Loi organique n° 2019-41 du 30 avril 2019, relative à la Cour des comptes
Au nom du peuple,
L’Assemblée des représentants du peuple ayant adopté,
Le Président de la République promulgue la loi organique dont la teneur suit :
Chapitre premier
Dispositions générales
Article premier – La présente loi fixe les compétences, l’organisation et les procédures suivies devant la Cour des comptes.
Art. 2 – La Cour des comptes constitue avec ses différents organes la justice financière. Elle est l’institution supérieure de contrôle des finances publiques.
Elle exerce ses missions conformément aux principes de légalité, d’efficacité, de transparence, de redevabilité et d’honnêteté.
Art. 3 – La Cour des comptes exerce ses missions en toute indépendance. Elle est dotée de l’autonomie de gestion et de l’indépendance administrative et financière, et ce, dans le cadre du budget de l’Etat.
L’Etat consacre à la Cour des comptes un siège principal à Tunis et met à sa disposition toutes les ressources qui lui sont nécessaires pour l’accomplissement de ses missions sur tout le territoire de la République. La Cour des comptes s’engage à veiller au bon usage des ressources mises à sa disposition conformément à la loi et aux principes de l’économie, de l’efficience et de l’efficacité.
Art. 4 – Toute entité publique ou privée doit remettre à la Cour des comptes sans délai et quel que soit leur nature toute information et tout documents relatifs
à la gestion des derniers publics. La Cour des comptes a également le droit d’accéder aux bases de données relevant des organismes soumis à son contrôle.
Le secret professionnel ou bancaire ne peut être opposé à la Cour des comptes. Lorsque des informations, documents ou bases informatiques contiennent des données classées confidentielles, la Cour des comptes prend toutes les mesures à même de garantir le secret de ces données.
Art. 5 – Tout retard injustifié ou manquement dans la production de documents ou d’informations devant être communiqués à la Cour des comptes expose son auteur aux sanctions prévues par la présente loi.
Art. 6 – La Cour des comptes établit un rapport annuel général consignant les résultats de ses travaux et le transmet au Président de la République, au Président de l’Assemblée des représentants du peuple, au Chef du Gouvernement et au Président du Conseil supérieur de la magistrature. Elle établit, le cas échéant, des rapports spécifiques.
Le rapport annuel et les rapports spécifiques sont publiés sur son site électronique officiel. Elle peut également les publier par tout autre moyen disponible.
Chapitre II – Compétences de la Cour des comptes
Art. 7 – Sous réserve des dispositions de l’article 111 de la présente loi, la Cour des comptes exerce ses compétences notamment à l’égard :
Art. 8 – La Cour des comptes dispose d’un pouvoir de juridiction et d’un pouvoir de contrôle. Elle :
Art. 9 – La Cour des comptes statue sur les affaires de gestion de fait conformément aux conditions fixées par la présente loi.
Art. 10 – La Cour des comptes établit une déclaration générale de conformité entre les comptes des comptables publics et le compte général de l’Etat. Elle émet un avis sur les états financiers annuels de l’Etat, conformément aux conditions fixées par la loi organique du budget.
Art. 11 – La Cour des comptes contribue à l’évaluation des politiques et programmes publics, conformément aux conditions fixées par le chapitre VI de la présente loi, relatif au contrôle de gestion.
Art. 12 – La Cour des comptes assiste les pouvoirs législatif et exécutif dans le contrôle de l’exécution des lois de finances et du règlement du budget conformément aux modalités fixées par la présente loi.
Le Premier Président de la Cour des comptes peut, soit à la demande de l’une des commissions de l’Assemblée des représentants du peuple ou sur sa propre initiative, présenter des informations sur les résultats définitifs des travaux de la Cour des comptes se rapportant au contrôle de gestion des deniers publics.
Art. 13 – La Cour des comptes procède à l’appréciation des résultats de l’aide économique ou financière quelle que soit sa forme, que les organismes énumérés à l’article 7 de la présente loi accordent aux partis politiques, associations, mutuelles, entreprises et organismes privés quelle que soit leur dénomination, notamment celles revêtant la forme de subventions, d’exonérations fiscales, garanties ou monopoles. A cet effet, la Cour des comptes entreprend ses travaux conformément aux conditions prévues au chapitre VII de la présente loi.
Art. 14 – Le contrôle de la Cour des comptes couvre les concessionnaires et les entreprises chargés de la réalisation de projets publics ou de la gestion de services publics dans le cadre de partenariat public privé, en vue de s’assurer qu’ils se sont acquittés des obligations qui leur incombent.
Art. 15 – La Cour des comptes décèle les violations commises par les organismes soumis à sa juridiction, à son contrôle ou à son appréciation, et ordonne à cet égard les redressements nécessaires, évalue les modes de gestion et formule les recommandations à cet effet.
Si la Cour relève, lors de ses travaux, des fautes susceptibles de constituer un crime ou un délit, le ministère public près la Cour des comptes les transmet au ministère public compétent en vue d’engager les poursuites de leurs auteurs devant les tribunaux compétents.
Art. 16 – La Cour des comptes assure le suivi des résultats de ses travaux et la mise en œuvre de ses recommandations conformément aux modalités prévues pour le contrôle de gestion.
Art. 17 – La Cour des comptes prononce des sanctions dans les cas prévus par la présente loi.
Art. 18 – La Cour des comptes juge et exerce son contrôle à posteriori, en se basant sur les documents qui lui sont transmis et sur ceux qu’elle collecte sur place. Il est procédé aux travaux de contrôle sur place après notification écrite de l’entité soumise au contrôle.
La Cour des comptes peut procéder au contrôle en cas d’existence d’informations sérieuses sur des soupçons de mauvaise gestion ou de faits de corruption. Il appartient à la Cour des comptes d’apprécier le caractère sérieux de ces informations.
Art. 19 – La Cour des comptes peut mener des missions d’audit des comptes des organismes ou des organisations internationales conformément aux procédures fixées par les conventions conclues à cet effet.
Dans ce cas, et sauf clauses contraires, la convention correspondante est obligatoirement publiée sur le site officiel de la Cour, et ce, avant le lancement de la mission.
Chapitre III – Organisation de la Cour des comptes
Art. 20 – Les magistrats de la Cour des comptes sont ci-après énumérés:
Le ministère public près la Cour des comptes fait partie de la Justice financière, ses fonctions sont exercées par le Procureur général d’Etat, assisté de procureurs d’Etat et de substituts de procureurs d’Etat.
Des greffiers et des assistants de justice financière assurent le Greffe de la Cour et assistent leurs magistrats dans l’accomplissement des travaux qui leur sont confiés.
Art. 21 – Le Premier Président de la Cour des comptes est nommé parmi ses magistrats, pour une durée de quatre ans non renouvelable.
Outre les attributions que la loi lui confère, le Premier Président veille au bon fonctionnement de la Cour des comptes. Il assure la coordination entre ses différentes formations et la direction administrative et financière de la Cour avec l’assistance d’un secrétaire général.
Le Premier Président peut créer des unités de travail chargées notamment des relations avec les pouvoirs législatif et exécutif, de l’assurance qualité, de la communication, de la formation, de la coopération internationale et de la veille stratégique.
Le Premier Président de la Cour des comptes est l’ordonnateur de la Cour. Il peut déléguer sa signature.
Art. 22 – Le Vice-Président de la Cour des comptes est nommé parmi ses magistrats.
Le Vice-Président assiste le Premier Président de la Cour des comptes dans l’accomplissement de ses missions et le supplée en cas de vacance provisoire, d’absence ou d’empêchement. Le Premier Président peut déléguer une partie de ses attributions au Vice-Président.
Art. 23 – Le Procureur général d’Etat près la Cour des comptes est nommé parmi ses magistrats.
Le Procureur général d’Etat représente le ministère public près la Cour des comptes et a autorité sur tous les magistrats du ministère public près d’elle.
En cas d’empêchement du Procureur général d’Etat, l’intérim est assuré par le plus ancien des procureurs d’Etat dans cette fonction.
Art. 24 – Le ministère public près la Cour des comptes veille à l’application de la loi et exerce ses prérogatives par voie de réquisitions, de conclusions ou d’avis.
Le ministère public près la Cour des comptes, est chargé d’assurer les relations entre la Cour, d’une part, et les organismes et institutions soumis à sa juridiction, à son contrôle ou à son appréciation, d’autre part.
Le ministère public est chargé:
Art. 25 – Le Premier Président de la Cour des comptes, l’Assemblée plénière, le Comité du rapport et de la programmation, la formation de cassation, les chambres et les sections doivent entendre le Procureur général d’Etat et les procureurs d’Etat, chaque fois qu’ils le demandent.
Art. 26 – Pour l’exercice de ses compétences juridictionnelles, la Cour des comptes se réunit et délibère en formations suivantes :
Art. 27 – Sont fixés par arrêté du Premier Président de la Cour des comptes sur avis conforme du Conseil de la justice financière:
Le Premier Président de la Cour des comptes procède, sur proposition des présidents des chambres compétentes, à la fixation des formations juridictionnelles au sein des chambres centrales et régionales.
Art. 28 – Les audiences solennelles sont publiques, à moins que le Président de la formation juridictionnelle ne décide que l’audience aura lieu à huis clos, pour sauvegarder l’ordre public.
Art. 29 – L’Assemblée plénière de la Cour des comptes est composée:
Les représentants des conseillers adjoints dans le Conseil de la justice financière assistent aux audiences de l’Assemblée plénière sans droit de vote.
Le Procureur général d’Etat près la Cour des comptes, les procureurs d’Etat et les substituts des procureurs d’Etat ont le droit d’assister aux audiences de l’Assemblée plénière sans droit de vote.
Le secrétaire général de la Cour des comptes est le rapporteur de l’Assemblée plénière.
Art. 30 – L’Assemblée plénière se réunit sur convocation du Premier Président de la Cour des comptes ou du tiers de ses membres. Les séances sont présidées par le Premier Président.
Elle ne peut valablement siéger qu’en présence au moins des deux tiers de ses membres. A défaut, le Président de la séance décide le report de la réunion à une séance ultérieure qui se tiendra dans les mêmes conditions.
Les décisions de l’Assemblée plénière sont prises à la majorité des présents. En cas de partage égal des voix, la voix du Président est prépondérante.
Art. 31 – L’Assemblée plénière est compétente pour :
Art. 32 – La formation de cassation statue sur les pourvois dirigés contre les jugements rendus en appel. Elle est composée du Premier Président de la Cour qui préside ses audiences, du Vice-Président, des présidents des chambres d’appel, et des trois présidents de chambres les plus anciens dans leurs fonctions, et ce, sans la présence des membres qui ont précédemment connu l’affaire à un stade antérieur à quelque titre que ce soit.
Le Premier Président peut se faire suppléer par le Vice-Président pour présider les audiences de la formation de cassation.
La formation de cassation tient ses audiences dans les conditions prévues par l’article 30 de la présente loi.
Art. 33 – Les Chambres d’appel sont compétentes pour statuer sur les appels interjetés contre les jugements en premier ressort rendus par les chambres centrales et régionales. Chaque formation de jugement auprès des chambres d’appel se compose du Président de la Chambre d’appel et de deux de ses membres.
Aucun membre de la formation d’appel ne doit avoir précédemment connu l’affaire en premier ressort, à quelque titre que ce soit.
La formation de jugement ne peut se réunir qu’en présence de tous ses membres. Les décisions sont prises à la majorité des voix.
Art. 34 – Les chambres centrales exercent les compétences dévolues à la Cour des comptes à l’égard des organismes soumis à sa juridiction, son contrôle ou son appréciation, qui sont répartis selon une division fixée par le Premier Président après consultation de l’Assemblée plénière.
Les chambres régionales exercent les compétences dévolues à la Cour des comptes à l’égard des autorités administratives régionales et locales et des établissements publics et entreprises publiques, ainsi que de tout organisme quelle que soit sa dénomination dans lesquels l’Etat, les collectivités locales, les établissements publics et les entreprises publiques détiennent une participation en capital et dont le siège principal ou le lieu d’activité se trouve dans le champ de la compétence territoriale de la chambre régionale. Les chambres régionales exercent, en outre, les compétences prévues à l’article 13 de la présente loi concernant les partis politiques, associations, mutuelles, entreprises et organismes privés quel que soit leur dénomination et dont le siège se trouve dans le champ de la compétence territoriale de la chambre régionale.
Les chambres centrales et régionales prononcent, dans le cadre de l’exercice des pouvoirs juridictionnels de la Cour des comptes, des jugements en premier ressort.
Art. 35 – Les délibérations des chambres et des sections se déroulent selon les modalités prévues par les articles 28 et 30 de la présente loi.
Art. 36 – Le comité du rapport et de la programmation se compose du Premier Président de la Cour des comptes, du Procureur général d’Etat, du Vice-Président, des présidents de chambres, du rapporteur général et du secrétaire général.
Le Premier Président peut convoquer aux réunions du Comité du rapport et de la programmation, tout membre de la Cour dont il juge la présence utile.
Le Comité se réunit sur convocation du Premier Président de la Cour des comptes, et ce, dans les conditions prévues par l’article 30 de la présente loi. Le Premier Président peut se faire suppléer par le Vice-Président pour présider le comité.
Le Comité est chargé d’examiner :
Art. 37 – Le Rapporteur général assure, sous l’autorité du Premier Président de la Cour des comptes, la coordination et le suivi de la programmation et l’élaboration des propositions d’insertion dans les rapports destinés à la publication.
Art. 38 – Le secrétaire général assiste le Premier Président dans la gestion des services administratifs et financiers de la Cour des comptes. Le Premier Président désigne parmi les administrateurs de Greffe de la Cour des comptes un secrétaire général adjoint pour exercer les fonctions du secrétaire général de la Cour des comptes au niveau de chaque chambre régionale.
L’organisation du secrétariat général de la Cour des comptes est fixée par décret gouvernemental sur proposition du Premier Président de la Cour des Comptes.
Art. 39 – La Cour des comptes peut recourir à des experts désignés selon des conditions fixées par arrêté du Premier Président.
Art. 40 – La Cour des comptes est une personne morale dotée de l’autonomie administrative et financière. Des crédits sont annuellement alloués par L’Etat à la Cour des comptes en fonction de ses besoins de financement qu’elle propose, et ce, dans le cadre des équilibres globaux du budget de l’Etat.
Le budget de la Cour des comptes est discuté devant la commission compétente de l’Assemblée des représentants du peuple.
La Cour des comptes s’engage à faire preuve de transparence dans la préparation de son budget annuel dans un document exhaustif et unifié. La Cour gère librement ses ressources conformément à la loi et aux règles de bonne gouvernance.
La Cour des comptes est réputée une mission spéciale. Des crédits annuels sont inscrits à son budget, répartis en programmes spécifiques traduisant ses compétences juridictionnelles, de contrôle et d’appui. Les programmes spécifiques sont définis par arrêté du Premier Président de la Cour des comptes après consultation de l’Assemblée plénière de la Cour.
Art. 41 – Les opérations financières de la Cour des comptes sont soumises à un contrôle à posteriori exercé par un comité composé de deux membres, désignés par le Conseil de la justice financière, parmi ses membres. Ces deux membres établissent un rapport qui est soumis au Président de l’Assemblée des représentants du peuple et au Conseil supérieur de la magistrature.
Chapitre IV – Jugement des comptes
Section première – Jugement des comptes des comptables publics
Sous-section première – Attributions
Art. 42 – La Cour des comptes juge les comptes qui lui sont soumis, elle établit, par ses jugements, si les comptables sont en équilibre, en avance ou en débet. Dans les deux premiers cas, elle prononce leur décharge, dans le troisième cas, elle les condamne à solder leur débet au Trésor dans les délais prescrits par la loi.
Art. 43 – La Cour ne peut contester aux comptables publics les paiements faits par eux sur ordonnances de paiement revêtues conformes aux formalités prescrites et accompagnées des acquis des parties prenantes.
Art. 44 – La Cour des comptes peut décider de décharger le comptable public lorsque le manquement du comptable n’a pas causé de préjudice financier à l’Etat, à l’établissement public, ou à la collectivité locale. Toutefois, dans ce cas, la Cour des comptes peut mettre à sa charge une somme n’excèdent pas un montant fixé par décret gouvernemental.
Art. 45 – Lorsque le manquement commis par le comptable public a causé un préjudice financier à l’Etat, à l’établissement public, ou à la collectivité locale, la Cour met en débet le comptable dans la limite du préjudice subi.
Dans le cas où les comptables publics bénéficient de remise gracieuse des sommes mises à leur charge conformément aux dispositions du code de la comptabilité publique, il est procédé en tout état de cause à laisser à leur charge, un montant qui ne peut être inférieur au double du montant fixé conformément à l’article 44 de la présente loi.
Art. 46 – La Cour des comptes peut décider de décharger le comptable public au titre des créances qui sont atteintes par la prescription de plein droit, en dépit de l’accomplissement par le comptable de toutes les diligences nécessaires à leur recouvrement.
Art. 47 – Le comptable public intérimaire n’assume pas la responsabilité des articles atteints par la prescription durant les trente jours à compter de la date de sa prise de fonctions.
Art. 48 – Le comptable public ne peut être déclaré responsable du fait de sa gestion, par jugement de la Cour des comptes ou par arrêté du ministre chargé des finances, après l’écoulement de cinq ans à compter du premier janvier de l’année suivant celle de la production du compte.
A moins qu’une décision mettant en cause sa responsabilité ne lui ait été signifiée au cours de la période indiquée, le comptable est déchargé d’office de sa gestion au titre de l’année considérée.
Art. 49 – Le ministère chargé des finances connaît des comptes des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif dont le montant du budget annuel ordinaire ne dépasse pas un montant fixé par décret gouvernemental, après consultation du Conseil supérieur de la magistrature. Le ministère en statue de manière définitive à moins qu’un recours à cet effet ne soit formé devant la Cour des comptes. La Cour des comptes est informée sans délai des résultats des investigations faites.
Art. 50 – Toute personne qui, sans autorisation légale, se serait ingérée dans le maniement des deniers publics est, par ce seul fait, constituée comptable. Les gestions de fait entraînent la même responsabilité que les gestions patentes.
Sous- section 2 – Production des comptes
Art. 51 – Tout comptable public soumis à la juridiction de la Cour des comptes est tenu de déposer ses comptes dans les délais légaux.
Sont fixés par décret gouvernemental les modalités de présentation et de mise en état des comptes.
Art. 52 – En cas de manquement ou de retard qui n’est pas justifié par un motif légitime ou force majeure par le comptable dans la production du compte, ou des pièces ou informations demandées par la Cour des comptes, celle-ci peut l’astreindre à une amende d’un montant de deux cents à deux mille dinars.
Art. 53 – Les comptables directement justiciables de la Cour des comptes adressent leurs comptes annuels dans les délais légaux, au ministère des finances qui les met en état d’examen et les fait parvenir à la Cour, accompagnés du compte général de l’administration des finances, avant le 31 juillet de l’année suivant celle au titre de laquelle ils sont établis.
Art. 54 – Les comptes sont enregistrés au greffe de la Cour à la date de leur dépôt et des numéros d’ordre leur sont attribués.
Art. 55 – Le ministère public tient un état comprenant tous ceux qui doivent présenter leurs comptes à la Cour des comptes. Il s’assure qu’ils les ont présentés dans les délais légaux. Il peut requérir de la chambre compétente l’application des amendes prévues à l’article 52 de la présente loi aux comptables retardataires.
Art. 56 – En cas de défaut de présentation ou de présentation tardive des comptes, le ministre chargé des finances peut commettre d’office des agents qui se chargent de l’établissement et de la présentation des comptes au nom, aux frais et sous la responsabilité des comptables intéressés.
Art. 57 – Les comptables ou leurs mandataires, ou le commis d’office désigné par le ministre des finances doivent confirmer la sincérité et l’exactitude des comptes. Ils doivent également indiquer leur date et les signer.
Ils doivent approuver les renvois et ratures.
Après la présentation d’un compte, il ne peut y être apporter aucun changement.
Art. 58 – Aucun compte ne peut être jugé, s’il n’est en état d’examen.
Pour qu’un compte soit en état d’examen, il doit satisfaire aux conditions ci-dessus prescrites, et il doit être accompagné des pièces justificatives réglementaires. La présentation d’un compte qui n’est pas en état d’examen laisse courir les délais contre le comptable, qui encourt alors les sanctions prévues contre les comptables retardataires.
Sous-section 3 – L’instruction
Art. 59 – Le Président de la Chambre compétente désigne pour chaque compte un magistrat rapporteur chargé de l’instruire et de présenter un rapport y relatif.
Art. 60 – Le magistrat rapporteur vérifie les pièces produites à l’appui des comptes et réclame aux comptables celles qui auraient été omises. Il peut correspondre avec les comptables et tout autre agent public sous le sceau du Président de la chambre compétente. Il peut, le cas échéant, se rendre dans les lieux.
Tout refus de production des justificatifs ou précisions demandées par le rapporteur entraîne l’application de l’amende prévue à l’article 52 de la présente loi, et ce, sur la base d’un rapport sur le compte élaboré par le rapporteur et transmis par le Président de la chambre compétente au ministère public qui peut requérir l’application de l’amende.
Art. 61 – Après la vérification du compte, le rapporteur rédige un rapport dans lequel il présente les observations et les propositions qu’il juge appropriées, tant à l’égard des administrateurs qu’à l’égard des comptables. Le rapport est transmis aux personnes intéressées et au ministre chargé des finances.
Les parties intéressées doivent, dans un délai n’excèdent pas deux mois, remettre à la Cour leurs réponses appuyées des pièces justificatives. Les comptables peuvent consulter le dossier d’instruction et se faire délivrer copies des pièces du dossier sur demande écrite adressée au Président de la chambre compétente.
A l’expiration de ce délai, la Cour des comptes peut considérer que les parties n’ont pas d’observations à émettre.
Art. 62 – Le Président de chambre compétente transmet obligatoirement au ministère public, les rapports accompagnés des réponses des parties intéressées aux fins de jugement. Le ministère public peut, en outre, demandée la consultation de tous les rapports qu’il juge nécessaire d’y émettre un avis. Le Président de la chambre compétente peut également l’ordonner de sa propre initiative.
Art. 63 – Après avoir consulté les rapports et pièces à l’appui, le ministère public les fait retourner au greffe en y joignant ses conclusions ou la déclaration qu’il n’a pas de conclusions à présenter.
Sous- Section 4 – Du jugement
Art. 64 – Les rapports sont présentés à la chambre compétente suivant leurs dates de dépôts auprès du greffe de ladite chambre, à moins que le Président de la chambre ne décide de donner la priorité pour juger une affaire urgente.
Art. 65 – Les parties intéressées sont convoquées par lettre recommandée avec accusé de réception, quinze jours au moins avant la date d’audience.
Après qu’il est donné lecture aux observations du magistrat rapporteur et aux conclusions du représentant du ministère public, le justiciable est appelé à présenter ses explications et justifications, soit par lui-même, soit par l’entremise d’un avocat à la cassation.
Art. 66 – Le Président de la formation de jugement peut poser des questions au justiciable ou à son avocat. Il peut autoriser les membres de la formation de jugement et le représentant du ministère public de le faire.
Art. 67 –Le délibéré se déroule respectivement sur chaque proposition sans la participation du représentant du représentant du ministère public et du magistrat rapporteur. Par la suite, la chambre compétente rend un jugement qui apure le compte et fixe les résultats que le comptable est tenu de reprendre au compte suivant. La Cour établit si le comptable est en balance, en avance ou en débet.
Les jugements de la Cour sont rendus en premier ressort et sont susceptibles d’appel dans les conditions prévues par la présente loi. La Cour transmet des expéditions de ses jugements irrévocables au Chef contentieux de l’Etat en vue de leur exécution.
Art. 68 – A l’issue de l’audience, le Président de la formation de jugement désigne un des membres de la formation ayant rendu le jugement pour rédiger le jugement au vu des décisions prises à l’audience. Le jugement est signé par les membres l’ayant rendu et transmis au greffe de la Cour des comptes.
Art. 69 – Les jugements de la Cour des comptes sont rendus au nom du peuple et sont motivés.
Tout jugement comporte obligatoirement :
Sous-section 5 – Notification et exécution des jugements
Art. 70 – Le Secrétaire général délivre expéditions des jugements au ministère public aussitôt qu’ils ont été déposés. Il délivre également, sur demande, expéditions aux parties intéressées. Les expéditions destinées à la notification du jugement sont délivrées gratuitement.
Art. 71 – Le ministère public procède, au moyen de lettres recommandées avec accusé de réception, à la notification des jugements aux comptables publics dans les quinze jours qui suivent la date de leur réception du secrétaire général de la Cour des comptes.
Cette notification est faite au lieu où le comptable public exerce ses fonctions, ou à son dernier lieu connu.
Art. 72 – Le ministère public adresse, dans le délai prévu à l’article 71 de la présente loi, une copie des jugements rendus au ministre chargé des finances, au ministre intéressé et, le cas échéant, au représentant de l’établissement ou de la collectivité locale dont le compte a été jugé.
Art. 73 –Les comptables déclarés en avance sont renvoyés devant le ministre ou le représentant de l’établissement public ou de la collectivité locale intéressé pour se prononcer sur la restitution de l’avance constatée, sans préjudice, le cas échéant, du droit de recours devant les tribunaux de droit commun.
Art. 74 – Les jugements de débet ou de laissé à charge sont exécutés sauf sursis ordonné dans les conditions fixées par la présente loi.
Art. 75 – Les débets ou les montants du laissé à charge génèrent intérêt au taux légal à partir de la date de leur constatation s’ils proviennent de détournement, perte ou vol, et à partir de la notification du jugement provisoire s’ils résultent de forcement de recettes ou de rejet de dépenses.
Art. 76 – Les comptables mis en débet ou ayant fait l’objet d’un laissé à charge ne peuvent être déchargés qu’après qu’ils l’ont entièrement soldé en capital et intérêts ou qu’ils en ont obtenu la remise dans les conditions fixées par la loi.
Art. 77 – Après que les comptables sont sortis de fonctions et que tous leurs comptes ont été apurés, la Cour les déclare définitivement quittes et libérés de leur gestion et ordonne la main levée et la radiation de toutes oppositions ou inscriptions mises ou prises sur leurs biens, meubles et immeubles ou sur ceux de leurs cautions ou ayants-cause pour la sûreté de ladite gestion et la restitution de leur cautionnement s’il n’est retenu pour autre cause et sauf l’accomplissement des formalités prescrites par les règlements administratifs.
Sous- section 6 – Les voies de recours
Art. 78 – Les comptables et les représentants légaux des établissements publics et des collectivités locales peuvent se pourvoir devant la Cour des comptes en réformation des arrêtés administratifs définitifs portant sur leurs comptes, et ce, dans un délai de deux mois à compter de la notification de l’arrêté à la partie intéressée.
Art. 79 – Le pourvoi est formé par requête motivée établie en deux exemplaires dont l’un est adressé à l’autorité qui a rendu l’arrêté attaqué et l’autre au greffe de la Cour.
Art. 80 – Le pourvoi contre les arrêtés pris par l’autorité administrative n’a pas d’effet suspensif. Néanmoins le Premier Président de la Cour des comptes peut, après avis du ministère public, ordonner le sursis à l’exécution jusqu’à ce qu’il soit statué sur la demande de réformation.
Art. 81 – Dans les quinze jours suivant la réception de la requête, l’autorité qui a rendu l’arrêté attaqué adresse au greffe de la Cour des comptes une copie de cet arrêté accompagnée des comptes et pièces au vu desquelles elle a pris son arrêté et, le cas échéant, ses observations.
Art. 82 – Il est statué sur le pourvoi en reformation des arrêtés de l’autorité administrative au vu d’un rapport rédigé par l’un des conseillers, désigné à cet effet par le Président de chambre compétente.
Tous les rapports sur les pourvois en réformation contre les arrêtés de l’autorité administrative sont communiqués pour avis au ministère public avant d’y être statué.
Art. 83 – La Cour des comptes rejette le pourvoi, s’il est introduit par une personne dépourvue de la qualité à agir, ou sans respecter les délais légaux, ou pour défaut de motivation.
Art. 84 – Lorsque le pourvoi est recevable, la Cour rend un jugement sur les dispositions contestées conformément aux procédures prévues au titre de jugement des comptes.
Art. 85 – Dans un délai de deux mois à compter de la date de notification du jugement rendu en premier ressort, le comptable ou tout ministre pour ce qui concerne son administration ou les établissements relevant de sa compétence ou le Président de la collectivité locale, peut interjeter appel par un avocat. Le ministère public peut également, de sa propre initiative, interjeter appel selon la même procédure.
La requête d’appel est déposée au greffe de la Cour, accompagné d’un mémoire indiquant les motifs de l’appel.
L’appel est suspensif d’exécution.
Art. 86 – Il est statué sur l’appel au vu d’un rapport rédigé par l’un des conseillers, désigné à cet effet par le Président de la chambre d’appel, parmi les magistrats qui n’ont pas statué sur l’affaire au premier ressort.
Art. 87 – Tous les rapports sur l’appel sont communiqués au ministère public pour avis avant d’y être statué.
Art. 88 – La Cour rejette l’appel s’il méconnaît les règles de forme et de procédure ou s’il n’est pas fondé.
Art. 89 – Le comptable public peut se pourvoir en cassation contre un arrêt d’appel pour violation des formes ou de la loi, insuffisance ou défaut de motivation, modifications des faits ou pour erreur manifeste. Le pourvoi est introduit devant la formation de cassation, par un avocat dans les deux mois de la notification du jugement au comptable public.
Pour les mêmes motifs et dans les mêmes délais, le ministère public peut, de sa propre initiative ou à la demande d’un ministre pour ce qui concerne son département et les établissements relevant de sa compétence ou du représentant légal de la collectivité locale, se pourvoir en cassation.
Le pourvoi en cassation est déposé au greffe de la Cour accompagné d’un mémoire indiquant les motifs de la cassation. Le pourvoi en cassation n’a pas d’effet suspensif.
Art. 90 – Il est statué sur le pourvoi en cassation au vu d’un rapport rédigé par l’un des conseillers à la Cour désigné à cet effet par le Premier Président de la Cour des comptes.
La formation de cassation statue en cette matière dans les conditions prévues par les articles 65 et 66 de la présente loi.
Art. 91 – La formation de cassation statue sur tous les griefs et rejette le pourvoi s’il méconnaît les règles de forme et de procédure ou s’il n’est pas fondé.
Lorsque la formation de cassation casse le jugement attaqué avec renvoi, l’affaire est renvoyée devant une autre chambre d’appel et, le cas échéant, devant la même chambre ayant rendu l’arrêt attaqué, pour statuer à nouveau sur le compte, en une composition différente.
Art. 92 – Si le pourvoi en cassation est formé pour la seconde fois, pour le même motif et que la formation de cassation décide à nouveau la cassation de l’arrêt attaqué, elle statue définitivement sur le fond de l’affaire.
Art. 93 – La Cour peut procéder à la révision d’un compte malgré qu’un jugement irrévocable a été rendu à son égard, soit à la demande du comptable sur la base d’une requête motivée déposée au greffe de la Cour accompagnée des justifications retrouvées depuis que le jugement est devenu irrévocable, soit à l’initiative du ministère public pour erreur, omission, faux ou double emploi.
Art. 94 – L’ouverture d’une procédure de mise en révision ne fait pas obstacle à l’exécution des jugements.
Toutefois, le Président de la Cour peut, sur avis du ministère public, ordonner le sursis à l’exécution.
Cette ordonnance est notifiée sans délai au ministre des finances, au ministre intéressé et au représentant de l’établissement public ou au président de la collectivité locale.
Art. 95 – Il est statué sur les mises en révision des jugements rendus par la Cour des comptes au vu d’un rapport rédigé par l’un des conseillers, désigné à cet effet par le Président de la chambre compétente.
Tous les rapports sur les mises en révision sont communiqués au ministère public pour avis avant d’y être statué.
Art. 96 – La Cour des comptes rejette le pourvoi déposé par le comptable s’il méconnaît les règles de forme et de procédure, ou s’il n’est pas fondé.
Si la mise en révision est déclarée recevable, la Cour des comptes statue à nouveau sur le compte selon la procédure prévue au titre de jugement des comptes.
Section 2 – Gestion de fait
Art. 97 – La Cour est saisie des gestions de fait soit par le ministre intéressé, soit sur requête du représentant légal de l’établissement public ou le président de la collectivité locale dont les deniers ont été indûment maniés, soit sur réquisition du ministère public.
Art. 98 – Tous les rapports sur les déclarations de gestion de fait sont communiqués au ministère public pour avis avant d’y être statué.
Art. 99 – S’il n’y a pas lieu à déclaration de gestion de fait, la Cour des comptes rejette la requête.
Une fois la déclaration prononcée, le compte de gestion de fait est jugé selon les modalités prévues au titre de jugement des comptes.
La Cour des comptes peut infliger au comptable de fait une amende d’un montant de deux cents à deux mille dinars.
Section 3 – Droit d’évocation
Art. 100 – La Cour des comptes peut, sur la base d’un rapport d’un de ses membres, et après consultation du ministère public, évoquer les comptes dont l’apurement relève de l’autorité administrative.
Art. 101 –Les jugements d’évocation sont notifiés, dans les conditions prévues par la présente loi, à l’autorité administrative chargée de l’apurement du compte, au ministre intéressé, au comptable ainsi qu’au représentant de l’établissement public ou le président de la collectivité locale dont le compte est évoqué.
Art. 102 – Les comptes et les pièces à l’appui sont transmis à la Cour des comptes par l’autorité administrative chargée de l’apurement dans un délai de deux mois à compter de la date de notification du jugement d’évocation.
Art. 103 – Il est statué sur les comptes évoqués selon les modalités prévues au titre de jugement des comptes.
Art. 104 – Les arrêtés pris par l’autorité administrative concernant les comptes des établissements publics et collectivités locales sont notifiés sans délai à la Cour des comptes.
Art. 105 – Les comptes et les pièces à l’appui relatifs aux gestions apurées par l’autorité administrative, sont transmis à la Cour des comptes chaque fois qu’elles les demande.
Section 4 – Les amendes
Art. 106 – La Cour des comptes, toute formation confondue, prononce les amendes soit sur réquisition du ministère public, soit d’office sur la base d’un rapport de l’un de ses membres, lequel est transmis au ministère public qui à la lumière de celui-ci met en mouvement l’action publique.
Art. 107 – Tous les rapports sur les amendes sont communiqués au ministère public avant d’y être statué.
Art. 108 – S’il y a lieu à condamnation à l’amande, la Cour des comptes la prononce soit par jugement distinct, soit dans le jugement statuant sur les comptes.
Les jugements portant condamnation à l’amende sont susceptibles de recours selon les mêmes conditions prévues au titre de jugement des comptes.
Art. 109 – Les amendes sont recouvrées ou remises dans les modalités applicables aux débets.
Art. 110 – Les comptables condamnés à l’amende ne peuvent être définitivement quittes et libérés qu’après l’avoir soldée ou suite à son annulation.
Chapitre V – Répression des fautes de gestion
Section première – Personnes justiciables et fautes de gestion
Art. 111 – La Cour des comptes sanctionne les fautes de gestion commises par les agents de l’Etat, des établissements publics et entreprises publiques, des collectivités locales et par les agents, administrateurs ou représentants des établissements dans lesquels l’Etat ou les collectivités locales détiennent, directement ou indirectement une participation en capital égale ou supérieure à 50 %. Elle sanctionne également les fautes de gestion commises par les présidents et agents des instances constitutionnelles indépendantes, et toutes autres instances publiques indépendantes et instances de régulation.
Sont aussi justiciables de la Cour des comptes en matière de sanction des fautes de gestion les ordonnateurs de l’Etat, des établissements publics et des collectivités locales.
Art. 112 – La responsabilité en matière de fautes de gestion s’éteint par la prescription ou par le décès du prévenu.
Art. 113 – Sont considérées fautes de gestion au sens de la présente loi :
Outre les cas susmentionnés, est considéré faute de gestion tout acte ayant pour effet la violation des lois, règlements, règles et procédures applicables à la gestion des organismes énumérés à l’article 111 de la présente loi et ayant entrainé un préjudice financier à ces organismes ou abouti à l’octroi de privilèges ou avantages en nature indus.
Section 2 – Des sanctions
Art. 114 – Toute personne reconnue coupable d’une faute de gestion au sens de l’article 113 de la présente loi est passible d’une amende dont le montant est compris entre le un douzième et la totalité du traitement brut annuel qui lui est alloué à la date de la commission de la faute, compte non tenu des indemnités familiales, et ce, sans préjudice des sanctions disciplinaires ou pénales auxquelles peut donner lieu la faute ou les fautes de gestion commises.
Art. 115 – Les amendes prononcées en matière de répression des fautes de gestion présentent les mêmes caractères que les amendes prononcées par la Cour des comptes à l’encontre des comptables publics. Leur recouvrement a lieu selon les mêmes modalités et assorti des mêmes garanties.
Art. 116 – Sous réserve de la législation relative à la protection des données à caractère personnel, la Cour des comptes procède à la publication sur son site électronique des jugements portant condamnation, dès qu’ils auront acquis un caractère irrévocable.
Section 3 – Des procédures et de l’instruction
Art. 117 – La Cour des comptes est saisie pour statuer sur les fautes de gestion par le ministère public soit de sa propre initiative soit à la demande de l’une des chambres de la Cour des comptes.
Ont également qualité pour saisir la Cour des comptes les personnes désignées ci-après:
La requête doit être appuyée des pièces justificatives nécessaires.
Art. 118 – Les requêtes sont adressées directement au ministère public près la Cour des comptes par lettre recommandée avec accusé de réception ou directement déposées au greffe de la Cour contre récépissé.
La requête doit comporter, obligatoirement, le nom et prénom du justiciable, le numéro de sa carte d’identité nationale, son adresse personnelle et sa qualité ainsi que la description des faits qui lui sont imputés et leur qualification juridique. La requête doit être accompagnée des preuves et justificatifs des faits objet de la poursuite et, le cas échéant, des noms des témoins.
La requête doit être présentée en quatre exemplaires dont trois sont transmis à la chambre compétente en matière de sanctions des fautes de gestion.
Art. 119 – La Cour des comptes ne peut être saisie après l’expiration d’un délai de cinq années à compter du jour où la faute de gestion a été commise.
Ce délai est prorogé jusqu’à la date de promulgation de la loi de règlement du budget ou la date d’approbation des comptes, lorsque le règlement du budget ou l’approbation des comptes auxquels se rattache la faute de gestion commise intervient après l’expiration du délai de cinq ans.
Art. 120 – Le ministère public est l’autorité de poursuite en matière de sanction des fautes de gestion. Il peut procéder au classement du dossier par décision motivée, laquelle est notifiée à l’intéressé et à l’auteur de la requête qui peut, dans un délai de deux mois, former opposition à la décision de classement auprès du Premier Président de la Cour, qui statue dans un délai de dix jours. Le ministère public peut revenir sur la décision de classement de sa propre initiative ou à la demande des parties intéressées suite à l’apparition d’éléments nouveaux concernant l’affaire.
Art. 121 – Le Président de la chambre compétente en matière de sanctions des fautes de gestion, désigne un magistrat rapporteur pour instruire l’affaire. Il avise le prévenu, par lettre recommandée avec accusé de réception, qu’il fait l’objet de poursuites devant la Cour des comptes et qu’il a le droit de se faire assister par un avocat.
Art. 122 – L’instruction est secrète. Le magistrat rapporteur est habilité à procéder à toutes les enquêtes et investigations auprès des organismes publics ou privés en rapport avec l’affaire, se faire communiquer par toute personne physique ou morale tous les documents nécessaires aux investigations et entendre les témoins après les avoir convoqués et soumis à la prestation de serment selon les modalités et conditions prévues par le Code de procédure pénale.
Le magistrat rapporteur peut procéder selon les formes légales à toutes enquêtes et investigations sur place. Il peut demander, sous le sceau du Premier Président de la Cour, l’avis des autorités compétentes.
Le ministère public peut à la demande du magistrat rapporteur se faire délivrer par les tribunaux judiciaires, des copies de pièces se rapportant à une autre action en justice en rapport avec les faits objet de l’instruction, à l’exception des affaires en cours.
Les séances d’audition du justiciable et des témoins sont consignées dans des procès-verbaux rédigés par le greffier et signés par le magistrat rapporteur et la personne intéressée et son avocat, s’il est présent.
Si le justiciable est assisté par un avocat, ce dernier présente au magistrat rapporteur ses observations écrites accompagnées des justificatifs, lesquels sont obligatoirement consignés au procès-verbaux des auditions.
Si, au cours de l’instruction, les justiciables ou les témoins ne répondent pas aux demandes formulées par le magistrat rapporteur, ce dernier dresse un rapport à cet effet. Dans ce cas, la Cour des comptes peut les condamner à une amende de deux cents dinars à deux mille dinars, sans préjudice des poursuites à engager devant les juridictions compétentes.
Art. 123 – A l’issue de l’instruction, le magistrat rapporteur rédige pour chaque affaire un rapport de fin d’instruction.
Art. 124 –Le rapport de fin d’instruction accompagné d’une copie de toutes les pièces du dossier cotées est transmis au ministère public qui, dans un délai de trente (30) jours, le renvoie devant la chambre compétente en matière de sanction des fautes de gestion assorti de conclusions écrites et motivées.
Art. 125 – Le justiciable est informé par le Président de la chambre compétente en matière de sanction des fautes de gestion, par lettre recommandée avec accusé de réception, qu’il peut dans un délai de trente (30) jours, prendre connaissance sur place, au greffe de la Cour, soit par lui-même, soit par un avocat, du dossier de l’affaire, y compris les conclusions du ministère public. Il peut, également, se faire délivrer copies des pièces du dossier sur demande écrite adressée à la Chambre compétente.
La date de prise de connaissance du dossier de l’affaire fait l’objet d’une mention au greffe de la chambre, lequel doit être complet et comporter toutes les pièces cotées.
Art. 126 –Dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de prise de connaissance du dossier de l’affaire ou l’obtention de copie des pièces, le justiciable peut produire un mémoire écrit en défense et solliciter la citation de témoins de son choix, et ce, par lui-même ou par un avocat.
Art. 127 – Aucun membre de la Cour ne peut délibérer dans une affaire s’il est frappé de l’une des interdictions prévues à l’article 248 du Code de procédure civile et commerciale et à la législation relative à la déclaration de patrimoine et des conflits d’intérêts. Toute partie intéressée peut récuser tout membre de la formation de jugement par voie de demande écrite adressée au Premier Président de la Cour qui y statue, définitivement, dans un délai maximum de cinq jours après audition des deux parties. Tout membre de la formation de jugement peut se récuser lui-même, dans les mêmes conditions.
Section 4 – Du jugement
Art. 128 – Le Président de la chambre compétente en matière de sanction des fautes de gestion, ordonne que les affaires en état d’être jugées soient portées au rôle des audiences de ladite chambre.
Les personnes intéressées sont convoquées selon les modalités prévues à l’article 125 de la présente loi, quinze (15) jours au moins avant la date de l’audience.
Le report de l’audience pour cause d’empêchement du justiciable ne peut avoir lieu qu’une seule fois.
Art. 129 – Le Président de la formation de jugement assure la direction des débats et la police de l’audience.
Art. 130 – La formation de jugement entend le magistrat rapporteur qui donne une lecture résumée de son rapport. Ensuite le justiciable est appelé, soit par lui-même, soit par un avocat, à présenter ses explications et justifications.
Le Président de la formation de jugement peut autoriser les témoins acceptés qui en auront fait la demande, appuyée de toutes les pièces justificatives, à ne pas comparaître personnellement à l’audience et à déposer par écrit leurs témoignages. Dans ce cas, lecture est faite par le greffier des dépositions écrites des témoins autorisés.
Le ministère public présente ses conclusions écrites. Il peut demander au président de la formation de jugement d’entendre les personnes dont le témoignage lui parait nécessaire.
Tous les témoins dont l’audition est décidée ne peuvent être entendus que sous la foi du serment, selon les modalités et conditions prévues par le Code de procédure pénale, et les témoins autorisés à ne pas comparaître personnellement à l’audience ne sont pas exceptés de prêter serment. Des questions peuvent être posées par le Président de la formation de jugement ou, avec son autorisation, par les membres de la formation, au justiciable ou à son avocat. Le justiciable ou son avocat auront la parole les derniers. Immédiatement après, la délibération est ouverte.
Art. 131 – La formation de jugement délibère secrètement sans que les délibérations ne soient consignées par écrit. Le magistrat rapporteur et le ministère public ne participent pas au délibéré.
Art. 132 – La chambre compétente rend son jugement dans un délai maximum de 21 jours à compter de la date de la mise en délibéré de l’affaire, et ce, dans une audience à laquelle est convoqué le justiciable ou son avocat. Le prononcé du jugement est indiqué au procès-verbal de la séance, signé par tous les membres de la formation.
Pour des motifs sérieux, le délai du délibéré peut être prorogé une seule fois pour la même durée et la date de prononcé du jugement peut être reportée à une audience ultérieure.
Les jugements de la Cour des comptes en matière de sanction des fautes de gestion, sont rendus conformément aux modalités prévues à l’article 69 de la présente loi.
Le ministère public notifie le jugement revêtu de la formule exécutoire, par lettre recommandée avec accusé de réception, dans les 30 jours suivant son prononcé, au justiciable, au ministre chargé des finances, au ministre intéressé, à l’autorité qui a saisi la Cour ainsi qu’aux représentants légaux des organismes intéressés.
Art. 133 – Les jugements de la Cour des comptes en matière de sanction des fautes de gestion sont rendus en premier ressort. Ils sont susceptibles d’appel par le justiciable, le ministère public ou les personnes énumérées à l’article 117 de la présente loi. L’acte de déclaration d’appel est déposé au greffe de la Cour des comptes accompagné d’une note exposant les motifs de l’appel. L’appel est suspensif.
Art. 134 – L’acte de déclaration d’appel est déposé en quatre exemplaires au greffe de la Cour des comptes, accompagné d’une note exposant les motifs de l’appel, dans un délai de deux mois à compter de la notification du jugement rendu en premier ressort. L’acte de déclaration d’appel est transmis à la chambre d’appel, dont une copie ainsi que les rapports y relatifs sont communiqués au ministère public avant d’y être statué.
L’acte de déclaration d’appel est notifié par le greffe de la Cour aux parties intéressées, lesquelles peuvent déposer au greffe de la Cour des comptes, dans un délai de trente (30) jours déposer un mémoire en réponse accompagné, le cas échéant, des pièces destinées à son appui.
Art. 135 – Il est statué sur les actes de déclaration d’appel au vu d’un rapport rédigé par l’un des conseillers, désigné à cet effet par le Président de la chambre d’appel parmi les magistrats qui n’ont pas statué sur l’affaire en premier ressort.
Art. 136 – La chambre d’appel se prononce sur la recevabilité de la demande d’appel quant à la forme. Si elle juge l’appel recevable, elle statue sur le fond.
Art. 137 – Les audiences, le prononcé et la notification du jugement se déroulent dans les conditions prévues par les articles de 131 à 133 de la présente loi.
Art. 138 – Le justiciable peut se pourvoir en cassation un jugement rendu en appel pour violation de la procédure, de la loi, ou insuffisance ou défaut de motivation, modifications des faits ou pour erreur manifeste, et ce, dans les deux mois de la notification du jugement, devant la formation de cassation de la Cour.
Le ministère public peut, pour les mêmes motifs et dans les mêmes délais, de sa propre initiative ou à la demande de l’une des personnes énumérées à l’article 117 de la présente loi, former un pourvoi en cassation devant la formation de jugement en cassation dans les conditions prévues par les articles 133 et 134 de la présente loi.
Art. 139 – Il est statué sur les pourvois en cassation selon la procédure prévue par les articles de 90 à 92 de la présente loi.
Art. 140 – Les jugements irrévocables rendus par la Cour des comptes en matière de sanction des fautes de gestion, peuvent faire l’objet d’un recours en révision s’il survient des éléments nouveaux ou s’il est découvert des documents prouvant la non-responsabilité du condamné, soit à sa demande par une requête motivée déposée au greffe de la Cour des comptes, soit à l’initiative de la Cour ou du ministère public pour erreur, omission, faux ou double emploi.
Les délais de dépôt des requêtes en révision sont fixés à 5 ans à compter de la date de notification du jugement.
Art. 141 – La requête en révision en quatre exemplaires est déposée au greffe de la Cour par le condamné. Elle doit comporter l’exposé des faits et moyens invoqués par le requérant et être accompagnée d’une copie du jugement objet de la requête en révision, des moyens de preuve et justifications nécessaires.
Art. 142 – Le recours en révision n’a pas d’effet suspensif. Toutefois, le Président de la Cour des comptes peut, sur avis du Procureur général d’Etat, ordonner le sursis à l’exécution. Cette ordonnance est notifiée sans délai aux parties intéressées.
Art. 143 – L’instruction et le jugement du recours en révision sont soumis à la même procédure prévue aux articles 95 et 96 de la présente loi.
Chapitre VI – Contrôle de la gestion
Art. 144 – Le contrôle de la gestion dévolu à la Cour des comptes tend à s’assurer de la conformité à la législation et à la réglementation en vigueur des actes de gestion pris par les organismes prévus à l’article 7 de la présente loi. Il tend également à évaluer la gestion de ces organismes pour s’assurer qu’elle obéit aux exigences de la bonne gouvernance, notamment en ce qui a trait au respect des principes d’économie, d’efficience, d’efficacité et de transparence, ainsi que des exigences de développement durable.
Art. 145 – Le Président de la chambre compétente désigne la section ou les membres de la chambre chargés d’accomplir les missions de contrôle et d’en faire rapport.
Art. 146 – Les ordonnateurs des dépenses publiques transmettent à la Cour des comptes, sur des supports papier ou électroniques, les situations des dépenses engagées, dans un délai ne dépassant pas la fin du mois de juillet de l’année qui suit celle à laquelle correspondent ces situations. Ces situations indiquent pour chaque dépense autorisée dans le budget, le montant des crédits ouverts, celui des ordonnancements et, selon le cas, soit les crédits restant disponibles, soit au contraire les dépassements avec l’indication de l’acte qui les a autorisés.
Les autres pièces ayant préparé et réalisé l’engagement et la liquidation de la dépense sont conservées par les ordonnateurs et tenues par eux à la disposition de la Cour des comptes. Celle-ci peut se faire délivrer copie des documents qu’elle juge utile à l’exercice de son contrôle et, le cas échéant, les consulter sur place.
Art. 147 – La Cour des comptes est habilitée à entendre tout fonctionnaire et tout gestionnaire exerçant dans les organismes soumis à sa juridiction, son contrôle ou son appréciation. Elle peut également entendre les prestataires de service ou les entrepreneurs chargés de l’exécution de travaux au profit de ces organismes.
Art. 148 – Lorsque la chambre compétente décide de procéder à l’audition des dirigeants ou agents de l’organisme objet d’un contrôle avant de procéder aux délibérations, elle leur fait parvenir, au moins dix jours avant la date fixée pour cette audition, une demande de renseignements écrite. Peuvent être associés à l’audition, le représentant de l’autorité de tutelle et les membres des corps de contrôle. L’audition a lieu en présence du représentant du ministère public près la Cour des comptes.
Art. 149 – Les établissements publics à caractère non administratif et les entreprises publiques, tels que définis par la législation en vigueur, doivent adresser à la Cour des comptes, dans le mois de leur adoption par l’organe délibérant et au plus tard fin juin de chaque année, les documents suivants :
La Cour des comptes peut demander tout document comptable ou extracomptable qu’elle juge nécessaire à son appréciation.
La Cour des comptes peut se faire communiquer les documents énumérés ci-dessus à l’égard de tout autre organisme cité au 2 de l’article 7 de la présente loi.
Art. 150 – Tout retard injustifié ou défaut de présentation d’informations ou de documents cités dans les articles de 147 à 149 de la présente loi, expose son auteur aux sanctions prévues par l’article 52 de la présente loi.
Art. 151 – La Cour des comptes communique ses observations et recommandations aux organismes objet d’un contrôle et, le cas échéant, à leurs autorités de tutelle. Les parties intéressées doivent, dans un délai ne dépassant pas 45 jours, faire parvenir à la Cour leurs réponses appuyées des justifications nécessaires, et indiquant, le cas échéant, les réformes à entreprendre. A l’expiration du délai indiqué, la Cour des comptes peut considérer que les parties intéressées n’ont pas d’observations à formuler.
Art. 152 – Les rapports auxquels donnent lieu les travaux de contrôle sont soumis à la délibération de la chambre compétente, accompagnés, s’il y a lieu, des réponses des parties intéressées, et des conclusions du ministère public près la Cour des comptes ainsi, le cas échéant, de l’avis de l’autorité de tutelle.
Chapitre VII – Contrôle sur les partis politiques, associations, mutuelles, entreprises et organismes privés quelle que soit leur dénomination
Art. 153 – La Cour des comptes exerce de plein droit son contrôle sur les organismes prévus à l’article 13 de la présente loi.
Ce contrôle tend à s’assurer de la conformité de l’octroi des aides aux dispositions légales et de leur utilisation aux fins auxquelles elles sont destinées conformément aux exigences de bonne gestion.
Art. 154 – Lorsque l’aide est consentie sous forme d’avance, de prêt, de subvention ou de remboursement de dépenses, les bénéficiaires doivent communiquer à la Cour des comptes un rapport annuel qui contient une description détaillée des sources de financement et des dépenses, accompagné des états financiers certifiés et du rapport du commissaire aux comptes.
La Cour des comptes exerce son contrôle à partir de ces documents. Elle peut étendre son examen à l’ensemble de la gestion financière et économique du bénéficiaire lorsque l’aide octroyée à celui-ci représente plus de cinquante pour cent de ses ressources globales ou si les états financiers ne sont pas communiqués à la Cour des comptes. Le Contrôle de la Cour des comptes s’étend aux partis politiques ayant bénéficié de l’aide publique, quelle que soit la part de l’aide par rapport à la totalité de leurs ressources.
Lorsque l’aide est accordée sous forme de garantie, de cautionnement, de monopole ou d’exonération fiscale, la Cour des comptes limite son contrôle aux activités couvertes par cette aide.
Art. 155 – La Cour des comptes exerce son contrôle sur les partis politiques, associations, mutuelles, entreprises et organismes privés quelle que soit leur dénomination ayant bénéficié de l’aide publique, et ce, sur la base des pièces qui lui sont communiquées à sa demande et des constatations faites sur place ainsi qu’à partir de tous documents relatifs à la gestion financière et économique de ces organismes.
Art. 156 – Tout retard injustifié ou défaut dans la présentation d’informations ou de documents demandés par la Cour des comptes, expose son auteur aux sanctions prévues par l’article 52 de la présente loi.
Art. 157 – Les résultats auxquels donne lieu le contrôle réalisé sur les organismes ci-dessus indiqués quelle que soit leur dénomination, ayant bénéficié de l’aide publique, font l’objet de rapports élaborés et communiqués selon les modalités définies au chapitre VI de la présente loi.
Chapitre VIII – Assistance aux pouvoirs législatif et exécutif
Art. 158 – La Cour des comptes établit chaque année un rapport général sur les résultats de ses travaux de l’année précédente.
Ce rapport retrace les observations et conclusions formulées par la Cour et propose les réformes qu’elle juge utiles.
Le Premier Président de la Cour des comptes transmet le rapport général annuel au Président de la République, au Président de l’Assemblée des représentants du peuple, au Chef du Gouvernement et au Président du Conseil supérieur de la magistrature. Ce rapport est publié sur le site électronique de la Cour des comptes et par tout autre moyen déterminé par la Cour.
Art. 159 – La Cour des comptes établit, le cas échéant, des rapports spéciaux qui peut être publiés selon les modalités indiquées à l’article 158 de la présente loi.
Art. 160 – La Cour des comptes élabore un rapport sur le projet de loi de règlement du budget de l’Etat comportant, notamment, une analyse de l’exécution des crédits par mission et par programme, l’évolution de la situation financière de l’Etat au cours de l’année concernée. Ce rapport, auquel est annexée la déclaration générale de conformité entre les comptes des comptables publics et le compte général de l’administration des finances, est joint au projet de loi précité.
Ce rapport est publié selon les modalités fixées à l’article 158 de la présente loi.
Art. 161 – La Cour des comptes élabore un rapport relatif à la certification des états financiers annuels de l’Etat en ce qui concerne leur régularité, leur sincérité et leur fidélité. Ce rapport est annexé au rapport de la Cour des comptes sur le projet de loi de règlement du budget de l’Etat.
Art. 162 – Le Président de la République, le Président de l’Assemblée des représentants du peuple et le Chef du Gouvernement peuvent adresser des demandes à la Cour des comptes en vue de réaliser des travaux relevant de sa compétence et se rapportant à l’exécution des lois de finances et au règlement du budget.
La Cour des comptes répond à ces demandes selon ses règles de fonctionnement. Les résultats auxquelles ont abouti les travaux de la Cour peuvent être publiés.
Art. 163 – La Cour des comptes insère dans ses rapports les réponses des organismes concernés par les observations qui y sont consignées. Ces réponses ne traduisent que le point de vue de ces organismes.
Chapitre IX – Dispositions transitoires et finales
Art. 164 – Sont transmises à la Cour des comptes à la date d’entrée en vigueur de la présente loi, les affaires en cours d’examen devant la Cour de discipline financière. Les affaires en cours ayant donné suite à des rapports à fin d’instruction transmis aux autorités compétentes, demeurent soumises aux dispositions légales en vigueur à la date de transmission dudit rapport jusqu’à leurs jugements définitifs par la Cour des comptes, sauf si les dispositions de la présente loi sont plus clémentes pour le justiciable.
Art. 165 – Sont abrogées à la date d’entrée en vigueur de la présente loi, toutes les dispositions contraires, notamment la loi n° 68-8 du 8 mars 1968 relative à l’organisation de la Cour des comptes telle que modifiée et complétée par les textes subséquents et la loi n° 85-74 du 20 juillet 1985 relative à la définition et à la sanction des fautes de gestion commises à l’égard de l’Etat, des établissements publics administratifs, des collectivités publiques locales et à la création d’une Cour de discipline financière telle que modifiée par les textes subséquents, et le décret n° 71-218 du 29 mai 1971 relatif au fonctionnement de la Cour des comptes.
Art. 166 – Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur le 1ier janvier de l’année qui suit celle de sa publication au Journal officiel de la République tunisienne.
Les dispositions relatives au jugement des comptes, prévues par la présente loi, ne s’appliquent pas aux comptes présentés avant son entrée en vigueur et au titre desquels des jugements provisoires ont été notifiés aux comptables publics intéressés.
La présente loi organique sera publiée au Journal officiel de la République tunisienne et exécutée comme loi de l’Etat.
Tunis, le 30 avril 2019.
باسم الشّعب،
وبعد مصادقة مجلس نوّاب الشّعب،
الباب الأول - أحكام عامة
يصدر رئيس الجمهوريّة القانون الأساسي الآتي نصّه:
الفصل الأوّل - يضبط هذا القانون اختصاصات محكمة المحاسبات وتنظيمها والإجراءات المتّبعة لديها.
الفصل 2 - تُكوّن محكمة المحاسبات بمختلف هيئاتها القضاء المالي، وهي الهيئة العليا للرقابة على التصرّف في المال العام.
وتمارس مهامها وفقا لمبادئ الشرعية والنجاعة والشفافية والمساءلة والنزاهة.
الفصل 3 - تمارس محكمة المحاسبات مهامها باستقلالية تامة وتتمتع بالتسيير الذاتي وبالاستقلال الإداري والمالي في إطار ميزانية الدولة.
تخصّص الدّولة لمحكمة المحاسبات مقرا رئيسيا بتونس العاصمة وتضع على ذمّتها جميع الموارد اللازمة لحسن أداء مهامها بكامل تراب الجمهورية. وتلتزم المحكمة بحسن استعمال الموارد الموضوعة على ذمتها وفق القانون ومبادئ الاقتصاد والكفاءة والفعالية.
الفصل 4 - على كل جهة عمومية أو خاصة مدّ محكمة المحاسبات دون تأخير بكل المعلومات أو الوثائق المتعلقة بالتصرف في الأموال العمومية مهما كان نوعها. وللمحكمة كذلك الحق في النفاذ إلى قواعد المعلومات التابعة للهيئات الخاضعة لرقابتها.
ولا يمكن معارضة محكمة المحاسبات بالسرّ المهني أو البنكي. وإذا كانت المعلومات أو الوثائق أو القواعد تتضمّن معطيات ذات صبغة سرّية فإن محكمة المحاسبات تتّخذ في شأنها جميع الإجراءات الكفيلة بضمان المحافظة على سريتها.
الفصل 5 - كل تأخير غير مبرّر أو إخلال في تقديم الوثائق أو المعلومات الواجب موافاة محكمة المحاسبات بها يعرّض مرتكبه إلى تطبيق العقوبات المنصوص عليها بهذا القانون.
الفصل 6 - تعدّ محكمة المحاسبات تقريرا سنويا عاما تُضمّن به نتائج أعمالها وتحيله إلى كل من رئيس الجمهورية ورئيس مجلس نواب الشعب ورئيس الحكومة ورئيس المجلس الأعلى للقضاء. كما تعدّ عند الاقتضاء تقارير خصوصية.
ويتم نشر التقرير السنوي والتقارير الخصوصية على موقعها الإلكتروني الرسمي، ولها أيضا أن تتولّى نشرها بوسيلة أو أكثر من الوسائل الأخرى المتاحة.
الباب الثاني - اختصاصات محكمة المحاسبات
الفصل 7 - مع مراعاة أحكام الفصل 111 من هذا القانون تمارس محكمة المحاسبات اختصاصاتها خاصة إزاء:
الفصل 8 - لمحكمة المحاسبات مرجع نظر قضائي وسلطة رقابة، فهي :
الفصل 9 - تقضي محكمة المحاسبات في الدعاوى المتعلقة بالتصرفات الفعلية وفق الشروط التي يضبطها هذا القانون.
الفصل 10 - تصرّح محكمة المحاسبات بمطابقة حسابات المحاسبين العموميين للحساب العام للدولة وتبدي الرأي بخصوص القوائم المالية السنوية للدولة وفق الشروط المبينة بالقانون الأساسي للميزانية.
الفصل 11 - تساهم محكمة المحاسبات في تقييم السياسات والبرامج العمومية وفق الشروط المبيّنة بالباب السادس من هذا القانون المتعلّق بالرقابة على التصرّف.
الفصل 12 - تساعد محكمة المحاسبات السلطة التشريعية والسلطة التنفيذية في مراقبة تنفيذ قوانين المالية وغلق الميزانية وفق الصيغ المبينة بهذا القانون.
ويتولّى الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات بطلب من إحدى لجان مجلس نواب الشعب أو بمبادرة منه تقديم بيانات إلى لجان مجلس نواب الشعب حول النتائج النهائية لأعمال المحكمة بخصوص مراقبة التصرف في المال العام.
الفصل 13 - تتولى محكمة المحاسبات تقدير نتائج المساعدة الاقتصادية أو المالية مهما كان شكلها التي تمنحها الهيئات المنصوص عليها بالفصل السابع من هذا القانون للأحزاب السياسية والجمعيات والتعاونيات والمؤسسات والهيئات الخاصة مهما كانت تسميتها والتي تكتسي على الأخص شكل منحة أو إعفاء جبائي أو ضمان أو اختصاص. ولهذا الغرض تجري المحكمة أعمالها وفق الشروط المبيّنة بالباب السابع من هذا القانون.
الفصل 14 - تشمل رقابة محكمة المحاسبات أصحاب اللزمات والمؤسسات المكلّفة بإنجاز مشاريع عمومية أو بإدارة مرافق عمومية في إطار الشراكة بين القطاعين العام والخاص للتأكد من مدى وفائهم بالالتزامات المحمولة عليهم.
الفصل 15 - تتولّى محكمة المحاسبات بالنسبة إلى الهيئات الخاضعة لقضائها أو رقابتها أو تقديرها الكشف عن المخالفات والإذن بالتصحيح اللاّزم وتقييم طرق التصرف وتقديم التوصيات في الغرض.
وإذا وقفت المحكمة عند إنجاز أعمالها على أخطاء من شأنها أن تشكّل جناية أو جنحة تتولّى النيابة العمومية تبليغها إلى النيابة العمومية المختصة قصد تتبع مرتكبيها أمام المحاكم ذات النظر.
الفصل 16 - تتولى محكمة المحاسبات متابعة نتائج أعمالها ومدى الأخذ بتوصياتها وفق الصيغ المقرّرة للرقابة على التصرّف.
الفصل 17 - تقضي محكمة المحاسبات بتسليط الخطايا في الحالات المنصوص عليها بهذا القانون.
الفصل 18 - تقضي محكمة المحاسبات وتباشر رقابتها بصفة لاحقة اعتمادا على المستندات المقدّمة إليها وعلى عين المكان. وتجرى أعمال الرقابة الميدانية بعد إعلام الجهة الخاضعة للرقابة كتابيا.
يمكن لمحكمة المحاسبات إجراء رقابة في صورة توفّر معلومات جدّية في وجود شبهة سوء تصرّف أو فساد. وتقدّر محكمة المحاسبات جدّية هذه المعلومات.
الفصل 19 - يمكن لمحكمة المحاسبات إنجاز مهمات لمراقبة حسابات هيئات أو منظمات دولية وفق إجراءات تضبطها الاتفاقيات المبرمة في الغرض.
وفي هذه الحالة يتم نشر الاتفاقية ذات العلاقة وجوبا بالموقع الرسمي للمحكمة وذلك قبل القيام بالمهمة ما لم يتعارض ذلك مع بنود الاتفاقية.
الباب الثالث - تنظيم محكمة المحاسبات
الفصل 20 - قضاة محكمة المحاسبات هم الآتي ذكرهم :
النيابة العمومية لدى محكمة المحاسبات جزء من القضاء المالي ويُؤمّن وظائفها وكيل الدولة العام يساعده وكلاء الدولة ووكلاء الدولة المساعدون.
ويتولى كتبة ومساعدو القضاء المالي تأمين كتابة المحكمة ومساعدة قضاتها في إنجاز الأعمال الموكولة إليهم.
الفصل 21 - يسمّى الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات من بين قضاتها لمدّة أربع سنوات غير قابلة للتجديد.
يسهر الرئيس الأوّل لمحكمة المحاسبات على سير أعمالها والتنسيق بين مختلف هيئاتها ويتولى التسيير الإداري والمالي للمحكمة بمساعدة كاتب عام وذلك إضافة إلى ما أوكله له القانون من صلاحيات.
ويمكن للرئيس الأول إحداث وحدات عمل تكلف خاصة بالعلاقات مع السلطتين التشريعية والتنفيذية وبضمان الجودة وبالاتصال وبالتكوين وبالتعاون الدولي وباليقظة الاستراتيجية.
الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات هو آمر صرفها ويمكن له أن يفوض حق الإمضاء.
الفصل 22 - يُسمى وكيل الرئيس الأوّل لمحكمة المحاسبات من بين قضاتها.
ويساعد وكيل الرئيس الأول الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات في أداء مهامه وينوبه في حالة شغور مؤقّت أو غياب أو عند حصول مانع له. وللرئيس الأول أن يفوض بعضا من صلاحياته إلى وكيل الرئيس الأول.
الفصل 23 - يسمّى وكيل الدولة العام لدى محكمة المحاسبات من بين قضاتها.
يمثّل وكيل الدولة العام النيابة العمومية لدى محكمة المحاسبات وله سلطة على سائر أعضاء النيابة العمومية لديها.
وعند حدوث مانع لوكيل الدولة العام يتولى وكيل الدولة الأقدم في خطته نيابته.
الفصل 24 - تسهر النيابة العمومية على تطبيق القانون وتمارس صلاحياتها عن طريق تقديم طلبات أو إبداء ملحوظات أو آراء.
وتكلّف النيابة العمومية لدى محكمة المحاسبات بتأمين العلاقات بين المحكمة من جهة والهيئات والمؤسسات الخاضعة لقضائها أو مراقبتها أو تقديرها من جهة أخرى.
وتتولى النيابة العمومية :
الفصل 25 - على كل من الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات والجلسة العامة ولجنة التقرير والبرمجة والهيئة التعقيبية والدوائر والأقسام الاستماع إلى وكيل الدولة العام ووكلاء الدولة كلما طلبوا ذلك.
الفصل 26 - تجتمع محكمة المحاسبات وتتداول في نطاق مرجع نظرها القضائي في إطار الهيئات التالية :
وتتداول محكمة المحاسبات في نطاق مرجع نظرها الرقابي في إطار الهيئات التالية :
الفصل 27 - يضبط الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات بقرار منه، بناء على رأي مطابق من مجلس القضاء المالي:
ويتولى الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات باقتراح من رؤساء الدوائر المختصة ضبط تركيبة الهيئات الحكمية بالدوائر الابتدائية المركزية والجهوية.
الفصل 28 - تكون الجلسات الحكمية علنية إلا في الحالات التي يرى فيها رئيس الهيئة الحكمية ضرورة سريتها للحفاظ على النظام العام.
الفصل 29 - تتركب الجلسة العامة لمحكمة المحاسبات من:
ويحضر جلسات الجلسة العامة ممثلو المستشارين المساعدين في مجلس القضاء المالي دون حق التصويت.
ولوكيل الدولة العام لدى محكمة المحاسبات ووكلاء الدولة ووكلاء الدولة المساعدين الحق في حضور اجتماعات الجلسة العامة دون حقّ التصويت.
والكاتب العام للمحكمة هو مقرر الجلسة العامة.
الفصل 30 - تنعقد الجلسة العامة بدعوة من الرئيس الأول أو من ثلث أعضائها و يترأس جلساتها الرئيس الأول.
ولا تصح اجتماعاتها إلا بحضور ثلثي أعضائها على الأقل وعند تعذر حضور ثلثي الأعضاء يقرر رئيس الجلسة تأجيل الإجتماع لجلسة قادمة تنعقد بنفس الشروط.
وتتخذ الجلسة العامة مقرراتها بأغلبية أصوات الحاضرين. وفي صورة تعادل الأصوات يرجّح صوت الرئيس.
الفصل 31 - تتولى الجلسة العامة :
الفصل 32 - تنظر الهيئة التعقيبية في الطعون المرفوعة ضد الأحكام الاستئنافية وتتركب من الرئيس الأوّل للمحكمة الذي يترأس جلساتها ووكيل الرئيس ورؤساء الدوائر الاستئنافية وأقدم ثلاثة رؤساء دوائر في خطتهم وذلك دون حضور الأعضاء الذين سبق لهم النظر في القضية في طور سابق بأية صفة كانت.
ويمكن للرئيس الأول أن ينيب لرئاسة جلسات الهيئة التعقيبية وكيل الرئيس الأول.
وتعقد الهيئة التعقيبية جلساتها وفق الشروط المبينة بالفصل 30 من هذا القانون.
الفصل 33 - تختص الدوائر الاستئنافية بالنظر في طلبات الاستئناف المرفوعة ضدّ الأحكام الابتدائية الصادرة عن الدوائر المركزية والجهوية للمحكمة. وتتركب كل هيئة حكمية بدائرة استئنافية من رئيس الدائرة وعضوين من أعضائها.
ويشترط ألا يكون عضو الدائرة الاستئنافية سبق له النظر في القضية ابتدائيا بأية صفة كانت.
ولا يمكن للهيئة الحكمية أن تلتئم إلا بحضور كافة أعضائها. ويتمّ اتّخاذ القرارات بأغلبية الأصوات.
الفصل 34 - تمارس الدوائر المركزية الاختصاصات المخوّلة لمحكمة المحاسبات بالنسبة إلى الهياكل الخاضعة لقضائها أو مراقبتها أو تقديرها والموزّعة حسب تقسيم يضبطه الرئيس الأوّل بعد استشارة الجلسة العامة.
وتمارس الدوائر الجهوية لمحكمة المحاسبات الاختصاصات المخوّلة لهذه المحكمة بالنسبة إلى السّلط الإدارية الجهوية والمحلية والمؤسسات والمنشآت العمومية وكذلك جميع الهيئات مهما كانت تسميتها والتي تساهم في رأس مالها الدولة أو الجماعات المحلية أو المؤسسات والمنشآت العمومية والتي يوجد مقرّها الأصلي أو موقع نشاطها بمرجع النظر الترابي للدائرة الجهوية. كما تمارس الدوائر الجهوية الاختصاصات المنصوص عليها بالفصل 13 من هذا القانون بالنسبة إلى الأحزاب السياسية والجمعيات والتعاونيات والمؤسسات والهيئات الخاصة مهما كانت تسميتها والتي يوجد مقرّها بمرجع النظر الترابي للدائرة الجهوية.
وتصدر الدوائر المركزية والجهوية في نطاق ممارسة محكمة المحاسبات لمرجع نظرها القضائي أحكاما ابتدائية.
الفصل 35 - تجرى مداولات الدوائر والأقسام حسب الصيغ المنصوص عليها بالفصلين 28 و30 من هذا القانون.
الفصل 36 - تتركب لجنة التقرير والبرمجة من الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات ووكيل الدولة العام ووكيل الرئيس الأول ورؤساء الدوائر والمقرّر العام والكاتب العام.
ويمكن للرئيس الأول أن يدعو إلى حضور جلسات لجنة التقرير والبرمجة كل عضو من أعضاء المحكمة يرى فائدة في حضوره.
وتعقد اللجنة جلساتها بدعوة من الرئيس الأول وذلك طبقا للشروط المنصوص عليهـا بالفصل 30 من هذا القانون. ويمكن للرئيس الأول أن ينيب لرئاسة اللجنة وكيل الرئيس الأول.
وتتولى اللجنة النظر في:
الفصل 37 - يتولى المقرر العام تحت سلطة الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات تنسيق أعمال البرمجة ومتابعتها وإعداد مقترحات الإدراج بالتقارير المعدّة للنشر.
الفصل 38 - يتولّى الكاتب العام مساعدة الرئيس الأوّل في تسيير المصالح الإدارية والمالية لمحكمة المحاسبات. ويكلّف الرئيس الأول من بين متصرفي كتابة المحكمة كاتبا عاما مساعدا لمباشرة مهام الكاتب العام لمحكمة المحاسبات في مستوى كل دائرة جهوية.
ويضبط تنظيم الكتابة العامة لمحكمة المحاسبات بأمر حكومي، بإقتراح من الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات.
الفصل 39 - يمكن لمحكمة المحاسبات الاستعانة بخبراء يتمّ تعيينهم وفق شروط تضبط بقرار من الرئيس الأوّل.
الفصل 40 - محكمة المحاسبات ذات معنوية تتمتع بالاستقلالية الإدارية والمالية. تخصص الدولة لفائدة محكمة المحاسبات سنويا اعتمادات على أساس حاجياتها من التمويل المقترحة من قبلها وفي إطار التوازنات العامة لميزانية الدولة.
تناقش محكمة المحاسبات ميزانيتها أمام اللجنة المختصة بمجلس نواب الشعب.
تلتزم محكمة المحاسبات باعتماد الشفافية في إعداد ميزانياتها السنوية في وثيقة شاملة وموحّدة وتتمتع محكمة المحاسبات بحرية التصرف في مواردها وفق القانون وقواعد الحوكمة الرشيدة.
تعتبر محكمة المحاسبات مهمة خاصة وترصد لذلك اعتمادات بميزانياتها السنوية يتم تبويبها حسب برامج خصوصية تجسّم مهامها القضائية والرقابية والمساندة. ويتم ضبط البرامج الخصوصية بمقتضى قرار صادر عن الرئيس الأول بعد استشارة الجلسة العامة للمحكمة.
الفصل 41 - تخضع العمليات المالية لمحكمة المحاسبات لرقابة لاحقة من قبل لجنة تتركب من عضوين يعيّنهما مجلس القضاء المالي من بين أعضائه يعدّان تقريرا يتمّ رفعه إلى رئيس مجلس نواب الشعب والمجلس الأعلى للقضاء.
الباب الرابع - القضاء في الحسابات
القسم الأوّل - القضاء في حسابات المحاسبين العموميين
الفرع الأوّل - المشمولات
الفصل 42 - تقضي محكمة المحاسبات في الحسابات المعروضة عليها وتقرر بأحكامها أن المحاسبين متوازنو الحساب أو لديهم زائد على الحساب أو مطالبون بما تخلّد بذمتهم. وتصرّح المحكمة في الحالتين الأوليين ببراءة ذمتهم وتلزمهم في الحالة الثالثة بدفع ما تخلّد بذمتهم إلى الخزينة في الآجال التي يضبطها القانون.
الفصل 43 - لا يمكن لمحكمة المحاسبات أن ترفض الدفوعات التي قام بها المحاسبون العموميون بمقتضى أذون بالدفع تمّت وفقا للإجراءات المقرّرة وتحمل اعتراف الطرف القابض.
الفصل 44 - يمكن لمحكمة المحاسبات أن تقضي بعدم تعمير ذمة المحاسب العمومي إذا ما تبيّن لها أنّ الإخلال المنسوب إليه لم يتسبب في حصول ضرر مالي للدولة أو المؤسّسة العمومية أو الجماعة المحلية. بيد أنّه يمكن للمحكمة في تلك الحالة أن تحمّله مبلغا لا يتجاوز مقدارا يتمّ ضبطه بأمر حكومي.
الفصل 45 - في صورة ما إذا تسبّب الخطأ المرتكب من المحاسب في ضرر مالي للدّولة أو المؤسسة العمومية أو الجماعة المحلية فإنّ محكمة المحاسبات تقضي بتعمير ذمّة المحاسب في حدود الضرر الحاصل.
وفي صورة انتفاع المحاسب العمومي بالعفو وفقا لأحكام مجلة المحاسبة العمومية، فإنه يتمّ في جميع الحالات تحميله مبلغا لا يقلّ عن ضعف المقدار المحدّد طبقا لأحكام الفصل 44 من هذا القانون.
الفصل 46 - تقضي محكمة المحاسبات بعدم مسؤولية المحاسب العمومي عن الديون التي سقطت بالتقادم بحكم القانون بالرغم من استيفائه لجميع الإجراءات الرامية إلى استخلاصها.
الفصل 47 - لا يتحمّل المحاسب العمومي بالنيابة مسؤولية الفصول التي يدركها التقادم خلال الثلاثين يوما ابتداء من يوم مباشرته لمهامه.
الفصل 48 - لا يُمكن تحميل المحاسب العمومي المسؤولية عن تصرفه بحكم من محكمة المحاسبات أو بقرار من الوزير المكلف بالمالية بعد مضي خمس سنوات بداية من غرة جانفي من السنة الموالية لسنة تقديم الحساب.
وتبرأ ذمة المحاسب بصفة آلية عن تصرفه بعنوان السنة المعنية ما لم يتمّ خلال المدة المذكورة تبليغه قرارا بتعمير ذمته.
الفصل 49 - تنظر الوزارة المكلّفة بالمالية في حسابات المؤسسات العمومية الإدارية والجماعات المحلية التي لا يفوق مقدار ميزانيتها السنوية مبلغا يتم ضبطه بأمر حكومي بعد استشارة المجلس الأعلى للقضاء. وتبت فيها نهائيا ما لم يقع الطعن في ذلك لدى محكمة المحاسبات. وتعلم محكمة المحاسبات حالا بنتيجة التحقيقات التي وقع القيام بها.
الفصل 50 - كل شخص تصرّف في الأموال العمومية دون أن يخوّل له في ذلك قانونيّا يعتبر محاسبا بموجب ذلك. وتؤدي التصرّفات الفعلية إلى نفس المسؤولية كما هو الشأن في التصرّفات القانونية.
الفرع الثاني - تقديم الحسابات
الفصل 51 - على كل محاسب عمومي خاضع مباشرة لقضاء محكمة المحاسبات أن يقدّم حساباته في الآجال القانونية.
وتضبط بأمر حكومي صيغ تقديم الحسابات وطرق تهيئتها.
الفصل 52 - في صورة الإخلال أو التأخير غير المبرّر بعذر شرعي أو قوّة قاهرة من قبل المحاسب في تقديم الحساب أو الوثائق أو المعلومات التي تطلبها محكمة المحاسبات يمكن للمحكمة أن تقضي بتحميله خطيّة من مائتي دينار إلى ألفي دينار.
الفصل 53 - يوجّه المحاسبون الخاضعون مباشرة لقضاء محكمة المحاسبات حساباتهم السنوية في الآجال القانونيّة إلى وزارة الماليّة التي تهيّئها للنّظر فيها وتحيلها على محكمة المحاسبات مرفقة بالحساب العامّ للدولة قبل تاريخ موفّى جويلية من السّنة الموالية للسّنة التي ضبطت في شأنها تلك الحسابات.
الفصل 54 - تسجّل الحسابات بكتابة محكمة المحاسبات في تاريخ إيداعها وتسند لها أعداد رتبيّة.
الفصل 55 - تمسك النيابة العمومية قائمة في جميع من يجب عليهم تقديم حساباتهم لمحكمة المحاسبات. وتتأكّد من قيامهم بذلك في الآجال القانونية كما يمكن لها أن تطلب من الدائرة المختصة تسليط الخطية المنصوص عليها بالفصل 52 من هذا القانون ضد المتأخرين.
الفصل 56 - في صورة عدم تقديم الحسابات أو تقديمها بتأخير، يمكن للوزير المكلّف بالماليّة أن يكلّف وجوبا أعوانا يتولّون إعدادها وتقديمها باسم المحاسبين وعلى نفقتهم وتحت مسؤوليّتهم.
الفصل 57 - على المحاسبين أو وكلائهم أو من كلّفه الوزير المكلف بالمالية وجوبا تأكيد صدق الحسابات وصحّتها كما يجب عليهم أن يؤرّخوا ويمضوا هذه الحسابات.
وعليهم أن يصادقوا على المخرجات والتّشطيبات.
ولا يمكن إدخال أي تغيير على الحساب بعد عرضه.
الفصل 58 - لا يمكن الحكم في أيّ حساب مالم يكن مهيّئا للنّظر فيه.
وليكون كذلك يجب أن تتوفّر فيه الشّروط المقرّرة أعلاه وأن يكون مصحوبا بالوثائق القانونيّة والوثائق المبرّرة له. وإذا قدّم حساب غير مهيء للنّظر فيه فإنّ الآجال تجري ضدّ المحاسب الذي يتعرّض عندئذ للعقوبات المسلّطة على المتأخّرين.
الفرع الثالث - التحقيق
الفصل 59 - يعيّن رئيس الدّائرة المختصّة بالنّسبة إلى كلّ حساب قاضيا مقررا يتولّى التحقيق في الحساب وتقديم تقرير في شأنه.
الفصل 60 - يتوّلى القاضي المقرر مراجعة الوثائق المدعمة للحسابات ويطالب المحاسبين بتقديم ما وقع السهو عنه. ويمكن له مكاتبة المحاسبين وغيرهم من الأعوان العموميين عن طريق رئيس الدائرة المختصة. كما يتسنى له عند الاقتضاء، التنّقل على عين المكان.
ويؤدي امتناع المحاسب العمومي عن تقديم الوثائق أو التوضيحات المطلوبة من قبل المقرر إلى تسليط الخطية المنصوص عليها بالفصل 52 من هذا القانون وذلك استنادا إلى تقرير يعدّه المقرر في شأن الحساب يحال من قبل رئيس الدائرة المختصّة إلى النيابة العمومية التي يمكنها طلب تسليط الخطية.
الفصل 61 - يحرر القاضي المقرّر بعد إتمام النّظر في الحساب تقريرا يبيّن فيه الملاحظات ويقدّم فيه المقترحات التي يراها ملائمة، سواء كان ذلك بالنّسبة إلى المتّصرفين أو إلى المحاسبين. ويحال هذا التقرير إلى المعنيين بالأمر وإلى الوزير المكلف بالمالية.
ويتعين على الأطراف المعنية موافاة المحكمة في أجل لا يتعدى الشهرين من تاريخ إعلامها، بأجوبتها مدعّمة بالإثباتات اللازمة. ويمكن للمحاسبين خلال هذا الأجل الاطلاع على ملف التحقيق وتسلم نسخة من الوثائق المضمنة به بعد تقديم طلب كتابي في ذلك إلى رئيس الدائرة المختصة.
وبانقضاء هذا الأجل يمكن لمحكمة المحاسبات أن تعتبر أن ليس لهذه الأطراف ملاحظات تبديها.
الفصل 62 - يحيل رئيس الدائرة المختصة وجوبا على النيابة العمومية التّقارير من أجل إصدار أحكام مرفقة بأجوبة الأطراف المعنية. ويمكن للنيابة العمومية علاوة على ذلك أن تطلب الاطلاع على جميع التّقارير التي تعتبر إبداء رأيها في شأنها ضروريّا. كما يمكن لرئيس الدّائرة المختصّة أن يأذن بذلك من تلقاء نفسه.
الفصل 63 - ترجع النيابة العمومية إلى كتابة المحكمة التّقارير والوثائق المدعّمة لها بعد الإطّلاع عليها مرفقة بملحوظات أو بتصريح تعلن فيه أن ليست لديها ملحوظات تقدّمها في الموضوع.
الفرع الرابع - الحكم
الفصل 64 - تعرض التّقارير على الدّائرة المختصّة حسب تاريخ إيداعها لدى كتابة الدائرة المختصّة ما لم يقرّر رئيسها إعطاء أولويّة الحكم لقضيّة أكيدة.
الفصل 65 - يتمّ استدعاء الأطراف المعنية برسالة مضمونة الوصول مع الإعلام بالبلوغ خمسة عشرة يوما على الأقل قبل تاريخ الجلسة.
بعد الاستماع إلى ملاحظات القاضي المقرّر وإلى ملحوظات ممثل النيابة العمومية يتم دعوة المتقاضي إلى تقديم توضيحاته وإثباتاته سواء بنفسه أو عن طريق محام لدى التعقيب.
الفصل 66 - يمكن لرئيس الهيئة الحكمية ان يوجه أسئلة إلى المتقاضي أو محاميه، وله أن يأذن لأعضاء الهيئة الحكمية ولممثل النيابة العمومية بذلك.
الفصل 67 - تجري المفاوضات حول كلّ اقتراح على التّوالي وذلك دون مشاركة ممثّل النيابة العمومية والقاضي المقرر. وعلى إثر ذلك تصدر الدائرة المختصة حكما يصفّي الحساب ويضبط النّتائج التي على المحاسب أن يعتمدها في الحساب الموالي وتقرر المحكمة بمقتضاه أن المحاسب متوازن الحساب أو لديه زائد على الحساب أو متخلّد الذمة.
وتصدر أحكام المحكمة ابتدائيا ويتمّ الطعن فيها بالاستئناف وفق الشروط الواردة بهذا القانون. وترسل المحكمة نسخا من أحكامها الباتة إلى المكلّف العام بنزاعات الدولة قصد تنفيذها.
الفصل 68 - على إثر الجلسة يتولى رئيس الهيئة الحكمية تعيين أحد أعضاء الهيئة التي أصدرت الحكم لتحريره اعتمادا على المقرّرات التي اتّخذت في الجلسة. ويمضى الحكم ممن أصدره ويحال على كتابة محكمة المحسابات.
الفصل 69 - تصدر أحكام محكمة المحاسبات باسم الشعب وتكون معللة.
ويتضمّن كل حكم وجوبا :
الفرع الخامس - الإعلام بالأحكام وتنفيذها
الفصل 70 - يسلّم الكاتب العامّ نسخا من الأحكام للنيابة العمومية حال إيداعها. كما يسلّم نسخا منها إلى الأطراف المعنيّة الأخرى كلّما طلبت منه ذلك. وتسلّم النّسخ المعدّة للإعلام بالحكم مجانا.
الفصل 71 - تتولى النيابة العمومية تبليغ الأحكام إلى المحاسبين العموميين في ظرف خمسة عشر يوما من تاريخ تسلمها من الكاتب العام لمحكمة المحاسبات وذلك عن طريق رسائل مضمونة الوصول مع الإعلام بالبلوغ.
ويوجّه الإعلام إلى مقر عمل المحاسب العمومي أو إلى آخر مقر معلوم له.
الفصل 72 - تبلّغ النيابة العمومية في الأجل المنصوص عليه بالفصل 71 من هذا القانون نسخة من الأحكام الصادرة إلى كل من الوزير المكلف بالمالية والوزير الذي يهمه الأمر وعند الاقتضاء إلى ممثل المؤسسة أو الجماعة المحلية التي صدر القرار في شأن حساباتها.
الفصل 73 - إنّ المحاسبين الذين صدر في شأنهم حكم أثبت زائدا بحساباتهم يحال أمرهم على الوزير أو ممثّل المؤسسة العموميّة أو الجماعة المحلية الذي يهمّه الأمر للبتّ في استرجاع المبالغ الزائدة مع الاحتفاظ بحقّ رفع دعوى لدى المحاكم العدلية إن اقتضى الحال.
الفصل 74 - تنفّذ الأحكام الصادرة بتعمير ذمّة المحاسبين أو بترك مبالغ بذمتهم ما لم يقع الإسعاف بالتأجيل المقرر طبقا للشروط المبيّنة بهذا القانون.
الفصل 75 - ينجرّ عمّا يتخلّد أو يُترك بالذّمّة فائض يجري حسابه على قاعدة النّسبة المائويّة القانونيّة ابتداء من تاريخ حدوثه إن كان ناشئا عن استيلاء أو ضياع أو سرقة وابتداء من تاريخ الإعلام بالحكم الوقتي إن كان ناتجا عن تعديل مقابيض أو رفض مصاريف.
الفصل 76 - لا يمكن إبراء المحاسبين الصّادرة في شأنهم أحكام بتخليد الذّمّة أو بترك مبالغ بالذمّة ما لم يدفعوا كامل المبلغ المطالبين به من حيث الأصل والفائض أو مالم يتحصّلوا على طرحه طبقا للشّروط التي نصّ عليها القانون.
الفصل 77 - تصرّح المحكمة بإبراء المحاسبين الذين انتهت مهمتهم إبراء نهائيّا وبإطلاقهم من قيد تصرّفهم وذلك بعد تصفية جميع حساباتهم. وتأمر برفع المعارضات وفسخ العقل التي وقع تسليطها لضمان تصرّفهم سواء على أملاكهم المنقولة منها والعقاريّة أو على أملاك ضمنائهم أو على أملاك خلفهم كما تأمر المحكمة بإرجاع ضمانهم إن لم يكن محجوزا لسبب آخر وذلك بعد إتمام الإجراءات التي تفرضها التّراتيب الإداريّة.
الفرع السادس - طرق الطعن
الفصل 78 - يجوز للمحاسبين وللممثّلين القانونيّين للمؤسّسات العموميّة والجماعات المحليّة القيام لدى محكمة المحاسبات بطلب مراجعة القرارات الإداريّة النّهائيّة الصّادرة في شأن حساباتهم وذلك في أجل شهرين ابتداء من تاريخ بلوغ الإعلام بالقرار إلى الطّرف المعنيّ بالأمر.
الفصل 79 - يرفع الطّعن بعريضة معلّلة تعدّ في نظيرين يوجّه أحدهما إلى السّلطة التي صدر عنها القرار المطعون فيه والآخر إلى كتابة المحكمة.
الفصل 80 - الطعن في القرارات الصادرة عن السلطة الإدارية لدى محكمة المحاسبات لا يعطل تنفيذها. غير أنه يجوز للرئيس الأوّل لمحكمة المحاسبات بعد أخذ رأي النيابة العمومية أن يأذن بتوقيف التنفيذ إلى حين البتّ في طلب المراجعة.
الفصل 81 - توجّه السّلطة الإدارية الصّادر عنها القرار المطعون فيه إلى كتابة محكمة المحاسبات نسخة من هذا القرار مشفوعة بالحسابات والوثائق المعتمدة وملاحظاتها عند الاقتضاء وذلك في أجل الخمسة عشر يوما من تاريخ اتّصالها بعريضة الطّعن.
الفصل 82 - يقع البتّ في طلب الطعن في القرارات الصادرة عن السلطة الإدارية في ضوء تقرير يحرره أحد المستشارين يعيّنه للغرض رئيس الدائرة المختصة.
وتحال جميع التقارير المتعلقة بالطعن في قرارات السلطة الإدارية على النيابة العمومية لإبداء رأيها قبل النظر فيها.
الفصل 83 - ترفض محكمة المحاسبات طلب الطعن اذا كان صادرا عن غير ذي صفة أو تم القيام به دون مراعاة الآجال القانونية أو كان غير معلل.
الفصل 84 - تصدر محكمة المحاسبات في صورة قبولها للطّعن حكما في شأن المقتضيات المطعون فيها وفق الإجراءات المقررة للحكم في الحسابات.
الفصل 85 - يمكن للمحاسب العمومي أو كل وزير فيما يخص إدارته والمؤسسات الراجعة إليه بالنظر أو رئيس الجماعة المحلية أن يقدّم في أجل شهرين من تاريخ تسلّم النيابة العمومية للحكم أو الإعلام بالحكم الصادر ابتدائيا طلبا في الاستئناف يقدّمه محام. كما يمكن للنيابة العمومية من تلقاء نفسها الطعن بالإستئناف وفق نفس الإجراءات.
ويقدم هذا الطلب إلى كتابة المحكمة مصحوبا بمذكّرة في بيان أسباب الاستئناف.
والاستئناف يوقف التنفيذ.
الفصل 86 - يقع البتّ في طلب الاستئناف على ضوء تقرير يحرره أحد المستشارين يعيّنه للغرض رئيس الدائرة الاستئنافية من بين القضاة الذين لم يسبق لهم النظر في القضية في الطور الابتدائي.
الفصل 87 - تحال جميع التقارير المتعلقة بالاستئناف على النيابة العمومية لإبداء الرأي قبل النظر فيها.
الفصل 88 - ترفض المحكمة الطعن إذا لم يحترم الشروط الشكلية والإجرائية أو إذا كان غير مبرر.
الفصل 89 - يمكن للمحاسب العمومي الطعن بالتعقيب في حكم استئنافي لمخالفة الإجراءات أو لخرق القانون أو لضعف التعليل أو غيابه أو لتحريف الوقائع أو للخطإ البيّن. ويرفع الطعن أمام الهيئة التعقيبية عن طريق محام في ظرف شهرين من تاريخ إعلام المحاسب العمومي بالحكم.
ولنفس الأسباب وفي نفس الآجال يمكن للنيابة العمومية من تلقاء نفسها أو بطلب من كل وزير فيما يخص إدارته والمؤسسات الراجعة إليه بالنظر أو من الممثل القانوني للجماعة المحلية أن تقدم مطلبا في التعقيب.
ويقدّم مطلب التعقيب إلى كتابة المحكمة مصحوبا بمذكرة في بيان أسباب التعقيب. والتعقيب لا يوقف التنفيذ.
الفصل 90 - يقع النظر في الطعن بالتعقيب على ضوء تقرير يحرره أحد مستشاري المحكمة يعيّنه للغرض الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات.
وتبتّ الهيئة التعقيبية في هذه المادة طبقا للأحكام المنصوص عليها بالفصلين 65 و66 من هذا القانون.
الفصل 91 - تبت الهيئة التعقيبية في كافة المطاعن وتصرّح برفضها إذا لم تحترم الشروط الشكلية والإجرائية أو كانت غير مبررة.
وإذا قضت الهيئة بنقض الحكم المطعون فيه مع الإحالة ترجع القضية إلى دائرة استئنافية أخرى وعند الاقتضاء إلى الدائرة الاستئنافية التي أصدرت الحكم المطعون فيه لتبتّ في الحساب من جديد بتركيبة أخرى.
الفصل 92 - إذا تم الطعن بالتعقيب للمرة الثانية لنفس السبب ورأت الهيئة التعقيبية نقض الحكم المطعون فيه من جديد فإنها تبتّ في الأصل نهائيا.
الفصل 93 - يمكن لمحكمة المحاسبات رغم صدور حكم بات في حساب ما مراجعته سواء بطلب من المحاسب بناء على عريضة معللة تقدم إلى كتابة المحكمة وتكون مشفوعة بالحجج التي وقع العثور عليها بعد أن يصبح الحكم باتا أو بطلب من النيابة العمومية بسبب خطأ أو سهو أو تزوير أو استعمال مكرر.
الفصل 94 - طلب المراجعة لا يعطل تنفيذ الأحكام.
غير أنه يجوز للرئيس الأوّل لمحكمة المحاسبات بعد أخذ رأي النيابة العمومية أن يأذن بتوقيف التنفيذ.
ويقع إبلاغ هذا الإذن حالا إلى الوزير المكلف بالمالية وإلى الوزير الذي يهمه الأمر وممثل المؤسسة العمومية أو رئيس الجماعة المحلية.
الفصل 95 - يقع البتّ في طلب مراجعة الأحكام الصادرة عن محكمة المحاسبات على ضوء تقرير يحرره أحد المستشارين يعيّنه للغرض رئيس الدائرة المختصة.
وتحال جميع التقارير المتعلقة بالمراجعة على النيابة العمومية لإبداء الرأي قبل النظر فيها.
الفصل 96 - ترفض محكمة المحاسبات الطعن المقدّم من قبل المحاسب إذا لم يحترم الشروط الشكلية والإجرائية أو كان غير مبرر.
وفي صورة قبول طلب المراجعة فإن محكمة المحاسبات تبت في الحساب من جديد حسب الإجراءات المقررة للحكم في الحسابات.
القسم الثاني - التصرفات الفعلية
الفصل 97 - ترفع الدعوى في شأن التصرفات الفعلية لدى محكمة المحاسبات إما من قبل الوزير الذي يهمه الأمر أو بطلب من الممثل القانوني للمؤسسة العمومية أو رئيس الجماعة المحلية التي وقع التّصرّف في أموالها بصفة غير قانونيّة أو بطلب من النيابة العمومية.
الفصل 98 - تحال جميع التقارير المتعلقة بالتصريح بالتصرفات الفعلية على النيابة العمومية لإبداء الرأي قبل النظر فيها.
الفصل 99 - ترفض محكمة المحاسبات الطلب في صورة عدم ثبوت تصرّف فعليّ.
وإذا ثبت وجود تصرّف فعليّ فإنّ المحكمة تبت في حساب هذا التّصرّف حسب الصّيغ المقرّرة للحكم في الحسابات.
ويمكن لمحكمة المحاسبات أن تسلّط على المحاسب الفعلي خطية يتراوح مبلغها بين مائتي دينار وألفي دينار.
القسم الثالث - إثارة الاختصاص
الفصل 100 - يجوز لمحكمة المحاسبات اعتمادًا على تقرير أحد أعضائها وبعد استشارة النيابة العمومية أن تثير اختصاصها في شأن الحسابات التي أسندت تصفيتها إلى السّلطة الإداريّة.
الفصل 101 - يقع الإعلام بالأحكام المتعلّقة بإثارة الاختصاص حسب الشّروط المنصوص عليها بهذا القانون إلى كلّ من السّلطة الإداريّة المكلّفة بتصفية الحساب وإلى الوزير الذي يهمّه الأمر وإلى المحاسب وإلى ممثّل المؤسّسة العمومية أو رئيس الجماعة المحلية التي وقعت إثارة الاختصاص في شأن حسابها.
الفصل 102 - توجه السلطة الإدارية المكلفة بالتصفية الحسابات والوثائق المدعمة لها إلى محكمة المحاسبات في ظرف شهرين ابتداء من تاريخ الإعلام بالحكم المتعلّق بإثارة الاختصاص.
الفصل 103 - يقع البتّ في الحسابات التي أثير الاختصاص في شأنها حسب الصّيغ المقرّرة للحكم في الحسابات.
الفصل 104 - يقع إعلام محكمة المحاسبات حالاّ بالقرارات الصّادرة عن السّلطة الإداريّة في شأن حسابات المؤسّسات العموميّة والجماعات المحلية.
الفصل 105 - تحال الحسابات والوثائق المدعّمة لها والمتعلّقة بالتّصرّفات التي وقعت تصفيتها من طرف السّلطة الإداريّة إلى محكمة المحاسبات كلّما طلبت ذلك.
القسم الرابع - الخطايا
الفصل 106 - تقضي محكمة المحاسبات بمختلف هيئاتها بالخطايا بطلب من النيابة العمومية أو من تلقاء نفسها اعتمادا على تقرير أحد أعضائها تتم إحالته على النيابة العمومية التي تتولى على ضوءه إثارة الدعوى.
الفصل 107 - تحال جميع التقارير المتعلّقة بالخطايا على النيابة العمومية قبل النظر فيها.
الفصل 108 - في صورة الحكم بالخطية فإن محكمة المحاسبات تصرح بذلك إما بحكم مستقل وإما ضمن الحكم القاضي في الحسابات.
ويمكن الطعن في الأحكام القاضية بتسليط الخطايا وفق نفس الشروط المنصوص عليها في خصوص الطعن في الأحكام الصادرة بعنوان القضاء في الحسابات.
الفصل 109 - يقع استخلاص الخطايا أو طرحها حسب الصيغ التي تنطبق على ما تخلّد بالذّمة.
الفصل 110 - لا يمكن إبراء المحاسبين العموميين المحكوم عليهم بالخطيّة إبراء تاما ونهائيّا إلاّ بعد تسديدها أو طرحها.
الباب الخامس - زجر أخطاء التصرف
القسم الأوّل - الأشخاص الخاضعون وأخطاء التصرف
الفصل 111 - تتولى محكمة المحاسبات زجر أخطاء التصرف المرتكبة من قبل أعوان الدولة والمؤسسات والمنشآت العمومية والجماعات المحلية ومن قبل أعوان ومتصرّفي وممثّلي المؤسّسات التي تمتلك الدولة أو الجماعات المحلية، مباشرة أو غير مباشرة، نسبة 50 بالمائة أو أكثر من رأسمالها. كما تتولى زجر أخطاء التصرف المرتكبة من قبل رؤساء وأعوان الهيئات الدستورية المستقلة وغيرها من الهيئات العمومية المستقلة والهيئات التعديلية.
كما يخضع لقضاء محكمة المحاسبات في مادة زجر أخطاء التصرف آمرو قبض موارد وصرف نفقات الدولة والمؤسسات العمومية والجماعات المحلية.
الفصل 112 - تنقضي المسؤولية في مادة زجر أخطاء التصرف بالتقادم أو بوفاة المدّعى عليه.
الفصل 113 - تعتبر أخطاء تصرف على معنى هذا القانون :
وفضلا عن الحالات المذكورة آنفا يعتبر خطأ تصرف كل عمل يترتب عنه خرق للقوانين والتراتيب والقواعد والإجراءات المنطبقة على التصرف في الهياكل المذكورة بالفصل 111 من هذا القانون ويؤدي إلى حصول ضرر مالي لهذه الهياكل أو يترتب عنه إسناد أفضلية أو امتيازات عينية لغير مستحقيها.
القسم الثاني - العقوبات
الفصل 114 - يعاقب كل شخص ثبتت مسؤوليته في ارتكاب خطأ تصرف على معنى الفصل 113 من هذا القانون بخطية يتراوح مقدارها بين الجزء الثاني عشر وكامل المرتب الخام السنوي الذي يمنح للمعني بالأمر في تاريخ ارتكاب الخطأ دون اعتبار المنح العائلية وذلك بصرف النظر عن العقوبات التأديبية أو الجزائية التي قد يستوجبها خطأ أو أخطاء التصرف المرتكبة.
الفصل 115 - تكتسي الخطايا المحكوم بها في مادة زجر أخطاء التصرف نفس صفات الخطايا المحكوم بها من قبل محكمة المحاسبات على المحاسبين العموميين ويتم استخلاصها حسب الصيغ نفسها وتتمتع بالضمانات نفسها.
الفصل 116 - تتولى محكمة المحاسبات نشر الأحكام الصادرة عنها بالإدانة بمجرّد اكتسابها الصبغة الباتة على الموقع الإلكتروني الخاص بها مع مراعاة التشريع الخاص بحماية المعطيات الشخصية.
القسم الثالث - الإجراءات والتحقيق
الفصل 117 - ترفع الدعوى المتعلقة بأخطاء التصرف لدى محكمة المحاسبات من قبل النيابة العمومية وذلك من تلقاء نفسها أو بطلب من إحدى دوائر محكمة المحاسبات.
كما يخوّل رفع الدعوى لدى محكمة المحاسبات إلى الأشخاص الآتي ذكرهم:
وتكون الدعوى مدعّمة بالمستندات اللازمة.
الفصل 118 - توجّه عريضة الدعوى مباشرة إلى النيابة العمومية لدى محكمة المحاسبات عن طريق رسالة مضمونة الوصول مع الإعلام بالبلوغ أو تودع مباشرة لدى كتابة المحكمة مقابل وصل بالاستلام.
تتضمّن العريضة وجوبا اسم المدّعى عليه ولقبه ورقم بطاقة تعريفه الوطنية وعنوانه الشخصي وصفته والأفعال المنسوبة إليه ووصفها القانوني وترفق بالحجج والمؤيدات المثبتة للأفعال الموجبة للتتبع وأسماء الشهود عند الاقتضاء.
تقدّم العريضة في أربعة نظائر توجّه ثلاثة منها إلى الدائرة المختصة بزجر أخطاء التصرف.
الفصل 119 - لا يمكن رفع الدعوى لدى محكمة المحاسبات بعد انقضاء أجل خمس سنوات بداية من تاريخ ارتكاب خطإ التصرف.
وفي حالة صدور قانون غلق الميزانية أو المصادقة على حسابات الهيكل الذي ارتكب به خطأ التصرف بعد انقضاء أجل خمسة أعوام، فإن أجل رفع القضية يمتدّ إلى تاريخ صدور قانون غلق الميزانية أو المصادقة على الحسابات.
الفصل 120 - النيابة العمومية هي سلطة التتبع في مادة زجر أخطاء التصرف. ويمكن لها حفظ القضية بقرار معلل يتم تبليغه إلى الشخص المعني بالأمر ولرافع الدعوى الذي يمكنه في أجل شهرين الاعتراض على قرار الحفظ أمام الرئيس الأوّل للمحكمة الذي يبت فيه في أجل عشرة أيّام. ويمكن للنيابة العمومية الرجوع في قرار الحفظ بمبادرة منها أو بطلب من الأطراف المعنية تبعا لظهور معطيات جديدة تتعلق بالقضية.
الفصل 121 - يعيّن رئيس الدائرة المختصة بزجر أخطاء التصرف قاضيا مقررا للتحقيق في القضية ويتولى إعلام المدعى عليه عن طريق رسالة مضمونة الوصول مع الإعلام بالبلوغ بأنه محل تتبع أمام محكمة المحاسبات ويحقّ له الاستعانة بمحام.
الفصل 122 - التحقيق سري وللقاضي المقرر القيام بجميع الأبحاث والتحقيقات لدى كل الجهات العمومية أو الخاصة ذات العلاقة بالقضية وأن يطلب من كل شخص مادي أو معنوي مدّه بجميع الوثائق اللازمة للتحقيقات. وله أن يستمع للشهود بعد استدعائهم وتأديتهم لليمين وفقا للصيغ والشروط المنصوص عليها بمجلة الإجراءات الجزائية.
ويمكن للقاضي المقرر أن يتولى وفق الصيغ القانونية جميع الأبحاث والتحقيقات على عين المكان. كما يمكن له تحت إمضاء الرئيس الأول للمحكمة طلب رأي الجهات المختصة.
ويمكن للنيابة العمومية بناء على طلب من القاضي المقرر أن تطلب من المحاكم العدلية نسخا من وثائق تتعلق بدعوى قضائية أخرى لها صلة بالوقائع موضوع التحقيق باستثناء القضايا الجارية.
تشفع جلسات استماع المدّعى عليه والشهود بمحاضر يتم تحريرها من قبل كاتب المحكمة وإمضاؤها من قبل القاضي المقرر والشخص المعني ومحاميه في صورة حضوره.
وفي صورة إنابة محام له، يتولّى هذا الأخير تقديم ملاحظاته الكتابية صحبة ما لديه من مؤيدات إلى القاضي المقرر تضمّن وجوبا بمحاضر الاستماعات.
وإذا امتنع المدعى عليهم أو الشهود أثناء إجراءات التحقيق عن الاستجابة لطلبات القاضي المقرر يحرر هذا الأخير تقريرا في ذلك. وفي هذه الحالة يمكن لمحكمة المحاسبات أن تعاقب الطرف المخل بخطيّة من مائتي دينار إلى ألفي دينار دون أن يحول ذلك من تتبعهم أمام المحاكم المختصّة.
الفصل 123 - عند استكمال أعمال التحقيق يتولى القاضي المقرر بالنسبة إلى كل قضية تحرير تقرير في ختم التحقيق.
الفصل 124 - يوجّه تقرير ختم التحقيق مصحوبا بنسخ من جميع مستندات الملف مرقّمة إلى النيابة العمومية التي تتولى في أجل ثلاثين يوما إحالته على الدائرة المختصة بزجر أخطاء التصرف مشفوعا بملحوظات كتابية معلّلة.
الفصل 125 - يعلم رئيس الدائرة المختصة بزجر أخطاء التصرف المدّعى عليه عن طريق رسالة مضمونة الوصول مع الإعلام بالبلوغ بأنه يمكن له في أجل ثلاثين يوما الإطلاع على عين المكان لدى كتابة المحكمة سواء بنفسه أو بواسطة محام على ملف القضية بما في ذلك ملحوظات النيابة العمومية. كما يمكن له الحصول على نسخ من مستندات الملف بناء على طلب كتابي يوجه إلى الدائرة المختصة.
تسجّل كتابة الدائرة تاريخ الإطلاع على ملف القضية الذي يجب أن يكون كاملا ومتضمّنا لجميع الوثائق المرقّمة.
الفصل 126 - وللمدعى عليه أجل ثلاثين يوما من تاريخ الإطّلاع على الملف أو الحصول على نسخ من المستندات لتقديم مذكرة كتابية للدفاع وطلب إدراج شهود من اختياره وذلك بنفسه أو بواسطة محام.
الفصل 127 - لا يمكن لأي عضو بالمحكمة أن يتداول في القضية إذا كان تحت طائلة مانع من الموانع المنصوص عليها بالفصل 248 من مجلة المرافعات المدنية والتجارية والتشريع المتعلق بالتصريح بالمكاسب وتضارب المصالح. ويمكن لكل جهة معنية أن تجرّح في أي عضو من أعضاء الهيئة الحكمية وذلك عن طريق طلب كتابي يوجّه إلى الرئيس الأول للمحكمة الذي يبت نهائيا في الموضوع في أجل أقصاه خمسة أيام بعد سماع الطرفين. كما يمكن وفق نفس الشروط لأي عضو من أعضاء الهيئة الحكمية التجريح في نفسه.
القسم الرابع - الحكم
الفصل 128 - يأذن رئيس الدائرة المختصة بزجر أخطاء التصرف بتضمين القضايا التي باتت جاهزة للحكم حسب الدور في سجل جلسات الدائرة المعنية.
ويتم استدعاء المعنيين بالأمر خمسة عشرة يوما على الأقل قبل تاريخ الجلسة حسب الصيغ المنصوص عليها بالفصل 125 من هذا القانون.
لا تؤجّل الجلسات بسبب تعذر حضور المدّعى عليه إلا مرة واحدة.
الفصل 129 - يدير رئيس الهيئة الحكمية المداولات والمرافعات ويحفظ النظام بالجلسات.
الفصل 130 - تستمع الهيئة الحكمية إلى القاضي المقرر الّذي يتلو ملخص تقريره ثم تتم دعوة المدّعى عليه إلى تقديم توضيحاته وإثباتاته سواء بنفسه أو عن طريق محام.
ويمكن لرئيس الهيئة الحكمية أن يسمح بعدم الحضور الشخصي لجلسة المرافعة وبتقديم إفادة مكتوبة للشهود الذين تم قبول سماعهم والذين قدموا مطلبا في الغرض مدعّما بجميع مستندات الإثبات. وفي هذه الحالة يقوم كاتب الجلسة بتلاوة الإفادات المكتوبة للشهود المسموح لهم.
ويتلو ممثل النيابة العمومية ملحوظاته الكتابية ويمكن له أن يطلب من رئيس الهيئة الحكمية الاستماع للأشخاص الذين يقدّر أن إفاداتهم ضرورية.
كل الشهود الذين تقرر سماعهم لا يمكنهم الإدلاء بشهادتهم إلا بعد أداء اليمين وفق الصيغ والشروط المنصوص عليها بمجلة الإجراءات الجزائية ولا يستثنى من أداء اليمين الشهود الذين سمح لهم بعدم الحضور الشخصي لجلسة المرافعة. ويمكن لرئيس الهيئة الحكمية أن يوجّه أسئلة إلى المدعى عليه أو محاميه أو يأذن لأعضاء الهيئة بذلك. ويكون للمدعى عليه أو محاميه الكلمة الأخيرة ثم تفتتح المفاوضات مباشرة.
الفصل 131 - تشرع الهيئة الحكمية في المفاوضات سرا دون أن يحرر فيها أي أثر كتابي ولا يشارك القاضي المقرر ولا ممثل النيابة العمومية فيها.
الفصل 132 - تصدر الدائرة المختصة قرارها في أجل أقصاه واحد وعشرون يوما بداية من تاريخ حجز القضية للمفاوضة وذلك في جلسة يتم فيها استدعاء المدّعى عليه أو محاميه ويدوّن منطوق القرار بمحضر الجلسة الذي يمضيه كافة أعضاء الهيئة.
ويمكن لأسباب جدّية التّمديد لنفس المدّة مرة واحدة في أجل المفاوضة وتأخير التصريح بالحكم لجلسة مقبلة معيّنة.
تصدر أحكام محكمة المحاسبات في مادة زجر أخطاء التصرف وفق الصيغ المنصوص عليها بالفصل 69 من هذا القانون
وتتولى النيابة العمومية تبليغ الحكم الذي يحلّى بالصبغة التنفيذية وذلك في غضون ثلاثين يوما من التصريح به عن طريق رسالة مضمونة الوصول مع الإعلام بالبلوغ للمدعى عليه وللوزير المكلّف بالمالية وللوزير المعني بالأمر وللجهة القائمة بالدعوى وللممثلين القانونيين للهيئات المعنية.
الفصل 133 - تصدر أحكام محكمة المحاسبات في مادة زجر أخطاء التصرف ابتدائيا ويمكن الطعن فيها بالاستئناف من قبل المتقاضي أو من ينوبه أو النيابة العمومية أو الأشخاص المنصوص عليهم بالفصل 117 من هذا القانون. ويقدّم هذا الطلب إلى كتابة محكمة المحاسبات مصحوبا بمذكرة في بيان أسباب الاستئناف. والاستئناف يوقف التنفيذ.
الفصل 134 - يتم إيداع مطلب الاستئناف في 4 نظائر لدى كتابة محكمة المحاسبات مرفقا بمذكّرة توضّح أسباب الاستئناف وذلك في أجل شهرين من تاريخ تبليغ الحكم الابتدائي. تتم إحالة مطلب الاستئناف إلى الدائرة الاستئنافية وتحال نسخة منه ومن التقارير المتعلقة به إلى النيابة العمومية قبل النظر فيه.
يتم تبليغ مطلب الاستئناف مصحوبا بمرفقاته من قبل كتابة المحكمة إلى الأطراف المعنية التي يمكن لها في أجل ثلاثين يوما إيداع مذكّرة ردّ مرفقة عند الاقتضاء بالوثائق المدعّمة لها لدى كتابة محكمة المحاسبات.
الفصل 135 - يقع النظر في طلب الاستئناف في ضوء تقرير يحرره أحد المستشارين يعيّنه للغرض رئيس الدائرة الاستئنافية من بين القضاة الذين لم يسبق لهم النظر في القضية في الطور الابتدائي.
الفصل 136 - تنظر الدائرة الاستئنافية في قبول مطلب الاستئناف شكلا وإذا ما تم اعتبار هذا المطلب مقبولا من هذه الناحية فإنها تنظر في شأن المقتضيات المطعون فيها من حيث الأصل.
الفصل 137 - تتم جلسات المرافعة والتصريح بالحكم والإعلام به وفق الشروط المنصوص عليها بالفصول من 131 إلى 133 من هذا القانون.
الفصل 138 - يمكن للمدعى عليه الطعن بالتعقيب في حكم استئنافي بسبب مخالفة الإجراءات أو لخرق القانون أو لضعف التعليل أو غيابه أو لتحريف الوقائع أو للخطإ البيّن أمام الهيئة التعقيبية للمحكمة وذلك في غضون شهرين من تاريخ إعلامه بالحكم.
ويمكن للنيابة العمومية لنفس الأسباب وفي نفس الآجال، من تلقاء نفسها أو بناء على طلب صادر عن أحد الأشخاص المنصوص عليهم بالفصل 117 من هذا القانون أن يقدم مطلبا في التعقيب أمام الهيئة التعقيبية لمحكمة المحاسبات طبق الشروط المنصوص عليها بالفصلين 133 و 134 من هذا القانون.
الفصل 139 - يتم البت في الطعن بالتعقيب وفق الإجراءات المنصوص عليها بالفصول من 90 إلى 92 من هذا القانون.
الفصل 140 - يمكن للأحكام الباتة الصادرة عن محكمة المحاسبات في مادة زجر أخطاء التصرف أن تكون موضوع مراجعة إذا ما ظهرت عناصر جديدة أو تمّ العثور على مستندات تثبت عدم مسؤولية المحكوم عليه وذلك سواء بطلب منه بناء على عريضة مبررة تقدّم إلى كتابة محكمة المحاسبات أو من تلقاء المحكمة نفسها أو بطلب من النيابة العمومية بسبب غلط أو سهو أو تزوير أو استعمال مكرر.
تحدد آجال تقديم مطلب المراجعة بخمس سنوات من تاريخ تبليغ الحكم.
الفصل 141 - يتم إيداع مطلب المراجعة من قبل المحكوم عليه في أربعة نظائر لدى كتابة محكمة المحاسبات ويجب أن يتضمن شرح الوقائع والأسباب التي يستند إليها طالب المراجعة ويكون مرفقا بنسخة من الحكم موضوع طلب المراجعة وبالإثباتات والمؤيدات اللازمة.
الفصل 142 - طلب المراجعة لا يعطل تنفيذ الحكم النهائي الذي سبق صدوره. غير أنه يجوز لرئيس محكمة المحاسبات بعد الاستماع إلى وكيل الدولة العام أن يأذن بتوقيف التنفيذ. ويقع إبلاغ هذا الإذن حالا إلى الأطراف المعنية.
الفصل 143 - يخضع التحقيق والحكم في دعوى المراجعة لنفس الإجراءات المنصوص عليها بالفصلين 95 و96 من هذا القانون.
الباب السادس - الرقابة على التصرّف
الفصل 144 - ترمي الرقابة على التصرف الموكولة إلى محكمة المحاسبات إلى التأكد من مطابقة أعمال التصرف المنجزة من قبل الهيئات المنصوص عليها بالفصل السابع من هذا القانون للتشريع والتراتيب الجاري بها العمل، كما ترمي إلى تقييم تصرف تلك الهيئات للتأكد من مدى استجابته لمتطلبات الحكم الرشيد خاصة من حيث مراعاة مبادئ الاقتصاد والكفاءة والفعالية والشفافية ومقتضيات التنمية المستدامة.
الفصل 145 - يتولى رئيس الدائرة المختصة تعيين القسم أو أعضاء الدائرة المكلّفين بإنجاز مهمات الرقابة وبتقديم تقرير في ذلك.
الفصل 146 - يحيل آمرو الصرف إلى محكمة المحاسبات، على محامل ورقية أو إلكترونية، كشوفا في المصاريف المتعهد بها وذلك في أجل أقصاه موفّى جويلية من السنة الموالية للسنة التي تتعلّق بها هذه الكشوف. وتبين هذه الكشوف بالنسبة إلى كلّ نفقة مرخّص فيها بالميزانية مبلغ الاعتمادات المفتوحة والمبالغ التي أذن بدفعها وحسب الحالة إمّا المبالغ المتبقية أو على العكس مبالغ التجاوزات مع بيان الوثيقة التي تمّ بموجبها الترخيص بالتجاوز.
ويحتفظ آمرو الصرف بالوثائق الأخرى التي هيأت التعهد بالنفقة وتصفيتها ودفعها ويضعونها تحت طلب محكمة المحاسبات ويمكن لهذه الأخيرة الحصول على نسخ من الوثائق التي تراها صالحة للقيام بمراقبتها وعند الاقتضاء الاطّلاع عليها على عين المكان.
الفصل 147 - يمكن لمحكمة المحاسبات أن تستمع إلى كل عون وكل متصرف بالهيئات الخاضعة لقضائها أو مراقبتها أو تقديرها. ولها أنّ تستمع إلى مسدي خدمات أو منجزي أشغال لفائدة الجهات الراجعة لها بالنظر.
الفصل 148 - إذا قررت الدائرة المختصة سماع مسيّري أو أعوان الجهة محلّ الرقابة قبل إجراء مداولاتها فإنها تقوم بإبلاغهم طلب توضيحات كتابية قبل التاريخ المحدد لذلك بعشرة أيام على الأقل. ويمكن تشريك ممثل عن سلطة الإشراف وأعضاء هياكل الرقابة في الجلسات التي تعقد لهذا الغرض. ويتم سماع المعنيين بالأمر بحضور ممثل النيابة العمومية لدى محكمة المحاسبات.
الفصل 149 - على المؤسسات العمومية التي لا تكتسي صبغة إدارية والمنشآت العمومية المحددة وفقا للتشريع الجاري به العمل أن توجّه إلى محكمة المحاسبات الوثائق التالية وذلك خلال الشهر الذي تتم فيه المصادقة عليها من قبل الهيئة المقررة وفي أجل أقصاه موفّى جوان من كل سنة :
ولمحكمة المحاسبات أن تطلب كلّ وثيقة محاسبية أو غير محاسبية تعتبرها ضرورية لتقديرها.
ويمكن لمحكمة المحاسبات أن تطلب موافاتها بالوثائق المذكورة أعلاه بالنسبة إلى غير ذلك من الهيئات المنصوص عليها بالعدد 2 من الفصل السابع من هذا القانون.
الفصل 150 - كل تأخير غير مبرّر أو إخلال في تقديم الوثائق أو المعلومات المنصوص عليهـا بالفصول من 147 إلى 149 من هذا القانون يعرّض مرتكبه إلى تطبيق العقوبات المنصوص عليها بالفصل 52 من هذا القانون.
الفصل 151 - تُبلّغ محكمة المحاسبات ملاحظاتها وتوصياتها إلى الهياكل محلّ الرقابة وعند الاقتضاء إلى جهات الإشراف على تلك الهياكل. ويتعين على الأطراف المعنية موافاة المحكمة في أجل لا يتعدى خمسة وأربعين يوما بأجوبتها مدعّمة بالإثباتات اللازمة والتي تتضمّن عند الاقتضاء تدابير الإصلاح التي يتّجه اتّخاذها. وبانقضاء هذا الأجل يمكن لمحكمة المحاسبات أن تعتبر أن ليس لهذه الأطراف ملاحظات تبديها.
الفصل 152 - تعرض التقارير التي تنتهي إليها أعمال الرقابة على مداولات الدائرة المختصة مرفقة بأجوبة الأطراف المعنية إن وجدت وملحوظات النيابة العمومية لدى محكمة المحاسبات وكذلك برأي سلطة الإشراف عند الاقتضاء.
الباب السابع - رقابة الأحزاب السياسية والجمعيات والتعاونيات والمؤسسات والهيئات الخاصة مهما كانت تسميتها
الفصل 153 - تباشر محكمة المحاسبات من تلقاء نفسها رقابتها على الهيئات المنصوص عليها بالفصل 13 من هذا القانون.
وترمي هذه الرقابة إلى التأكد من مدى مطابقة منح الإعانة للأحكام القانونية ومن مدى استخدامها في الأغراض المخصصة لها وفقا لمتطلبات حسن التصرّف.
الفصل 154 - إذا أسندت الإعانة في شكل تسبقة أو قرض أو منحة أو إرجاع مصاريف فإنّه يتعين على المنتفعين بها مد محكمة المحاسبات بتقرير سنوي يشمل وصفا مفصّلا لمصادر تمويلها ونفقاتها يكون مصحوبا بالقوائم المالية المصادق عليها وبتقرير مراقب الحسابات.
وتباشر محكمة المحاسبات رقابتها انطلاقا من هذه الوثائق ويمكن لها أن تشمل برقابتها كامل التصرف المالي والاقتصادي للمنتفع إذا كانت المساعدة الممنوحة له تمثل نسبة تفوق 50 %من موارده الجملية أو إذا لم يتمّ تقديم القوائم المالية لمحكمة المحاسبات.وتشمل رقابة محكمة المحاسبات الأحزاب المنتفعة بالتمويل العمومي مهما كانت نسبته من مواردها الجملية.
وإذا أسندت الإعانة في شكل ضمان أو كفالة أو اختصاص أو إعفاء جبائي فإنّ محكمة المحاسبات تُقصر رقابتها على الأنشطة المغطاة بهذه الإعانة.
الفصل 155 - تباشر محكمة المحاسبات رقابتها وفق الفصلين 153 و154 من هذا القانون، على الأحزاب السياسية والجمعيات والتعاونيات والمؤسسات والهيئات الخاصة مهما كانت تسميتها المنتفعة بالإعانة العمومية بالاعتماد على الحجج المقدمة إليها بطلب منها وعلى المعاينات الميدانية وانطلاقا من كل الوثائق التي تتعلّق بالتصرّف المالي والاقتصادي لهذه الهيئات.
الفصل 156 - كل تأخير غير مبرّر أو إخلال في موافاة محكمة المحاسبات بالوثائق أو المعلومات التي تطلبها يعرض مرتكبه إلى تطبيق العقوبات المنصوص عليها بالفصل 52 من هذا القانون.
الفصل 157 - تضمّن نتائج الرقابة المجراة على الهيئات المبيّنة أعلاه مهما كانت تسميتها والمنتفعة بالإعانة العمومية بتقارير يتم إعدادها وتبليغها وفق الصيغ المنصوص عليها بالباب السادس من هذا القانون.
الباب الثامن - مساعدة السلطة التنفيذية والسلطة التشريعية
الفصل 158 - تعدّ محكمة المحاسبات كلّ سنة تقريرا عاما حول النتائج التي انتهت إليها أعمالها خلال السنة المنصرمة.
ويتضمّن هذا التقرير الملاحظات والاستنتاجات التي خلُصت إليها المحكمة كما يحتوي على اقتراح الإصلاحات التي تراها مناسبة.
ويرفع الرئيس الأول لمحكمة المحاسبات التقرير السنوي العام إلى كل من رئيس الجمهورية ورئيس مجلس نواب الشعب ورئيس الحكومة ورئيس المجلس الأعلى للقضاء. وينشر هذا التقرير بالموقع الإلكتروني لمحكمة المحاسبات وبكل وسيلة أخرى تحدّدها المحكمة.
الفصل 159 - تعدّ محكمة المحاسبات عند الاقتضاء تقارير خصوصية يمكن نشرها وفق الصيغ المبيّنة بالفصل 158 من هذا القانون.
الفصل 160 - تُعدّ محكمة المحاسبات تقريرا عن مشروع قانون غلق ميزانية الدولة تضمّنه خاصة تحليلا يشمل تنفيذ الاعتمادات وفق المهمات والبرامج وتطوّر الوضعية المالية للدولة خلال السنة المعنية. ويُشفع هذا التقرير بالتصريح العام بمطابقة حسابات تصرف المحاسبين العموميين للحساب العام للدولة ويرفق بمشروع القانون المذكور.
وينشر هذا التقرير وفق الصيغ المبيّنة بالفصل 158 من هذا القانون.
الفصل 161 - تعدّ محكمة المحاسبات تقريرا يتعلّق بالتصديق على القوائم المالية السنوية للدولة من حيث سلامتها وصدقها وتعبيرها بصورة أمينة عن الوضعية المالية للدولة. ويلحق هذا التقرير بتقرير محكمة المحاسبات حول مشروع قانون غلق ميزانية الدولة.
الفصل 162 - يمكن لكلّ من رئيس الجمهورية ورئيس مجلس نواب الشعب ورئيس الحكومة توجيه طلبات لمحكمة المحاسبات قصد إنجاز أعمال تندرج ضمن مشمولات أنظارها المتعلّقة بالرقابة على تنفيذ قوانين المالية وغلق الميزانية.
وتستجيب محكمة المحاسبات لتلك الطلبات حسب مقتضيات العمل لديها. ويمكن نشر النتائج التي تنتهي إليها.
الفصل 163 - تُدرج محكمة المحاسبات بتقاريرها أجوبة الهياكل المعنية بالملاحظات الواردة بها. ولا تعكس تلك الأجوبة إلاّ وجهة نظر الهياكل الصادرة عنها.
الباب التاسع - أحكام انتقالية وختامية
الفصل 164 - تحال الملفات المنشورة لدى دائرة الزجر المالي في تاريخ دخول هذا القانون حيّز النّفاذ إلى محكمة المحاسبات. وتبقى القضايا الجارية في هذا التاريخ والتي تمّ في شأنها إحالة تقرير ختم التحقيق إلى الجهات المختصّة خاضعة للأحكام القانونية المعمول بها في تاريخ صدوره إلى أن يقع البتّ فيها نهائيّا من قبل محكمة المحاسبات ما لم تكن أحكام هذا القانون أرفق للمتقاضي.
الفصل 165 - تلغى ابتداء من دخول هذا القانون حيّز النّفاذ جميع الأحكام المخالفة له وخاصة القانون عدد 8 لسنة 1968 المؤرخ في 8 مارس 1968 والمتعلق بتنظيم دائرة المحاسبات مثلما تم تنقيحه وإتمامه بالنصوص اللاحقة والقانون عدد 74 لسنة 1985 المؤرخ في 20 جويلية 1985 والمتعلق بتحديد أخطاء التصرف التي ترتكب إزاء الدولة والمؤسسات العمومية الإدارية والجماعات العمومية المحلية والمشاريع العمومية وضبط العقوبات المنطبقة عليها وبإحداث دائرة الزجر المالي مثلما تم تنقيحه بالنصوص اللاحقة والأمر عدد 218 لسنة 1971 المؤرخ في 29 ماي 1971 والمتعلق بسير دائرة المحاسبات.
الفصل 616 - تدخل أحكام هذا القانون حيّز النفاذ في غرة جانفي للسنة الموالية لسنة النشر بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية.
ولا تنطبق الأحكام المتعلقة بالقضاء في الحسابات الواردة بهذا القانون على الحسابات المقدّمة قبل تاريخ دخوله حيّز النفاذ والتي تمّ في شأنها إصدار أحكام وقتية تمّ تبليغها إلى المحاسبين العموميين المعنيين.
ينشر هذا القانون الأساسي بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية وينفذ كقانون من قوانين الدولة.
تونس في 30 أفريل 2019.
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