكمة العسكرية الدائمة وكيل دولة ومساعد أول ومساعدون له وقاضي تحقيق أول وقضاة تحقيق وقضاة مقررون لإتمام نصاب تشكيلة هاته المحكمة وذلك من هيئة ضباط القضاء العسكري بأمر بناء على اقتراح من وزير الدفاع الوطني.
يعين على رأس الوكالة العامة لإدارة القضاء العسكري وكيل عام وساعد أول ومساعدون له من هيئة ضباط القضاء العسكري بأمر بناء على اقتراح من وزير الدفاع الوطني.
لكن إذا حصل شغور في إحدى الخطط المذكورة في هذا الفصل يمكن لوزير الدفاع الوطني أن يسدده بقرار إلا أنه ينبغي تصحيح الوضع بأمر في أجل أقصاه ثلاثة أشهر من تاريخ ذلك القرار.
المادة 15 (جديــد) - يكون لقضاة النيابة العسكرية ما لقضاة النيابة لدى محاكم الحق العام من الصلاحيات المضبوطة في مجلة الإجراءات الجزائية بقدر ما لا يتعارض مع أحكام هذه المجلة.
يستصدر وكيل الدولة لدى المحكمة العسكرية من وزير الدفاع الوطني أمرا بالتتبع طبق أحكام الفصل 21 وما بعده من هذه المجلة.
وإن كانت الوقائع المنسوبة إلى المظنون فيه تشكل جناية فعلية أن يفتح بحثا في القضية لدى قاضي التحقيق العسكري بمقتضى قرار في افتتاح بحث.
وبالنسبة لبقية الجرائم يمكن له أن يعهد إلى قاضي التحقيق العسكري للبحث في القضية بمقتضى قرار في افتتاح بحث أو أن يحيل المتهم على المحكمة مباشرة بمقتضى الإحالة توا.
أحكـــام انتقـــاليــة
الفصل 2 - إن خطة نائب رئيس المحكمة العسكرية الدائمة تعتبر معادلة لخطة رئيس دائرة لدى محكمة استئناف وذلك خلال السنتين القضائيتين 1983 - 1984 و1984 - 1985.
الفصل 3 - وزيرا العدل والدفاع الوطني مكلفان كل فيما يخصه بتنفيذ هذا المرسوم الذي ينشر بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية.
مرنــاق، في 12 سبتمبر 1986.
Loi n° 2000-56 du 13 juin 2000, modifiant et complétant le Code de justice militaire
Loi n° 87-81 du 31 décembre 1987, modifiant le Code de justice militaire
Décret-loi n° 79-12 du 10 octobre 1979, portant modification du Code de justice militaire
Loi n° 75-57 du 14 juin 1975, modifiant l’article 8 du Code de justice militaire
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