Au nom du Peuple,
Nous, Habib Bourguiba, Président de la République Tunisienne,
Vu les articles 8 et 64 de la Constitution,
Vu le décret du 15 septembre 1688 (9 moharem 1306), sur les associations,
Vu le décret du 6 août 1936 (18 djoumada 1 1355), sur les associations, ensemble les textes qui l’ont complété ou modifié,
Vu l’avis des Secrétaires d’Etat à la Présidence et à l’Intérieur,
Promulguons la loi dont la teneur suit :
TITRE I – CONSTITUTION – FONCTIONNEMENT
CHAPITRE PREMIER – Les associations ordinaires
Article premier – L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices.
Elle est régie, quant à sa validité, par les principes généraux du droit, applicables aux contrats et obligations.
(Alinéa nouveau – Ajouté par la loi organique n° 92-25 du 2 Avril 1992) Les associations sont également soumises, selon leur activité et Leur but à la classification suivante :
– Les associations féminines
– Les associations sportives
– Les associations scientifiques
– Les associations culturelles et artistiques
– Les associations de bienfaisance, de secours et à caractère social
– Les associations de développement
– Les associations amicales
– Les associations à caractère général.
Les fondateurs d’une association doivent mentionner sa catégorie dans la déclaration de constitution ainsi que dans l’insertion au Journal officiel de la République tunisienne prévues aux articles 3 et 4 de la présente loi.
Les associations à caractère général ne peuvent refuser l’adhésion de toute personne qui s’engage par ses principes et ses décisions, sauf si elle ne jouit pas de ses droits civiques et politiques, ou si elle a des activités et des pratiques incompatibles avec les buts de l’association.
En cas de litige au sujet du droit d’adhérer, le demandeur de l’adhésion peut saisir le tribunal de première instance du lieu du siège de l’association.
Art. 2 – La cause et l’objet de cette convention ne doivent, en aucun cas, être contraires aux lois, aux bonnes mœurs, de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national et à la forme républicaine de l’Etat.
Les fondateurs et dirigeants des associations ne doivent avoir encouru aucune condamnation pour crime ou délit relatif aux bonnes mœurs.
(Alinéa nouveau – Ajouté par la loi organique n° 92-25 du 2 Avril 1992) Ne peuvent être dirigeants d’une association à caractère général ceux qui assument des fonctions ou des responsabilités dans les organes centraux de direction des partis politiques. Ces dispositions s’appliquent au comité directeur des associations sus-indiquées, ainsi qu’aux sections, filiales ou organisations annexés ou groupes secondaires visés à l’article 6 bis de la présente loi.
Art. 3 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – Les personnes désirant former une association doivent déposer au siège du gouvernorat ou délégation dans laquelle est situé le siège social:
La déclaration et les pièces annexées sont signées par deux fondateurs ou plus et sont assujetties aux timbres de dimension à l’exception de deux exemplaires. Il en sera donne récépissé.
Art. 4 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – A l’expiration d’un délai de trois mois à compter de la date de la déclaration visés à l’article 3 (nouveau) ci-dessus et sous réserve des dispositions de l’article 5 (nouveau) de la présente loi, l’association sera légalement constituée pourra alors commencer à exercer ses activités dès l’inscription au Journal officiel de la République tunisienne d’un extrait mentionnant notamment :
– Les noms, objet et but de l’association.
– Les noms, prénoms et professions de ses fondateurs et de ceux qui, à un titre quelconque, sont chargés de sa direction.
– La date et le numéro de récépissé vise à l’article 3 (nouveau) ci-dessus de la présente loi.
En cas de nécessité à compte tenu de l’objet et du but de l’association, le ministre de l’intérieur peut par décision réduire le délai de trois mois.
Art. 5 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – Le ministre de l’intérieur peut, avant l’expiration d’un délai de trois mois compter de la date de la déclaration vises à l’article (nouveau) de la présente loi prendre une décision de refus de la constitution de l’association.
La décision de refus de constitution doit être motivée et notifiée aux intéressés. Elle est susceptible de recours selon la procédure en matière d’excès de pouvoir prévue par la loi 72-40 du juin 1972 relative au tribunal administratif.
Art. 6 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – Toute modification apportée aux statuts pendant le fonctionnement de l’association est soumise aux mêmes règles et aux mêmes formes appliquées pour sa constitution initiale telle que déterminées par les articles 3 (nouveau), 4 (nouveau) et 5 (nouveau) de la présente loi.
Toute association légalement constituée est tenue de déclarer au ministère de l’intérieur et au gouvernement intéressé tous les changements survenus dans son administration on sa direction.
Art. 6 (bis) – Ajouté par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – Toute association également constituée doit déclarer au ministre de l’intérieur et au gouverneur intéressé toute création des sections, finales, établissements détachés ou groupements secondaires crées par elle et fonctionnant sous sa direction ou en relation constante avec elle et dans un but d’action commune.
La déclaration qui doit être faite doit préciser :
– Les noms, prénoms, date et lieu de naissance, professions et domiciles des créations de ces sections, filiales, établissements ou groupements secondaires ci-dessus visés.
– Les numéros, date et lieu de délivrance de la carte d’identité nationale de ses dirigeants.
– L’adresse exacte de chaque section, filiale, établissement détaché ou groupement secondaire.
Tout changement survenu dans la direction ou adresses des sections filiales, établissements secondaires ou groupements secondaires doit être déclaré conformément aux dispositions de l’alinéa 1 de présent article.
Art. 7 – Tout membre d’une association qui n’est pas formée pour un temps déterminé peut s’en retirer en tout temps, après paiement de ses cotisations échues et de l’année courante, nonobstant toute clause contraire.
Art. 8 – Toute association régulièrement constituée peut, sans aucune autorisation spéciale ester en justice, acquérir à titre onéreux, posséder et administrer en dehors des subventions de l’Etat et des collectivités publiques :
1) les cotisations de ses membres ou les sommes au moyen desquelles ces cotisations ont été rédimées, celles-ci ne pouvant être supérieures à trente Dinars;
2) les locaux et le matériel destinés à l’administration de l’association et à la réunion de ses membres;
3) les immeubles strictement nécessaires à l’accomplissement du but qu’elle se propose.
Toutefois, lorsque l’association poursuit un but d’assistance ou de bienfaisance, elle peut recevoir des libéralités après agrément du Secrétaire d’Etat à l’Intérieur.
Art. 9 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – L’association bénéficiant périodiquement de subventions de l’Etat, des collectivités régionales locales ou des établissements publics est tenue de leur présenter annuellement ses budgets, comptabilités et autres pièces justificatives. Sa comptabilité est soumise obligatoirement chaque année au contrôle des services de l’inspection du ministère des finances.
Toute somme versée par l’Etat ou les collectivités publiques qui n’auraient pas dans les douze mois reçu l’affectation prévue, doit être reversée au trésor.
Art. 10 – Toute association qui se sera constituée en violation des articles 2, 3, 4, 5 et 6 ci-dessus sera déclarée inexistante par le Tribunal compétent qui statuera à la requête de tout intéressé, du Secrétaire d’Etat à l’Intérieur ou du Ministère Public.
Le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur peut, par arrêté motivé, à charge par lui d’assigner dans les huit jours, procéder à la fermeture des locaux et interdire toute réunion des membres du groupement, et ce jusqu’au prononcé définitif du jugement à intervenir.
Art. 11 – Les associations légalement formées peuvent se constituer en unions ou fédérations.
Ces unions ou fédérations doivent satisfaire aux dispositions ci-dessus. En outre, elles doivent déclarer les titres, objet et siège des associations qui les composent.
L’adhésion de nouvelles associations ou unions ou fédérations doit être déclarée dans le mois et dans les mêmes formes.
CHAPITRE II – Les associations reconnues d’intérêt national
Art. 12 – Toute association peut être reconnue d’intérêt national après enquête préalable de l’autorité administrative sur son but et ses moyens d’action, par décret pris sur proposition du Secrétaire d’Etat à l’Intérieur.
La reconnaissance d’intérêt national ne peut être accordée aux associations n’ayant pas encore deux années d’existence.
Art. 13 – L’association qui sollicite la reconnaissance d’intérêt national doit adresser une demande au Secrétaire d’Etat à l’Intérieur, signée par toutes les personnes déléguées à-cet effet par l’assemblée générale.
Cette demande doit être accompagnée de cinq statuts adaptés à un statut-type arrêté par le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur.
Art. 14 – Toute association reconnue d’intérêt national peut faire tous les actes de la vie civile qui ne sont pas interdits par ses statuts, mais elle ne peut posséder ou acquérir d’autres immeubles que ceux nécessaires au but qu’elle se propose.
Toutes les valeurs mobilières d’une telle association doivent être placées en titres de l’Etat ou des établissements publics de l’Etat.
L’acceptation des dons et legs qui lui sont faits doit être autorisée par arrêté du Secrétaire d’Etat à l’Intérieur.
Les immeubles compris dans un acte de donation ou dans une disposition testamentaire, qui ne seraient pas nécessaires au fonctionnement de l’association, sont aliénés dans les délais et la forme prescrits par le texte qui autorise l’acceptation de la libéralité.
Le prix en est versé à la caisse de l’association.
Elle ne peut accepter une donation mobilière ou immobilière avec réserve d’usufruit au profit du donateur.
Toute acquisition faite en violation des dispositions du présent article sera nulle de plein droit.
Art. 15 – Le bénéfice de la reconnaissance d’intérêt national peut être retiré par décret, en cas d’infraction de l’association à ses obligations légales ou statutaires.
CHAPITRE III – Les associations étrangères
Art. 16 – Sont réputés associations étrangères, quelle que soit la forme sous laquelle ils peuvent éventuellement se dissimuler, les groupements présentant les caractéristiques d’une association qui ont leur siège à l’étranger, ou qui, ayant leur siège en Tunisie, sont dirigés par un comité directeur dont la moitié au moins est constituée par des membres étrangers.
Art. 17 – Aucune association étrangère ne peut se for, mer, ni exercer son activité en Tunisie, qu’après visa de ses statuts par le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur, après avis du Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères.
Art. 18 – Toute association étrangère est soumise aux dispositions du Chapitre premier du Titre I de la présente loi.
Les dirigeants étrangers de l’association doivent être titulaires d’une carte d’identité à durée normale.
Art. 19 – Le visa du Secrétaire d’Etat à l’Intérieur peut être accordé, à titre temporaire, ou soumis à un renouvellement périodique.
Il peut être subordonné à l’observation de certaines dispositions.
Il peut être retiré, à tout moment, par arrêté.
Art. 20 – Les associations étrangères, quelle que soit la forme sous laquelle elles peuvent éventuellement se dissimuler, qui ne demandent pas l’autorisation dans les conditions fixées ci-dessus, sont nulles de plein droit.
Cette nullité est constatée par arrêté du Secrétaire d’Etat à l’Intérieur.
Art. 21 – Le refus du visa ou l’arrêté retirant à une association l’autorisation de poursu4vre son activité ou constatant sa nullité, peut prescrire toutes mesures utiles pour assurer l’exécution immédiate de cette décision.
La liquidation des biens du groupement doit être effectuée dans le mois à compter de la notification ou publication de la décision susvisée.
Art. 22 – Ceux qui, à un titre quelconque, assument ou continuent à assumer l’administration d’associations étrangères, ou d’établissements fonctionnant sans autorisation, sont punis d’un emprisonnement de un an à cinq ans et d’une amende de dix à cent Dinars.
Les autres personnes participant au fonctionnement de ces associations ou de leurs établissements sont punies d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de dix à cinquante Dinars.
Les mêmes peines sont applicables aux dirigeants, administrateurs et participants à l’activité d’associations ou d’établissements qui fonctionnent, sans observer les conditions imposées par le visa ou au-delà de la durée fixée par ce dernier.
TITRE II – DISSOLUTION – SANCTIONS – APPLICATION
Art. 23 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – Sans préjudice de l’application des autres dispositions en vigueur et notamment celles d’ordre pénal a regard de tout fondateur, dirigeant ou membre d’une association faisant l’objet de poursuites judiciaires, le ministre de l’intérieur peut en cas d’extrême urgence et en vue d’éviter que l’ordre public ne soit trouble -prononcer par décision motivée la fermeture provisoire des locaux appartenant no servant à l’association en cause et suspendre toute activité de cette association et toute réunion ou attroupement de ses membres.
La fermeture provisoire et la suspension de l’activité de l’association décidée par le ministre de l’intérieur ne doivent pas dépasser quinze jours.
Au terme de ce délai et à défaut de poursuites judiciaires pour dissolution l’association recouvre tous ses droits sauf si un nouveau délai, qui ne doit en aucun cas dépasser quinze jours, est accordé par ordonnance sur requête du président du tribunal de première instance territorialement compétent.
Art. 24 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – Le ministre de l’intérieur peut demander au tribunal de première instance territorialement compétent la dissolution de toute association lorsqu’il y a violation grave des dispositions de la présente loi, lorsque les buts réels, l’activité ou les agissements de l’association se seraient révélées contraires à l’ordre public et aux bonnes mœurs ou lorsque l’association a une activité dont l’objet est de nature politique.
L’action en dissolution prévue par le présent article est soumise aux règles du code de procédure civile et commerciale.
Art. 25 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – Au cours de la procédure de dissolution le ministre de l’intérieur peut demander à tout moment au président du tribunal de première instance territorialement compétent statuant en référence la fermeture “provisoire des locaux et la suspension des activités de l’association.
La décision de fermeture ct de suspension est exécutoire sur minute nonobstant appel.
Art. 26 – En cas de dissolution volontaire, les biens de l’association sont dévolus conformément aux statuts ou, à défaut de dispositions statutaires, suivant les règles déterminées en Assemblée générale.
A défaut de dévolution effectuée dans les conditions susvisées, les biens de l’association sont attribués à l’Etat qui les consacrera à des œuvres d’assistance ou de prévoyance, sous réserve des actions, en reprise ou en revendication, pouvant être intentées par application de l’article 28 ci-dessous.
Toutefois, lorsque l’association a bénéficié, périodiquement, de subventions de l’Etat ou des collectivités publiques, ses biens seront liquidés par l’Administration des Domaines.
Le produit de la liquidation sera attribué à des œuvres d’intérêt social.
Art. 27 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – En cas de dissolution judiciaire l’association est de droit liquidée par l’administration des domaines, l’actif net de produit de la liquidation est dévolu, par décret, a des œuvres d’intérêt social.
Art. 28 (nouveau) – Modifié par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988 – A l’occasion de toute dissolution d’une association, les biens et valeurs acquis à titre gratuit et qui n’auraient pas été spécialement affectée par l’acte de libéralité à une œuvre d’assistance, pourront être revendiques par le donateur, ses héritiers ou ses ayants droit.
Si les biens et valetas ont été données en vue de pourvoir a une œuvre d’assistance, ils ne pourront être revendiques que charge de pourvoir à l’accomplissement du but assignée à la libéralité.
Toute action en reprise ou revendication devra à peine de forclusion être formulée contre le liquidateur dans les délais de six mois à dater du jugement de dissolution ou de décision de la dissolution volontaire, les jugements rendus où le liquidateur était concerné, et avant acquis l’autorité de la chose jugée, sont opposables à tous les intéressés.
Art. 29 – Toute infraction aux dispositions de la présente loi sera punie d’un emprisonnement de un mois à six mois ou d’une amende de cinquante à cinq cents dinars.
Seront punies des mêmes peines, les personnes qui auront favorisé la réunion des membres d’une association reconnue inexistante ou dissoute.
Art. 30 – Sera puni d’un emprisonnement de un an à cinq ans et d’une amende de cent à mille dinars, ou de l’une des deux peines seulement, quiconque aura participé au maintien ou reconstitution direct ou indirect des associations reconnues inexistantes ou dissoutes.
Art. 31 – Si, par des discours, exhortations, ou par lecture, affiches, publication, distribution, exposition d’écrits quelconques ou par projection, il a été fait sciemment, dans les réunions tenues par une association, quelque provocation à des crimes ou délits, le ou les dirigeants de l’association reconnus responsables seront passibles d’une amende de dix dinars à cent dinars et d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines plus fortes qui seraient prévues par les lois en vigueur contre les individus personnellement coupables de ces provocations. En aucun cas, ces derniers ne pourront être punis de peines moindres que celles infligées aux dirigeants reconnus responsables.
Art. 32 – Toutes dispositions contraires à la présente loi sont abrogées, et notamment les décrets des 15 septembre 1888 (9 moharem 1306) et 6 août 1936 (18 djoumada I 1355).
Art. 33 – La présente loi prendra effet à compter du le 1er janvier 1960.
Art. 34 – Abrogé par la loi organique n° 88-90 du 2 Août 1988
Art. 35 – La présente loi sera publiée au Journal Officiel de la République Tunisienne et exécutée comme loi de l’Etat.
Fait à Tunis, le 7 novembre 1959 (6 djoumada I 1379).
باسم الشعب،
نحن الحبيب بورقيبة، رئيس الجمهورية التونسية، التونسيّة،
بعد إطلاعنا على الفصلين 8 و 64 من الدستور،
وعلى الأمر المؤرخ في 9 محرم 1306 (15 سبتمبر 1988) المتعلق بالجمعيّات،
وعلى الأمر المؤرخ في 18 جمادى الأولى 1355 (6 أوت 1936) المتعلق بالجمعيّات وعلى النصوص التي أكملته أو نقحته..
وعلى رأي كاتب الدولة للرئاسة وكاتب الدولة للداخليّة.
أصدرنا القانون الآتي:
العنــوان الأول - التكويــــن والإدارة
الباب الأول - الجمعيــــات العــــاديّــة
الفصل 1 - الجمعية هي الاتفاقية التي يحصل بمقتضاها بين شخصين أو أكثر جمع معلوماتهم أو نشاطهم بصفة دائمة ولغايات دون الغايات الماديّة تغنم من ورائها الأرباح.
وتخضع الجمعيات لتأسيسها للمبادئ العامة في المعاملات والعقود المدنيّة.
(فقرة جديدة - أضيفت بمقتضى القانون الأساسي عدد 25 لسنة 1992 المؤرخ في 2 أفريل 1992) وتخضع أيضا الجمعيات حسب نشاطها وغاياتها إلى التصنيف التالي:
- الجمعيات النسائيّة.
- الجمعيّات الرياضيّة.
- الجمعيّات العلميّة.
- الجمعيّات الثقافيّة والفنيّة.
- الجمعيّات الخيريّة والإسعافيّة والاجتماعية.
- الجمعيّات التنمويّة.
- الجمعيّات الوداديّة.
- الجمعيّات ذات الصبغة العامّة.
ويقع التنصيص على صنف الجمعيّة ضمن التصريح الذي يقدّمه الأشخاص الراغبون في تكوينها وكذلك ضمن الإدراج بالرائد الرسمي للجمهوريّة التونسيّة والمذكورين بالفصلين 3 و4 من هذا القانون.
ولا يمكن للجمعيات ذات الصبغة العامة أن ترفض انخراط أي شخص يلتزم بمبادئها وقراراتها إلا إذا كان فاقدا لحقوقه السياسيّة والمدنيّة أو كانت له أنشطة وممارسات تتنافى وأهداف الجمعيّة. وفي صورة حصول خلاف حول الانخراط، يمكن لطالب الانخراط أن يرفع دعوى لدى المحكمة الابتدائية الكائن بدائرتها مقرّ الجمعيّة.
الفصل 2 - لا يمكن بأية حال أن يكون الغرض الذي عقدت من أجله الاتفاقية والغاية التي ترمي إليها مخالفة للقوانين وللأخلاق الحميدة أو من شأنها أن تخلّ بالأمن العام أو تنال من وحدة التراب ومن النظام الجمهوري للدولة.
ولا يمكن أن يكون مؤسسو ومسيرو الجمعيات ممن حكم عليهم من أجل جناية أو من أجل جنحة ناشئة عن ارتكاب ما يمسّ بالأخلاق الحميدة.
ولا يمكن أن يكون مسيرو الجمعيّة ذات الصبغة العامة ممن يضطلعون بمهام أو بمسؤوليات ضمن الهياكل المركزيّة المسيرة للأحزاب السياسيّة، وتنطبق هذه الأحكام على الهيئة المديرة للجمعيّات المذكورة وكذلك على الأقسام والفروع أو المؤسسات المنفصلة أو المجموعات الثانويّة المذكورة وكذلك على الأقسام والفروع أو المؤسسات المنفصلة أو المجموعات الثانويّة المذكورة بالفصل 6 مكرر من هذا القانون. (فقرة جديدة - أضيفت بمقتضى القانون الأساسي عدد 25 لسنة 1992 المؤرخ في 2 أفريل 1992)
الفصل 3 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - يجب على الراغبين في تكوين جمعيّة أن يودعوا بمقر الولاية أو المعتمدية حيث يوجد المقرّ الاجتماعي:
أ- تصريحا يتضمن التنصيص على اسم الجمعيّة وموضوعها وهدفها ومقرّها.
ب- قائمات في خمسة نظائر تتضمن التنصيص خاصة على: أسماء وألقاب مؤسسي الجمعيّة والمكلفين بأي عنوان كان بإدارتها وتسييرها وكذلك على تاريخ ولادة كل واحد منهم ومكانها وعلى مهنته ومقرّه وعلى رقم بطاقة تعريفه القوميّة وتاريخ تسليمها.
ج- خمسة نظائر من النظام الأساسي.
ويكون التصريح والأوراق المصاحبة له ممضاة من طرف مؤسستين أو أكثر ومتنبرة باستثناء نظيرين. ويسلّم وصل في ذلك.
الفصل 4 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - لا تعتبر الجمعيّة مكونة بصفة قانونيّة يحق لها مباشرة أي نشاط إلا بعد انقضاء أجل ثلاثة أشهر من تاريخ تقديم التصريح المشار إليه بالفصل 3 من هذا القانون وذلك مع مراعاة أحكام الفصل 5 من نفس هذا القانون وبعد إدراج مضمون بالرائد الرسمي للجمهوريّة التونسيّة ينصّ خاصّة على:
- اسم الجمعيّة وموضوعها وهدفها.
- أسماء وألقاب ومهن مؤسسيها والمكلفين بإدارتها بأي وجه كان.
- تاريخ وعدد الوصل المشار إليه بالفصل 3 من هذا القانون.
ويمكن عند الضرورة واعتبارا لموضوع الجمعيّة وهدفها اختصار أجل الثلاثة أشهر بقرار من وزير الداخليّة.
الفصل 5 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - يمكن لوزير الداخليّة قبل انقضاء أجل الثلاثة أشهر من تاريخ تقديم التصريح المشار إليه بالفصل 3 من هذا القانون أن يتخذ قرارا في رفض تكوين جمعية.
ويكون قرار الرفض معللا ويتم إبلاغه إلى المعنيين بالأمر. ويمكن الطعن في هذا القرار طبقا للإجراءات المقررة في مادة تجاوز السلطة والمنصوص عليها في القانون عدد 40 لسنة 1972 المؤرخ في أول جوان 1972 والمتعلق بالمحكمة الإداريّة.
الفصل 6 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - يخضع كل تنقيح للنظام الأساسي للجمعية خلال مدة نشاطها إلى نفس الشروط وللصيغ المقرّرة لتكوينها والواردة بالفصول 3 و4 و5 من هذا القانون.
ويجب على كلّ جمعيّة تم تكوينها بصفة قانونيّة أن تصرح إلى وزير الداخليّة والوالي الذي يهمه الأمر بجميع التغييرات التي وقع إدخالها على إدارتها أو على مسيريها.
الفصل 6 مكرّر (جديــد) - أضيف بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - يجب على الجمعيات التي تم تكوينها بصفة قانونيّة أن تصل إلى وزير الداخليّة والوالي المعني عند إحداثها لكل قسم أو فرع أو مؤسسة منقطعة عنها أو مجموعة ثانويّة تسير تحت إدارتها أو تكون باتصال مستمرّ معها بهدف نظام مشترك.
وينبغي أن يوضح التصريح الواجب القيام به:
- أسماء وألقاب من يتولون هذه الأقسام أو الفروع أو المؤسسات المنفصلة أو المجموعات الثانويّة وتاريخ ومكان ولادتهم ومقرّ إقامتهم ومهنهم.
- عدد وتاريخ ومكان تسليم بطاقة التعريف القوميّة لكلّ مسؤول فيهم عن التسيير.
- العنوان المحدّد لكل قسم أو فرع أو مؤسسة منفصلة أو مجموعة ثانويّة.
كل تغيير يتعلّق بالمسيرين أو بعنوان كل قسم أو فرع أو مؤسسة منفصلة أو مجموعة ثانويّة يجب أن يقع الإعلام به عملا بأحكام الفقرة الأولى من هذا الفصل.
الفصل 7 - يمكن لكل عضو جمعيّة لم تتكون في مدة معينة أن ينسحب منها في أي وقت بعد دفع اشتراكه الحال عن السنة الجارية ولا تراعى كل اتفاقية مخالفة لهذا.
الفصل 8 - يمكن للجمعيات المكونة بصفة قانونيّة وبدون رخصة خاصة التقاضي والاكتساب والملكيّة والتصرّف بالنسبة إلى:
1) اشتراكات أعضائها أو المبالغ التي استخلصت بواسطتها غير أن هذه الاشتراكات لا يمكن أن تتجاوز ثلاثين دينارا.
2) المحلات والأثاث المعدة لإدارة الجمعيّة واجتماع أعضائها.
3) العقارات اللازمة للقيام بالهدف الذي قررته ما عدى التبرعات من الحكومة أو المؤسسات العموميّة.
ويمكن للجمعيّة الإسعافيّة أو الخيريّة أن تقبل العطايا بعد موافقة كاتب الدولة للداخليّة.
الفصل 9 (جديد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - يجب على كلّ جمعيّة مستفيدة من إعانات دوريّة من الدولة أو جماعات جهويّة أو محليّة أو مؤسسات عموميّة أن تقدم لها سنويا ميزانيتها وحساباتها والوثائق المؤيدة لذلك وتخضع حساباتها وجوبا لرقابة سنوية من قبل مصالح التفقد بوزارة الماليّة.
إن كل مبلغ تم إسناده من طرف الدولة أو الجماعات العموميّة ولم يصرف في ظرف اثني عشر شهرا في الغرض المخصّص له يرجع إلى خزينة الدولة.
الفصل 10 - إن كل جمعيّة تكوّنت بصفة مناقضة للفصول 2-3-4-5 و6 أعلاه لا تعتبر موجودة من طرف المحكمة ذات النظر التي تحكم في القضايا المعروضة عليها من طرف المدعين أو من كاتب الدولة للداخليّة أو من النيابة العموميّة.
لكاتب الدولة للداخليّة الحق في غلق محلات المنظمة ومنع اجتماعاتها بقرار معلّل ريثما يصدر حكم نهائي في ذلك على شرط أن يعرض القضيّة في أجل لا يتجاوز ثمانية أيام.
الفصل 11 - يمكن للجمعيات المكونة بصفة قانونيّة أن تتحد أو تجمع في قالب جامعات.
إن اتحاد الجمعيات وتجمعها لا بدّ أن يكون طبقا للإجراءات أعلاه، كما هي مطالبة بالإعلان عن موضع وهدف ومقرّ الجمعيات التي تتكون منها.
إن انخراط الجمعيات أو الاتحادات أو الجامعات لا بدّ أن يعلن عنه في خلال الشهر وفي نفس الصور.
البــاب الثــاني - الجمعيــات ذات المصلحـة القوميــة
الفصل 12 - يمكن بمقتضى أمر يصدر باقتراح من كاتب الدولة للداخليّة منح كل جمعية المصلحة القوميّة وذلك بعد قيام السلطة الإداريّة بالبحث عن هدفها وطرق نشاطها.
لا يمكن منح المصلحة القوميّة للجمعيات التي لم تمر سنتان على تكوينها.
الفصل 13 - لا بدّ من توجه الجمعيّة التي ترغب في الحصول على المصلحة القوميّة مطلبا في ذلك إلى كاتب الدولة للداخليّة يوقع عليه جميع من فوضتهم الجلسة العامة لهذا الغرض.
يجب أن يكون هذا المطلب مرفوقا بخمس قوانين أساسيّة مقتبسة من القانون الأساسي النموذجي الذي يضعه كاتب الدولة للداخليّة.
الفصل 14 - يمكن لكلّ جمعيّة منحت المصلحة القوميّة أن تقوم بجميع الإجراءات المدنيّة التي لا يحجرها قانونها الأساسي غير أنه لا يمكنها أن تملك أو تبتاع عقارات ليست بضروريّة للهدف الذي سطرته.
إن أموال هذه الجمعيات لا بد أن تودع بأسهم الحكومة أو المؤسسات الحكوميّة.
إن قبول الجمعيات للعطايا وللوصايا لا بدّ أن يكون مرخص فيه بقرار من كاتب الدولة للداخليّة.
إنّ العقارات المتضمنة في عقود العطايا أو الوصايا والتي هي ليست بضروريّة لنشاط الجمعيّة تقبل حسب الآجال والصور المنصوص عليها بالنص المرخّص لقبول الهبات.
وتدفع القيمة إلى صندوق الجمعيّة.
لا يمكن للجمعيّة أن تقبل العطايا المنقولة أو العقارات اللهم إذا استغلّت لفائدة المعطي.
كل امتلاك مخالف لمقتضيات هذا الفصل يعتبر لاغيا.
الفصل 15 - يمكن بمقتضى أمر سحب المصلحة القوميّة من كل جمعيّة خالفت التزاماتها الشرعيّة والقانونيّة.
البــاب الثــالث - الجمعيــــات الأجنبيــة
الفصل 16 - تعرف الجمعيّات الأجنبيّة مهما كانت صبغتها، بالمنظمات التي لها نفس مميزات الجمعيات ولها مقرّ اجتماعي بالخارج أو بالبلاد التونسيّة وتشرف على تسييرها هيئة مديرة يتركب نصفها على الأقل من الأجانب.
الفصل 17 - لا يمكن لأي جمعيّة أجنبيّة أن تتكون أو تقوم بأي نشاط بالبلاد التونسيّة إلاّ بعد تأشيرة قانونها الأساسي من طرف كاتب الدولة للداخليّة وإبداء رأي كاتب الدولة للشؤون الخارجيّة.
الفصل 18 - تخضع كلّ جمعيّة أجنبيّة إلى مقتضيات الباب الأول من العنوان الأول من هذا القانون.
لا بدّ أن يكون لمديري الجمعيّة الأجانب بطاقات تعريف ذات مدّة قانونيّة.
الفصل 19 - يمكن أن تمنح تأشيرة كاتب الدولة للداخليّة بصفة مؤقتة أو يقع تجديدها دوريّا.
ويمكن أن تراعى فيها بعض المقتضيات.
كما يمكن بموجب قرار سحبها في كلّ وقت.
الفصل 20 - إن الجمعيات الأجنبيّة، مهما كانت صبغتها، التي لم يرخص لها حسبما وقع ضبطه أعلاه تعتبر لاغية.
يقرّر كاتب الدولة للداخليّة هذا الإلغاء.
الفصل 21 - إن رفض التأشيرة أو القرار الذي بمقتضاه يسحب من الجمعيات الرخص التي تمكنها من مواصلة نشاطها أو إلغائها يمكن لتنفيذه استعمال جميع الوسائل الناجعة.
لا بد أن تقع تصفية أملاك المنظمات خلال الشهر الذي وقع فيه الإعلان عن ذلك القرار أو نشره.
الفصل 22 - إن كل من تحمّل مسؤولية أو تمادى بأي عنوان كان على تحمل مسؤولية إدارة الجمعيات الأجنبيّة أو المؤسسات التي تعمل بدون رخصة، معاقبون بالسجن من عام إلى خمسة أعوام وبخطيّة تتراوح ما بين عشرة دنانير ومائة دينار.
ويعاقب كل من شارك في إدارة هذه الجمعيّات أو مؤسساتها بالسجن من ستة أشهر إلى ثلاثة أعوام وبخطيّة تتراوح ما بين عشرة دنانير وخمسين دينار.
ويعاقب بمثل هذه العقوبات المديرون والمتصرفون في شؤونها وكل من شارك في نشاط الجمعيات أو المؤسسات التي تعمل بدون مراعاة للشروط المفروضة بالتأشيرة أو تتجاوز المدّة المحددة بها.
العنــوان الثــاني - فــي الحــلّ والعقــوبــات وتنفيـــذها
الفصل 23 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - بقطع النظر عما يستهدف له المؤسس أو المسير من تتبعات عدليّة لمخالفته النصوص القانونيّة خاصّة منها ذات الطابع الجزائي فإنه يمكن لوزير الداخليّة في حالة التأكد القصوى ولتفادي الإخلال بالنظام العام أن يتخذ قرارا معللا في الغلق المؤقت للمحلات التابعة للجمعيّة المعنية أو التي تستعملها والتعليق لكل نشاط لتلك الجمعيّة أو كل اجتماع أو تجمّع لأعضائها.
والغلق المؤقت وتعليق النشاط من طرف وزير الداخليّة لا يمكن أن يتجاوز خمسة عشر يوما.
وبانقضاء هذا الأجل وفي صورة عدم المطالبة قضائيّا بحلّ الجمعيّة فإن هذه الأخيرة تسترجع جميع حقوقها إلا إذا وقع التمديد في ذلك الأجل ولمدة لا تتجاوز بأي حال خمسة عشر يوما بإذن على عريضة يصدر عن رئيس المحكمة الابتدائية المختصة ترابيّا.
الفصل 24 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - يمكن لوزير الداخليّة أن يطلب من المحكمة الابتدائية المختصة ترابيّا حل كل جمعيّة خرقت بنشاطها بصفة خطيرة أحكام هذا القانون أو تبين أن أهدافها الحقيقيّة ونشاطها وتصرفاتها مخالفة للنظام العام والأخلاق الحميدة أو عندما تتعاطى الجمعيّة نشاطا يكون لموضوعه صبغة سياسيّة.
وتكون دعوى الحل الواردة بهذا الفصل خاضعة لقواعد مجلة المرافعات المدنيّة والتجاريّة.
الفصل 25 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - يمكن لوزير الداخليّة في أي مرحلة من مراحل إجراءات دعوى الحل أن يطلب من رئيس المحكمة الابتدائية ترابيا الحكم استعجاليّا بالغلق المؤقت لمحلات الجمعيّة وتتعلق أنشطتها.
وينفذ قرار الغلق والتعليق على المسودة بقطع النظر عن الاستئناف.
الفصل 26 - يقع انتقال أملاك الجمعيّة عند اتفاق أعضائها على حلّ حسبما هو مقرّر بقانونها الأساسيّ وإذا لم يتعرض هذا إلى كيفيّة الانتقال فبحسب الطريق المقررة بالجلسة العامّة.
وإذا لم يتم الانتقال حسب الشروط المقررة أعلاه فتحال أملاك الجمعيّة إلى الدولة التي تخصّصها إلى المشاريع الإسعافيّة أو الاحتياطية مع حق استرجاعها بدعوى طبقا للفصل 28 أسفله.
وإذا تحصلت الجمعيّة على إعانات دوريّة من الحكومة أو من المؤسسات العموميّة فتصفى أملاكها من طرف إدارة أملاك الدولة.
يمنح محصول التصفية إلى المشاريع ذات المصلحة الاجتماعية.
الفصل 27 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - في صورة الحل القضائي فإن تصفية الجمعيّة ترجع قانونا بالنظر إلى إدارة أملاك الدولة ويخصّص ما تسفر عنه التصفية من أصول بأمر لفائدة المؤسسات ذات المصلحة الاجتماعية.
الفصل 28 (جديــد) - نقح بمقتضى القانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988 - في صورة حل الجمعيّة فإن المكاسب والقيم المتحصّل عليها عن طريق الهبة والتي لم يقع تخصيصها صراحة في كتب تلك الهبة لفائدة عمل يكتسي صبغة الإعانة فإنه يحق للمتبرع أو ورثته أو من آلت إليهم حقوقه المطالبة باسترجاعها.
وإذا وقع التبرع بالمكاسب والقيم لفائدة عمل يكتسي صبغة الإعانة فإنه لا يمكن المطالبة باسترجاعها إلا مقابل الالتزام بإتمام الغرض المخصّص له.
وتسقط كلّ دعوى في الاسترجاع أو المطالبة إذا لم يتم القيام بها ضدّ المصفي في بحر الستة أشهر من تاريخ الحكم بحلّ الجمعيّة أو قرار الحل التلقائي والأحكام الشاملة للمصفي والتي اكتسبت قوة اتّصال القضاء يعارض بها كل المعنيين بالأمر.
الفصل 29 - كل مخالفة لمقتضيات هذا القانون توجب عقابا بالسجن يتراوح ما بين الشهر والستة أشهر أو بخطيّة تتراوح ما بين خمسين دينارا وخمسمائة دينارا.
يعاقب بمثل هذه العقوبات كل من ساعد على اجتماع أعضاء جمعيّة لم يعترف بوجودها أو وقع حلّها.
الفصل 30 - يعاقب كلّ من شارك مباشرة أو غير مباشرة على الاحتفاظ أو إعادة تكوين الجمعيات التي لم يعترف بوجودها أو وقع حلّها بالسجن من عام إلى خمسة أعوام.
وبخطيّة تتراوح ما بين المائة دينار والألف دينارا أو بإحدى العقوبتين.
الفصل 31 - كل مسؤول عن جمعيّة حرض معتمدا أثناء اجتماعاتها، على ارتكاب جرائم أو جنح، بواسطة الخطب أو التحريض أو الكتابة أو الإعلان أو النشر أو التوزيع أو تقديم أي كتابة أو عرض سينمائي، يعاقب بخطيّة تتراوح ما بين عشرة دنانير ومائة دينار وبالسجن من ثلاثة أشهر إلى عامين علاوة على عقوبات أقصى سيقرّرها القانون الجاري به العمل حاليا، تسلط على الأشخاص المسؤولين شخصيّا عن ذلك التحريض. ولا يمكن في أي الصور أن يعاقب هؤلاء بعقوبات أخف من التي تسلط على مسيري الجمعيّة الثابتة إدانتهم.
الفصل 32 - إن كل الإجراءات المخالفة لهذا القانون قد نقحت وخاصة الأمران المؤرخان في 9 محرم 1306 (15 سبتمبر 1988) و 18 جمادى الأولى 1355 (6 أوت 1936).
الفصل 33 - يجرى العمل بهذا القانون ابتداء من غرة جانفي 1960.
الفصل 34 - ألغي بالقانون الأساسي عدد 90 لسنة 1988 المؤرخ في 2 أوت 1988
الفصل 35 - ينشر هذا القانون بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية وينفذ كقانون من قوانين الدولة.
صدر برئاسة الجمهورية التونسية في 6 جمادى الأولى 1379 (7 نوفمبر 1959).
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