Au nom du Peuple,
Nous, Habib Bourguiba, Président de la République Tunisienne,
L’Assemblée nationale ayant adopté,
Promulguons la loi dont la teneur suit :
Chapitre Premier – Les réunions publiques
Article premier – Les réunions publiques sont libres. Elles peuvent avoir lieu sans autorisation préalable sous les conditions prescrites par la présente loi.
Art. 2 – Toute réunion publique sera précédée d’une déclaration indiquant le jour et l’heure de son déroulement. Toutefois, les réunions électorales sont régies par des règlements spéciaux édictés en matière électorale.
La déclaration sera signée par deux personnes au moins jouissant de leurs droits civils et domiciliées dans la circonscription ou la réunion doit avoir lieu.
Les deux signataires de la déclaration devront faire mention de leur identité complète, de leur qualité et de leur adresse.
La déclaration sera remise au siège du Gouvernorat ou de la Délégation contre un récépissé où seront indiquées la date et l’heure de son dépôt qui doit avoir lieu trois jours au minimum et quinze jours au maximum avant la date de la réunion.
À Tunis, la déclaration sera remise dans les délais indiqués à la Direction de la Sûreté nationale qui en délivrera ledit récépissé.
Art. 3 – La déclaration doit indiquer le but et le motif de la réunion.
Art. 4 – Les réunions ne peuvent se prolonger au-delà de minuit. Cependant dans les localités où la fermeture des établissements publics a lieu plus tard, elles pourront se prolonger jusqu’à l’heure fixée pour la fermeture de ces établissements.
Art. 5 – Chaque réunion doit avoir un bureau responsable de trois personnes au moins. Ce bureau est chargé de maintenir l’ordre, d’empêcher toute infraction aux lois, de conserver à la réunion le caractère qui lui a été donné par la déclaration, d’interdire tout discours contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs, ou contenant provocation à un acte qualifié, crime ou délit.
À défaut de désignation par les signataires de la déclaration de tous les membres du bureau responsable, et en cas d’absence, par suite d’empêchement, de ceux désignés, les membres du bureau seront élus par les membres de l’assemblée.
Art. 6 – Un fonctionnaire sera chargé par les services de la Sûreté pour assister à la réunion publique. Ce fonctionnaire a le droit de prononcer la dissolution de la réunion :
Les personnes réunies sont tenues de se séparer au premier ordre qui leur sera adressé.
Art. 7 – Les autorités responsables peuvent interdire par arrêté toute réunion susceptible de troubler la sécurité et l’ordre publics. La notification de cet arrêté sera faite aux organisateurs de la réunion par les agents de la Sûreté.
Dans un tel cas, les organisateurs peuvent en appeler au Secrétaire d’État à l’Intérieur qui statuera en dernier ressort.
Art. 8 – Les réunions ne peuvent être tenues sur la voie publique.
Chapitre II – Cortèges, défilés et manifestations sur la voie publique
Art. 9 – Sont soumis obligatoirement à la déclaration préalable tous cortèges, défilés, et d’une façon générale, toute manifestation sur la voie publique, quel qu’en soit le caractère.
Art. 10 – La déclaration se fait conformément aux prescriptions de l’article 2 de la présente loi. Elle doit indiquer les lieux de rassemblement et l’itinéraire, ainsi que les banderoles ou les drapeaux qui seraient portés.
Art. 11 – Les cortèges, défilés et manifestations armés sont interdits et sont considérés comme attroupement sur la voie publique. Les participants seront traités conformément aux dispositions des articles de la présente loi, concernant les participants aux attroupements.
Art. 12 – Les autorités responsables peuvent interdire par arrêté toute manifestation susceptible de troubler la sécurité et l’ordre publics.
Notification sera faite aux organisateurs de la manifestation par les agents de la Sûreté.
Chapitre III – Attroupement sur la voie publique
Art. 13 – Sont interdits sur les voies et places publiques :
Art. 14 – L’attroupement est considéré armé :
Art. 15 – L’attroupement sera dispersé manu militari par les forces de police, après que le représentant de l’autorité qualifiée, ayant la qualité d’Officier de police judiciaire, revêtu de son uniforme règlementaire ou porteur de l’insigne de ses fonctions :
Art. 16 – Le représentant de l’autorité qualifié, visé à l’article 15 de la présente loi, annonce sa présence :
Art. 17 – La première sommation de dispersion sera faite par l’un des signaux audibles ou lumineux suivants :
Art. 18 – La deuxième et dernière sommation de dispersion sera faite par l’un des signaux audibles ou lumineux suivants :
Art. 19 – Au cas où la dispersion de l’attroupement par la force nécessiterait l’usage des armes, la deuxième sommation de dispersion devra être répétée deux fois au moyen de l’un des signaux audibles ou lumineux susvisés.
Chapitre IV – Usage des armes
Art. 20 – Les agents de la Sûreté ne peuvent recourir à l’emploi des armes hors les cas de légitime défense prévus par les articles 39, 40 et 42 du Code pénal que dans les circonstances exceptionnelles suivantes :
Art. 21 – Au cas où les agents de la Sûreté se trouveraient en présence de manifestants qui refusent de se disperser malgré les avertissements qui leur sont adressés et qui sont énoncés dans les articles précédents de la présente loi, ils emploieront progressivement pour les disperser, les moyens suivants :
Art. 22 – Au cas où les manifestants tentent d’atteindre leur but par la force malgré l’utilisation de tous les moyens énoncés à l’article 21, pour les faire disperser, les agents de la Sûreté tireront directement sur eux.
Chapitre V – Dispositions pénales
Art. 23 – Les infractions aux dispositions des articles 2 et 5 de la présente loi sont punies de seize jours à trois mois de prison, sans préjudice des poursuites pour crimes ou délits qui pourraient être commis au cours de la réunion.
Sont responsables de ces infractions les membres du bureau de la réunion, ou à défaut, les signataires de la déclaration ou à défaut de celle-ci, les organisateurs de la réunion.
Sont passibles des mêmes peines les individus qui refusent de se disperser après dissolution de la réunion.
Art. 24 – Sont punis d’une amende de 10 à 200 dinars et d’un mois à deux ans de prison, les individus qui auront tenu une réunion interdite conformément aux dispositions de l’article 7 de la présente loi. Sont passibles des mêmes peines, les individus qui auront mis un local à la disposition des organisateurs pour y tenir une réunion sans s’être assurés que la déclaration de cette réunion avait été faite conformément à la loi.
En cas de récidive, les peines seront doublées et une interdiction de séjour de cinq ans an minimum et dix ans au maximum, peut être prononcée.
Art. 25 – Est passible d’une peine de quinze jours à six mois de prison et d’une amende de 10 à 300 dinars, ou de l’une de ces deux peines seulement, tout individu qui aura pris une part active à une réunion tenue sur la voie publique.
Toute provocation directe à la tenue d’une réunion sur la voie publique sera punie des mêmes peines qu’elle ait été suivie ou non d’effet.
Art. 26 – Sont passibles d’une amende de 12 à 120 dinars et de trois mois à un an de prison tous ceux :
Art. 27 – Est passible d’une peine de six mois à deux ans de prison et d’une amende de 24 à 240 dinars ou de l’une de ces deux peines seulement, tout individu qui aura participé à une manifestation hostile sur la voie publique ou dans des lieux publics.
Est considéré hostile, toute manifestation qui se déroule avec des cris, des chants, des insignes, des emblèmes ou des affiches collées ou non, qui incitent aux actes prévus et punis par les articles de 60 à 80 du Code pénal.
Art. 28 – Est passible d’une peine de six mois à deux ans de prison et d’une amende de 24 à 240 dinars, sans préjudice, le cas échéant, de peines plus sévères qui répriment l’attroupement, tout individu trouve porteur d’une arme apparente ou cachée ou d’un engin dangereux pour la sécurité publique au cours ou à l’occasion du déroulement d’une manifestation, d’un cortège ou d’un rassemblement sur la voie publique ou d’une réunion.
En cas de récidive, il sera fait application des dispositions du paragraphe 2 de l’article 24.
Art. 29 – Est passible d’une peine d’un mois a un an de prison, tout individu non armé qui, participant à une manifestation armée ou non, ne se serait pas retiré après la première sommation. La peine sera de six mois à trois ans de prison si l’individu non armé persiste dans sa participation à une manifestation non armée et dont la dispersion aura nécessité l’emploi de la force.
Les individus condamnés en application des dispositions du présent article, peuvent être prives, pendant un an au moins et cinq ans au plus, de certaines ou de tous les droits énoncés au paragraphe 6 de l’article 5 du Code pénal.
Art. 30 – Sans préjudice des peines plus sévères, le cas échéant, sera puni de six mois à cinq ans de prison, tout individu trouve dans une manifestation, porteur d’une arme apparente ou cachée ou d’un engin de quelque nature que ce soit, apparent ou caché, qu’il a employé comme arme ou qu’il se serait procuré pour servir comme telle. La peine sera d’un an à dix ans de prison dans le cas où la manifestation aura été dispersée par la force.
Les individus condamnés en application du présent article, peuvent être également condamnés à l’interdiction de séjour et à la privation, pendant cinq ans au moins et dix ans au plus, des droits énoncés au paragraphe 6 de l’article 5 du Code pénal.
Art. 31 – Toute provocation directe a un attroupement non armé, soit par discours tenus publiquement, soit par écrits, soit par des imprimés affichés ou distribués, est punie d’un mois à un an de prison, si elle a été suivie d’effet. Dans le cas contraire, la peine sera d’un à trois mois de prison.
Toute provocation directe par les mêmes voies a un attroupement armé, sera punie de six mois à deux ans de prison si elle a été suivie d’effets. Dans le cas contraire, elle sera punie d’un à six mois de prison.
Art. 32 – Les poursuites pour les délits concernant les attroupements ne font pas obstacle aux poursuites pour les crimes et les délits commis individuellement au cours de l’attroupement.
Tout individu qui persiste dans sa participation à un attroupement après la deuxième sommation faite par le représentant des autorités publiques sera condamné à la réparation des dommages causés par cet attroupement.
Art. 33 – Les dispositions de l’article 53 du Code pénal ne s’appliquent pas aux infractions prévues par la présente loi.
Art. 34 – Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à la présente loi et notamment le décret du 5 avril 1905, relatif aux manifestations sur la voie publique, le décret du 26 mai 1936 organisant les cortèges, les manifestations et les attroupements sur la voie publique et le décret du 6 août 1936, relatif aux réunions publiques.
La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République Tunisienne et exécutée comme loi de l’État.
Fait à Carthage, le 24 janvier 1969.
باسم الشعب،
نحن الحبيب بورقيبة، رئيس الجمهوريّة التونسيّة،
بعد موافقة مجلس النوّاب،
أصدرنا القانون الآتي نصه :
البــاب الأوّل - الاجتماعـــات العــامّـة
الفصل 1 - الاجتماعات العامّة حرّة ويمكن أن تنعقد بدون سابق ترخيص حسب الشروط التي يضبطها هذا القانون.
الفصل 2 - كل اجتماع عام يسبقه إعلام ينصّ علي مكانه ويوم وساعة وقوعه علي الاجتماع الانتخابي تضبطه تراتيب خاصّة مسطرة في مادّة الانتخابات.
ويمضي الإعلام شخصان علي الأقلّ يتمّتعان بحقوقهما المدنيّة ويقطنان المنطقة التي سيقع بها الاجتماع.
ويدلي الشخصان علي الأقل بهويّتهما الكاملة وبصفتيهما وعنوانيهما.
يسّلم الإعلام إلى الولاية أو المعتمديّة مقابل وصل يذكر فيه اليوم والسّاعة اللتان تمّ فيهما، وذلك قبل ثلاثة أيّام علي الأقلّ وخمسة عشر يوما علي الأكثر من تاريخ الاجتماع.
وبالّنسبة للعاصمة يسّلم الإعلام في الآجال المذكورة إلى إدارة الأمن الوطني التي تسّلم الوصل المشار إليه.
الفصل 3 - يجب أن يبيّن الإعلام موضوع الاجتماع والسّبب الذي من أجله ينعقد.
الفصل 4 - لا يمكن أن تستمرّ الاجتماعات إلى ما بعد منتصف الّليل لكن في الأماكن التي تغلق فيها المحلات المفتوحة للعموم بعد ذلك الوقت يمكن استمرارها إلى الساعة المعيّنة لغلق تلك المحلات.
الفصل 5 - يجب أن يكون لكلّ اجتماع هيئة مسؤولة تتأّلف من ثلاثة أشخاص علي الأقلّ وتتعهّد بحفظ الّنظام ومنع كلّ مخالفة للقوانين والمحافظة علي بقاء الصّبغة التي نعت بها الاجتماع لفي الإعلام وتحجير كلّ خطاب من شأنه أن يمسّ بالأمن العم أو الأخلاق الحميدة أو يتضمّن الّتحريض علي القيام بعمل يوصف بجناية أو جنحة.
وإذا لم يقع الّتنصيص من طرف الممضين للإعلام علي كامل أفراد الهيئة المسؤولة أو حصل مانع لحضور من وقع تعيينهم فإنّ أعضاءها ينتخبون من طرف المجتمعين.
الفصل 6 - يقع تعيين موظف من طرف مصالح الأمن ليحضر الاجتماع العام وله الحق في الإعلان عن توقيفه:
1) إذا طلبت منه ذلك الهيئة المسؤولة عن الاجتماع.
2) إذا حصل تشاجر أو اعتداء بالعنف.
ويعيّن علي الأشخاص المجتمعين أو يتفرّقوا عند أوّل طلب يصدر لهم.
الفصل 7 - يمكن للسّلط المسؤولة اّتخاذ قرار في منع كلّ اجتماع يتوّقع منه خلال بالأمن أو بالّنظام العام، ويقع إعلام المن ّ ظمين للاجتماع بهذا القرار بواسطة أعوان الأمن.
وفي هذه الصّورة يمكن لمن ّ ظمي الاجتماع أن يرفعوا أمرهم إلى كاتب الدّولة للداخليّة الذي يبت في الموضوع.
الفصل 8 - لا يمكن عقد اجتماعات بالطريق العام.
البــاب الّثــاني - المواكــب- الاستعراضــات- المظاهــرات بالطريــق العــام
الفصل 9 - تخضع وجوبا لإعلام سابق كلّ المواكب والاستعراضات وبصفة عامّة كلّ مظاهرة بال ّ طريق العام مهما كانت صبغتها.
الفصل 10 - يتم الإعلام حسب المقتضيات المنصوص عليها بالفصل الثاني من هذا القانون ويجب أن يتضمّن بيان أماكن التجمّع وال ّ طرقات المقرر المرور منها واللافتات والرايات التي قد يقع حملها.
الفصل 11 - إنّ المواكب أو الاستعراضات أو المظاهرات المسلحة محتجزة وتعتبر تجمهرا بالطريق العام ويعامل المشاركون فيها حسبما تقتضيه فصول هذا القانون المتعّلقة بالمتجمهرين.
الفصل 12 - يمكن للسّلط المسؤولة اتخاذ قرار في منع كلّ كظاهرة يتوّقع منها إخلال بالأمن أو بالنظام العام. ويقع إعلام المنظمين للمظاهرة بذلك القرار بواسطة أعوان الأمن.
البــاب الثــالث - التّجمهــر بالطريـــق العــام
الفصل 13 - يحجّر بالطريق العام أو بالساحات العمومية:
1) كل تجمهر مسلح،
2) كل تجمهر غير مسلح قد ينتج عنه إخلال بالراحة العامة.
الفصل 14 - يعتبر التجمهر مسلحا:
1) إذا كان أحد أفراده حاملا سلاحا ظاهر،
2) إذا كان بعض أفراده حاملين أسلحة أو أشياء مختلفة ظاهرة أو خفية سبق استعمالها كأسلحة أو جيء بها لتستعمل كأسلحة.
الفصل 15 - يشتت التجمهر بالقوة من طرف أعوان الأمن بعد أن يكون ممثل السلطة المختصة الذي له صفة الضابطة العدلية والمرتدي الزي الرسمي أو الحامل شعار وظيفته:
1) قد أعلن عن حضوره بواسطة إشارة سمعية أو ضوئية من شأنها أو تحذر المتجمهرين تحذيرا ناجعا.
2) قد أمر الأشخاص المشاركين في التجمهر بالتفرق مستعملا مضخم الصوت أو بواسطة إشارة سمعية أو ضوئية من شأنها أن تنذر المتجمهرين إنذار ناجعا.
3) قام بإصدار أمر ثان علي نفس النسق إذا بقي الأول بدون نتيجة.
الفصل 16 - يعلن ممثل السلطة المختصة المشار إليه بالفصل 15 من هذا القانون عن حضوره:
1) بتسميع العبارات التالية بواسطة مضخم الصوت "امتثلوا للقانون- تفرقوا-.
2) باستعمال الضوء لأحمر غير المسترسل أو التلويح به في أعلي اليد مع القيام بحركات مستديرة.
الفصل 17 - يقع الأمر الأول بالتفرق بإحدى الإشارات السمعية أو الضوئية الآتية:
1) تسميع العبارات التالية بواسطة مضخم الصوت: "إنذار أوّل- تفرّقوا وإلا سيقع استعمال القوّة.
2) استعمال الضوء الأحمر غير المسترسل أو التلويح به في أعلى اليد مع القيام بحركات مستديرة.
الفصل 18 - يقع الأمر الثاني والأخير بالتفرق بإحدى الإشارات السمعية أو الضوئيّة الآتية:
1) تسميع العبارات التالية بواسطة مضخم الصور: "إنذار أخير- تفرقوا وإلا سيقع استعمال القوة.
2) باستعمال الضوء الأحمر غير المسترسل أو التلويح به في أعلي اليد مع القيام بحركات مستديرة.
الفصل 19 - في صورة ما إذا كان تشتت التجمهر بالقوة يستوجب استعمال الأسلحة فإنّ لأمر الثاني بالتفرق ينبغي أن يكرر مرتين بإحدى الإشارات السمعية أو الضوئية المذكورة أعلاه.
البــاب الــرابع - استعمــــال الأسلحــة
الفصل 20 - فيما عدا حالات الدفاع الشرعي التي اقتضتها الفصول 39 -40 -42 من القانون الجنائي فإن أعوان الأمن لا يلجؤون لاستعمال الأسلحة إلا في الحالات الاستثنائية التالية:
1) إذا كانوا لا يستطيعون الدفاع بطريقة أخرى عن المكان الذي يحتلونه أو المنشآت التي يحمونها أو المراكز أو الأشخاص الذين عهد إليهم بحراستهم أو إذا كانت المقاومة بكيفية يستحيل التغّلب عليها بصفة أخرى إلا باستعمال الأسلحة.
2) إذا دعوا شخصا مشبوها فيه بنداءات متكررة وبصوت مرتفع "قف شرطة" ولم يمتثل الشخص وحاول الفرار ولم يبق مجال لجبره علي الوقوف إلا باستعمال الأسلحة.
3) إذا أشاروا إلى عربة أو سفينة أو وسيلة نقل أخرى بالوقوف ولم يمتثل سائقها للوقوف ولم يبق مجال لجبرهم علي ذلك إلا باستعمال الأسلحة.
الفصل 21 - إذا وجد أعوان الأمن أنفسهم أمام متجمهرين يأبون التفريق رغم الإنذارات الموجهة لهم والمنصوص عليها بالفصول المتقدمة من هذا القانون فإنهم يستعملون بالتدرج الطرق التالية لتشتيتهم:
1) الرش بالماء أو المطاردة بالعصي،
2) الرمي بالقنابل المسيلة للدموع،
3) طلق النار عموديا في الفضاء لتخويف المتجمهرين،
4) طلق النار صوب أرجلهم.
الفصل 22 - إذا عمد المتجمهرون إلى بلوغ مقاصدهم بالقوة رغم استعمال جميع الطرق المنصوص عليها بالفصل 21 لتشتيتهم فإن أعوان الأمن يطلقون عليهم النار مباشرة.
البــاب الخــامس - التدابيــــر الجزائيـــة
الفصل 23 - إن مخالفات مقتضيات الفصلين الثاني والخامس من هذا القانون يعاقب عليها بالسجن من ستة عشر يوما إلى ثلاثة أشهر وذلك بالإضافة إلى التتبّعات من أجل جرائم أ، جنح يمكن أن تقترف أثناء الاجتماع. ويكون مسؤولا عن هذه المخالفات أعضاء هيئة الاجتماع أو الممضون علي الإعلام في صورة عدم وجود هذه الهيئة أو الذين عقدوا الاجتماع في صورة عدم وجود إعلام.
ويعاقب بنفس العقوبات الأشخاص الذين يمتنعون من التفرق بعد حل الاجتماع.
الفصل 24 - يعاقب بالخطية من 10 إلى 200 دينار وبالسجن من شهر إلى عامين الأشخاص الذين عقدوا اجتماعا محجرا طبقا لمقتضيات الفصل السابع من هذا القانون وكذلك بالنسبة للأشخاص الذين أعدوا محلا علي ذمة المنظمين للاجتماع بدون أن يتأكدوا من أن الإعلام عنه وقع بصفة قانونية.
وفي العود تضاعف العقوبات ويمكن التصريح بتحجير الإقامة لمدة خمس سنوات علي الأقل وعشر سنوات علي الأكثر.
الفصل 25 - كل شخص ساهم مساهمة فعلية في اجتماع عقد بالطريق العام يعاقب بالسجن من خمسة عشر يوما إلى ستة أشهر وبخطية تتراوح من 10 إلى 300 دينار أو بإحدى العقوبتين فقط.
إن الحث المباشر لعقد اجتماع بالطريق العام يعاقب عليه بنفس العقوبات سواء أدّى إلى نتيجة أم لا.
الفصل 26 - يعاقب بخطيّة من 12 إلى 120 دينار وبالسجن من ثلاثة أشهر إلى عام:
1) كل من يدلي بإعلام غير تام أو غير صحيح من شأنه أن يغالط في الظروف التي سيقام فيها الاجتماع أو ستجرى فيها المظاهرة أو الذين يوجهون بطريقة ما استدعاء للمشاركة في الاجتماع سواء قبل إيداع الإعلام أو بعد التحجير.
2) الذين يشاركون في مظاهرة لم يقع الإعلام عنها أو وقع تحجيره وعند العود تطبق أحكام الفقرة الثانية من الفصل 24.
الفصل 27 - يعاقب بالسجن من ستة أشهر إلى عامين وبخطية من 24 دينار إلى 240 دينار أو بإحدى العقوبتين كلّ شخص شارك في مظاهرة عدائية بالطريق العام أو بالأماكن العمومية.
وتعتبر كل مظاهرة تقع بالصياح أو الأناشيد أو الشارات أو الرموز الملصقة أو عير الملصقة أو الإعلانات التي تحرض علي الأفعال المنصوص علي عقابها بالفصول من ستين إلى ثمانين من المجلة الجنائية.
الفصل 28 - يعاقب بالسجن من ستة أشهر إلى عامين وبخطية من 24 دينارا إلى 240 دينار وبقطع النظر إذا اقتضى الحال عن العقوبات الأكثر شدة المسلطة علي التجمهر كل شخص عثر عليه حاملا سلاحا ظاهرا أو خفيا أو آلة خطيرة علي الأمن العام أثناء أو بمناسبة وقوع مظاهرة أو موكب أو تجمع بالطريق العام أو اجتماع.
الفصل 29 - يعاقب بالسجن من شهر إلى سنة كل شخص غير مسلح وشارك في تجمهر مسلح أو غير مسلح ولم ينسحب من بعد الإنذار الأول ويكون العقاب بالسجن من ستة أشهر إلى ثلاث سنوات إذا استمر الشخص غير المسلح علي مشاركته في التجمهر غير المسلح والذي لم يشتت إلا بعد استعمال القوة.
والأشخاص المحكوم عليهم طبقا لأحكام هذا الفصل يمكن حرمانهم لمدة عام علي الأقل وخمس سنوات علي الأكثر من بعض أو كل الحقوق المنصوص عليها بالفقرة السادسة من الفصل الخامس من المجلة الجنائية.
الفصل 30 - بقطع النظر عن العقوبات الأكثر شدة عند الاقتضاء يعاقب بالسجن من ستة أشهر إلى خمس سنوات كل شخص عثر عليه أثناء تجمهر حاملا سلاحا ظاهرا أو خفيا أو آلة مهما كان نوعها ظاهرة أو خفية استعملها كسلاح أو استجلبها لهذا القصد، ويكون الحكم بالسجن من عام إلى عشرة أعوام في الحالات التي يقع فيها تشتيت التجمهر بالقوة.
والأشخاص المحكوم عليهم طبق هذا الفصل يمكن أن ينالهم عقاب تحجير الإقامة والحرمان من الحقوق المنصوص عليها بالفقرة السادسة من الفصل الخامس من المجلة الجنائية مدة خمس سنوات علي الأقل وعشرة أعوام علي الأكثر.
الفصل 31 - كل تحريض مباشر علي التجمهر غير المسلح سواء كان ذلك بخطب تلقى عموما أو بكتائب أو مطبوعات تعلق أو توزع يعاقب عليه بالسجن من شهر إلى سنة إذا انجر عنه مفعول وإلا فإن الحكم يكون بالسجن من شهر إلى ثلاثة أشهر.
وكل تحريض مباشر يقع بنفس الطرق للتجمهر المسلح يعاقب عليه بالسجن من ستة أشهر إلى سنتين إذا انجر عنه مفعول وإلا فإن الحكم يكون بالسجن من شهر إلى ستة أشهر.
الفصل 32 - إن القيام بالتتبعات من أجل الجنح المتعلقة بالتجمهرات لا يحول دون التتبع من أجل الجنايات أو الجنح المرتكبة فرديا أثناء التجمهر.
وكل شخص تمادى علي المشاركة في التجمهر بعد الإنذار الثاني الصادر عن ممثل السلطة العمومية يعاقب بجبر الأضرار الناتجة عن التجمهر.
الفصل 33 - لا تنطبق أحكام الفصل الثالث والخمسين من القانون الجنائي علي المخالفات المنصوص عليها بهذا القانون.
الفصل 34 - ألغيت جميع الأحكام السابقة المخالفة لهذا القانون وخاصة الأمر المؤرخ في 5 أفريل 1905 المتعلق بالتجمعات بالطريق العام والأمر المؤرخ في 26 ماي 1936 المنظم للمواكب والمظاهرات والتجمع بالطريق العام والأمر المؤرخ في 6 أوت 1936 الخاص بالاجتماعات العامّة.
ينشر هذا القانون بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية وينفذ كقانون من قوانين الدولة.
قصــر قرطــاج، في 24 جانفي 1969.
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