Au nom du peuple,
La chambre des députés et la chambre des conseillers ayant adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
Article premier – Sont réunies sous le nom de « code de la sécurité et de la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique dans les bâtiments », conformément au texte annexé à la présente loi, les dispositions relatives aux règles et mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique dans les bâtiments.
Art. 2 – Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires aux dispositions du présent code et notamment l’arrêté du 12 janvier 1942 portant réglementation des théâtres et établissements de spectacles et d’auditions.
La présente loi sera publiée au Journal Officiel de la République Tunisienne et exécutée comme loi de l’Etat.
Tunis, le 2 mars 2009.
Code de la sécurité et de la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique dans les bâtiments
Titre premier – Dispositions générales
Article premier – Le présent code détermine les règles et mesures relatives à la sécurité et à la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique dans les bâtiments, tels que définis dans l’article 2 du présent code, leurs dépendances et annexes, ainsi qu’aux modifications qui y sont apportées ou à l’activité qui y est exercée.
Art. 2 – Au sens du présent code, les termes qui suivent désignent :
Art.3 – Les géomètres, architectes, entrepreneurs de construction et les entrepreneurs d’équipement des bâtiments, régis par les dispositions du présent code, ainsi que leurs propriétaires et exploitants, sont tenus, chacun en ce qui le concerne, d’appliquer les règles et mesures de sécurité et de prévention déterminées par les règlements de sécurité.
Art. 4 – Les règlements de sécurité déterminent les règles et mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, spécifiques à chacun des types de bâtiments régis par les dispositions du présent code.
Les règles de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique diffèrent selon le type de bâtiment, la nature de l’activité qui y est exercée et sa capacité d’accueil.
Les règlements de sécurité sont approuvés par arrêté du ministre de l’Intérieur et le ou les ministres concernés.
Art.5 – Le dossier de lotissement des terrains réservés à la construction des bâtiments, régis par les dispositions du présent code, doit être accompagné d’un dossier de sécurité dont le contenu est approuvé par les services de la protection civile.
Lorsque le terrain objet du projet de lotissement est destiné, partiellement ou en totalité, à l’édification de bâtiments à hauteur élevée, il devra être réservé, le cas échéant et conformément aux prescriptions du dossier de sécurité, dans le cadre du plan de lotissement, un ou plusieurs espaces pour l’établissement d’une unité de protection civile.
Les documents constituant le dossier de sécurité prévu au paragraphe premier du présent article ainsi que les procédures d’approbation de son contenu, sont déterminés par arrêté du ministre de l’Intérieur.
Art. 6 – Le dossier de la demande de permis de bâtir, pour chacun des types de bâtiments, régis par les dispositions du présent code, doit être accompagné d’un dossier de sécurité dont le contenu est approuvé par les services de la protection civile.
Les documents constituant le dossier de sécurité prévu au paragraphe premier du présent article ainsi que les procédures d’approbation de son contenu, sont déterminés par arrêté du ministre de l’Intérieur.
Art. 7 – Avant de réaliser les travaux qui ne nécessitent pas l’obtention d’un permis de bâtir selon la législation en vigueur, le propriétaire du bâtiment doit en aviser les services de la protection civile et s’en tenir aux mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique qu’ils lui arrêtent.
Les cas et les procédures de l’avis mentionné au premier paragraphe du présent article sont déterminés par arrêté du ministre de l’Intérieur et le ministre chargé de l’Equipement.
Art. 8 – Les exploitants des bâtiments, régis par les dispositions du présent code, doivent tenir un livre de sécurité afférent au bâtiment.
Sont dispensés de l’obligation de la tenue du livre de sécurité, les exploitants des bâtiments recevant du public, de la cinquième catégorie mentionnée à l’article 22 du présent code.
Le contenu et la forme du livre de sécurité sont déterminés selon un modèle établi par arrêté du ministre de l’Intérieur.
Art. 9 – Les propriétaires des bâtiments recevant du public, de la première et de la deuxième catégorie mentionnées à l’article 22 du présent code, des bâtiments à hauteur élevée et des bâtiments abritant des établissements dangereux, insalubres ou incommodes, sont tenus d’établir un plan intérieur d’intervention afférent auxdits bâtiments.
Le contenu du plan intérieur d’intervention est déterminé par arrêté du ministre de l’Intérieur.
Art. 10 – Les exploitants des bâtiments recevant du public, des bâtiments à hauteur élevée et des bâtiments abritant des établissements dangereux, insalubres ou incommodes, sont tenus de mettre en place une équipe de sécurité qui assure des missions relatives à la sécurité et à la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique et notamment :
Les exploitants des bâtiments doivent organiser, dans les cas prévus par les règlements de sécurité, des exercices périodiques, en coordination avec les services de la protection civile, à l’intention de l’équipe de sécurité.
La composition de l’équipe de sécurité, ses attributions, les conditions de sa mise en place dans les bâtiments ainsi que les conditions devant être remplies par les individus habilités à en faire partie, seront déterminées par arrêté du ministre de l’Intérieur.
Sont dispensés de l’obligation de mise en place d’une équipe de sécurité, les exploitants des bâtiments recevant du public, de la cinquième catégorie mentionnée à l’article 22 du présent code.
Art. 11 – Les propriétaires ou entrepreneurs de construction et entrepreneurs d’équipement des bâtiments, régis par les dispositions du présent code, sont tenus d’utiliser des matériaux et éléments de construction résistants aux risques éventuels et répondants, quant à leur réaction et leur résistance au feu, aux normes techniques homologuées conformément à la législation en vigueur.
Les règlements de sécurité classent les matériaux et éléments de construction mentionnés au paragraphe premier du présent article quant à leur degré de réaction et de résistance au feu.
Les propriétaires ou les entrepreneurs de construction et entrepreneurs d’équipement des bâtiments doivent soumettre les matériaux et éléments de construction, selon leurs vocations respectives, à l’expertise et au contrôle des organes de contrôle technique agréés par les autorités compétentes conformément à la législation en vigueur. L’organe chargé du contrôle technique établit, à l’issue de chaque expertise et contrôle, un rapport qui sera remis à l’intéressé.
Art. 12 – Les entrepreneurs d’équipement des bâtiments, régis par les dispositions du présent code, à l’étape de la construction, et leurs exploitants, à l’étape de l’exploitation, sont tenus d’assurer la bonne exécution, exploitation et maintenance des réseaux techniques et des équipements installés dans le bâtiment et leur conformité aux prescriptions des règlements de sécurité.
Les propriétaires, à l’étape de la construction, et les exploitants, à l’étape de l’exploitation, sont tenus de soumettre les bâtiments visés au paragraphe premier du présent article, d’une manière périodique, à des visites de contrôle et de suivi, effectuées par les organes de contrôle technique agréés par les autorités compétentes, dont le nombre est fixé par les règlements de sécurité afin de s’assurer , selon le cas, que les travaux de construction ou d’installation des réseaux techniques et leur maintenance ont été effectués conformément aux prescriptions des règlements de sécurité. L’organe chargé du contrôle technique établit, à l’issue de chaque opération de contrôle, un rapport qui sera remis à l’intéressé.
Les visites de contrôle et de suivi, mentionnées au deuxième paragraphe du présent article, ne peuvent porter sur les parties divises des bâtiments à usage d’habitation qu’à l’étape de la construction et avant leur délivrance matérielle ou la translation du droit de leur propriété ou de leur usage aux titulaires de ces droits ou leur occupation effective par ceux-ci. Les visites de contrôle et de suivi se limitent, après la délivrance, la cession ou l’occupation des parties divises, aux parties communes de ces bâtiments.
Art. 13 – Les propriétaires ou entrepreneurs de construction et entrepreneurs d’équipement des bâtiments, régis par les dispositions du présent code, ainsi que leurs exploitants doivent remettre aux services de la protection civile les rapports relatifs aux contrôles et expertises effectués par les organes de contrôle technique agréés par les autorités compétentes indiqués aux articles 11 et 12 du présent code, dans un délai n’excédant pas un mois à compter de la date d’établissement du rapport.
Les services de la protection civile peuvent, le cas échéant, exiger des organes de contrôle technique l’accomplissement d’actes supplémentaires de contrôle ou d’expertise.
Art. 14 – Les agents de la protection civile, mentionnés à l’article 56 du présent code, effectuent des visites de contrôle périodique ou exceptionnel aux différents types de bâtiments, aux étapes de la construction et de l’exploitation, qui tendent à vérifier le respect des règles et mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique contenues dans les règlements de sécurité.
Le contrôle effectué par les services de la protection civile ne dispense pas les parties, indiquées aux premiers et deuxièmes paragraphes de l’article 12 du présent code, de la responsabilité civile, vis-à-vis des tiers, résultant de leur faute personnelle.
Les visites de contrôle, mentionnées au premier paragraphe du présent article, ne peuvent porter sur les parties divises des bâtiments à usage d’habitation qu’à l’étape de leur construction et avant leur délivrance matérielle ou la translation du droit de leur propriété ou de leur usage aux titulaires de ces droits ou leur occupation effective par ceux-ci. Les visites de contrôle se limitent, après la délivrance, la cession ou l’occupation des parties divises, aux parties communes de ces bâtiments.
Art.15 – Les agents de la protection civile doivent, avant d’effectuer les visites de contrôle périodique des bâtiments, régis par les dispositions du présent code, soit à l’étape de la construction soit à celle de l’exploitation, donner avis au propriétaire ou exploitant, selon le cas, de la date de la visite, par tout moyen laissant une trace écrite, et ce huit jours, au moins, avant la date fixée pour la visite. L’absence de l’intéressé n’empêche pas les agents de la protection civile d’effectuer le contrôle en présence de son représentant ou de l’un de ses préposés.
Art. 16 – Les agents de la protection civile doivent, à l’issue de chaque visite de contrôle périodique ou exceptionnel, rédiger un rapport relatif aux conclusions du contrôle qui contiendra, le cas échéant, les mesures de sécurité et de prévention devant être exécutées par le propriétaire du bâtiment, à l’étape de la construction, et par son exploitant, à l’étape de l’exploitation, en vue d’y assurer les conditions de sécurité. Le rapport mentionnera, en outre, si le contrôle a été effectué en présence de l’intéressé, de son représentant ou de l’un de ses préposés.
Une copie du rapport est remise, selon le cas, au propriétaire ou à l’exploitant dans un délai n’excédant pas les vingt jours à compter de la date du contrôle. Le cas échéant, un délai de trois mois lui est imparti pour la régularisation de la situation; ce délai peut être prorogé, deux fois au plus, de la même durée, lorsque l’intéressé établit l’impossibilité pour lui d’exécuter les mesures requises dans les délais impartis.
Si le propriétaire ou l’exploitant ne régularise pas la situation dont il est tenu dans le délai qui lui est imparti, les agents de la protection civile dressent un procès-verbal de constat, conformément aux dispositions de l’article 58 du présent code.
Art. 17 – Il est interdit aux exploitants des bâtiments recevant du public, des bâtiments à hauteur élevée et des bâtiments à usage d’habitation, d’y exploiter des établissements dangereux, insalubres ou incommodes; il leur est également interdit d’y faire usage de matières inflammables, de les y conserver ou emmagasiner, sauf dans les cas mentionnés aux règlements de sécurité.
Art. 18 – Il est interdit aux propriétaires des différents types de bâtiments, régis par les dispositions du présent code, d’y ériger des parkings couverts dont la superficie excède six mille mètres carrés.
Art . 19 – Sans préjudice des dispositions des articles 55, 69 et 70 du présent code, les bâtiments exploités par l’Etat, les établissements publics et les collectivités locales, sont, en ce qui concerne les règles et mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, régis par les dispositions du présent code; et en seront exclus, les bâtiments réservés à des fins militaires ou de sûreté intérieure.
Titre II – La sécurité et la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique dans les bâtiments
Chapitre premier – Les bâtiments recevant du public
Art. 20 – Sont considérés comme bâtiments recevant du public, au sens du présent code, toutes les constructions et tous les locaux et espaces qui reçoivent des personnes ou dans lesquels se tiennent des réunions privées ou ouvertes au public, à titre onéreux ou à titre gratuit. Sont considérées comme faisant partie du public, toutes les personnes présentes dans le bâtiment à quelque titre que ce soit.
Art. 21 – Les bâtiments recevant du public sont classés dans des types, selon la nature de l’activité qui y est exploitée.
Le règlement de sécurité détermine les types de ces bâtiments.
Art. 22 – Les bâtiments recevant du public, quel qu’en soit le type, sont classés dans cinq catégories, selon leur capacité d’accueil du public, comme suit :
Art. 23 – La capacité d’accueil du bâtiment recevant du public est fixée, selon les cas, conformément à l’un ou à l’ensemble des critères suivants :
Le règlement de sécurité détermine les règles de calcul de la capacité d’accueil, devant être retenues, selon le type de chaque bâtiment.
Art. 24 – Le règlement de sécurité relatif aux bâtiments recevant du public contient des dispositions générales communes à tous les types de bâtiments et d’autres, particulières à chacun de ces types, déterminées en fonction de la nature de l’activité, de la superficie des locaux, du mode de construction et du nombre de personnes pouvant être reçu dans ces bâtiments, y compris les handicapés.
Les bâtiments dont la capacité d’accueil du public n’excède pas cinquante personnes sont régis par des dispositions particulières déterminées par le règlement de sécurité.
Art. 25 – Les géomètres, architectes et entrepreneurs de construction doivent assurer, dans les bâtiments abritant des établissements recevant du public, l’évacuation rapide et organisée de leurs occupants et visiteurs et que le bâtiment ait un côté, au moins, limitrophe à des chemins ou espaces libres permettant l’évacuation des personnes ainsi que l’accès et l’utilisation des moyens de secours et de lutte contre l’incendie.
Le règlement de sécurité détermine les normes techniques des chemins et espaces libres indiqués au premier paragraphe du présent article.
Art. 26 – Les architectes, les entrepreneurs de construction et les entrepreneurs d’équipement doivent aménager les bâtiments recevant du public, distribuer les différentes parties les composant, et optimiser les moyens d’isolation de ces parties du feu, de manière à garantir à leurs visiteurs et aux occupants des bâtiments attenants, une protection suffisante contre les risques d’incendie, d’explosion et de panique.
Le règlement de sécurité détermine les moyens d’assurer la protection mentionnée au paragraphe premier du présent article.
Art. 27 – Les architectes et les entrepreneurs de construction doivent aménager, distribuer et disposer les issues de sortie du bâtiment recevant du public et ses couloirs, de manière à permettre l’évacuation rapide et efficace des personnes et de sorte que le nombre de ces issues et couloirs et leur largeur soient en rapport avec le nombre des personnes pouvant en faire usage, conformément aux règles mentionnées au règlement de sécurité.
Art. 28 – Les propriétaires ou les entrepreneurs d’équipement des bâtiments doivent équiper les bâtiments recevant du public de l’éclairage électrique et de l’éclairage de secours.
Art. 29 – Les propriétaires ou les entrepreneurs d’équipement doivent équiper le bâtiment recevant du public de dispositifs d’alarme et d’alerte et des moyens appropriés de lutte contre l’incendie, conformément aux prescriptions du règlement de sécurité.
Art. 30 – Lorsque le bâtiment recevant du public abrite plusieurs établissements, ayant des activités diverses ou similaires, occupant différentes parties du bâtiment, il ne sera pas exigé que chacune d’elle réponde aux conditions d’implantation de l’établissement et à celles de l’isolation mentionnées au règlement de sécurité, à condition que l’ensemble du bâtiment soit mis sous la responsabilité d’une seule personne, en ce qui relève de la sécurité et de la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, désignée par les exploitants du bâtiment qui avisent les services de la protection civile de son identité et de sa qualité.
Le bâtiment, mentionné au paragraphe premier du présent article, doit être soumis au contrôle des services de la protection civile qui déterminent, le cas échéant, les mesures de sécurité et de prévention devant être exécutées par les exploitants du bâtiment, et ce eu égard aux risques que constituent, pour le public, les établissements groupés.
Chapitre II – Les bâtiments à hauteur élevée
Art. 31 – Est considéré comme bâtiment à hauteur élevée, toute construction dont le plancher de l’étage supérieur est, par rapport au plus haut niveau du sol permettant l’accès des moyens de secours et de lutte contre l’incendie, à une hauteur excédant cinquante mètres, pour les bâtiments à usage d’habitation, ou à une hauteur excédant vingt huit mètres, pour le reste des types de bâtiments indiqués à l’article 32 du présent code.
Constituent parties intégrantes du bâtiment, l’ensemble des éléments d’appui du bâtiment à hauteur élevée, les étages du sous-sol, les parties y attenantes, quelle qu’en soit la hauteur et les parkings tant qu’ils n’en sont pas séparés conformément aux conditions mentionnées au règlement de sécurité.
Art. 32 – Les bâtiments à hauteur élevée sont, en ce qui relève de la sécurité et de la prévention des risques d’incendie, de prévention et de panique, classés suivant les types ci-après :
Art. 33 – Le règlement de sécurité relatif aux bâtiments à hauteur élevée contient des dispositions générales communes à tous les types de bâtiments et d’autres particulières à chacun d’eux.
Art. 34 – Le règlement de sécurité détermine le taux d’occupation qui ne peut être dépassé dans chacun des sas du bâtiment à hauteur élevée; le règlement de sécurité détermine également le niveau de la hauteur du sas, sa superficie et ses caractéristiques techniques.
Art. 35 – Les géomètres et architectes et les entrepreneurs de construction et entrepreneurs d’équipement des bâtiments à hauteur élevée ou leurs propriétaires doivent s’en tenir, dans la réalisation de ces bâtiments, et chacun en ce qui le concerne, aux règles et mesures de sécurité et de prévention qui sont à même d’assurer la sécurité des personnes, des biens et des bâtiments attenants contre les risques d’incendie, d’explosion et de panique et ce, en ce qui concerne :
Le règlement de sécurité détermine toutes les procédures détaillées relatives aux règles et mesures mentionnées au paragraphe premier du présent article.
Art. 36 – L’exploitant du bâtiment à hauteur élevée peut désigner un mandataire afin d’assurer la gestion et la communication avec les services de la protection civile, en ce qui relève de la sécurité et de la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique.
Art. 37 – Il est interdit, aux exploitants des locaux situés dans le bâtiment à hauteur élevée, d’introduire des meubles à leurs locaux de sorte que la puissance calorifique à l’intérieur de ces locaux excède les limites permises par le règlement de sécurité.
Chapitre III – Les bâtiments à usage d’habitation
Art. 38 – Est considéré comme bâtiment à usage d’habitation, au sens du présent code, le bâtiment ou ses parties contenant des habitations et dont le plancher de l’étage supérieur est situé à une hauteur n’excédant pas cinquante mètres à partir du plus haut niveau du sol permettant l’accès des moyens de secours et de lutte contre l’incendie.
Sont considérés comme faisant partie du bâtiment, les parkings couverts destinés à abriter les véhicules et dont la superficie varie entre cent mètres carrés et six mille mètres carrés.
Art. 39 – Les bâtiments à usage d’habitation sont, en ce qui relève de la sécurité et de la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, classés en quatre types, comme suit :
Les premier et deuxième types de bâtiments à usage d’habitation, indiqués au premier paragraphe du présent article, sont exclus de l’application des dispositions du présent code, sauf en ce qui concerne les règles destinées à assurer la résistance de la structure de la construction à l’incendie, conformément aux prescriptions du règlement de sécurité.
Art. 40 – Le règlement de sécurité afférent aux bâtiments à usage d’habitation contient des dispositions spécifiques à chaque type de ces bâtiments.
Art. 41 – Les géomètres doivent isoler les bâtiments à usage d’habitation des locaux susceptibles de représenter, en raison de l’usage dont il est fait, un risque d’incendie ou d’explosion.
Les architectes et les propriétaires ou les entrepreneurs de construction et entrepreneurs d’équipement des bâtiments doivent, chacun en ce qui le concerne, par l’aménagement du bâtiment à usage d’habitation, la distribution de ses différentes parties, l’usage des matériaux de construction et l’installation des équipements, assurer la sécurité et la prévention des risques d’incendie et permettre à ses occupants et visiteurs de l’évacuer rapidement et aisément et à engager, à temps, les secours en cas d’incendie.
Le règlement de sécurité détermine les règles et mesures appropriées, pour l’application des dispositions du présent article.
Chapitre IV – Les bâtiments abritant des établissements dangereux, insalubres ou incommodes
Art. 42 – Sans préjudice des dispositions de la législation en vigueur, les bâtiments abritant des établissements dangereux, insalubres ou incommodes sont, en ce qui relève des règles et mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, régis par les dispositions du présent code.
Art. 43 – Les bâtiments, abritant des établissements dangereux, insalubres ou incommodes, sont classés conformément à la législation en vigueur.
Art. 44 – Le règlement de sécurité détermine les prescriptions propres à chacune des catégories de bâtiments abritant des établissements dangereux, insalubres ou incommodes, en ce qui concerne la sécurité et la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique.
Art. 45 – Les architectes et les entrepreneurs de construction doivent assurer dans le bâtiment, abritant un établissement dangereux, insalubre ou incommode, la facilité d’accès des moyens de secours et de lutte contre l’incendie.
Les exploitants des bâtiments abritant des établissements dangereux, insalubres ou incommodes doivent assurer dès l’implantation de ces établissements toutes les mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, à leurs occupants, visiteurs et voisins et ce eu égard à la nature de leurs activités.
Le règlement de sécurité détermine les règles et mesures appropriées pour l’application des dispositions du présent article.
Titre III – L’attestation de prévention
Art. 46 – Il est interdit aux exploitants des différents types de bâtiments, régis par les dispositions du présent code, de les exploiter partiellement ou totalement avant ou sans l’obtention auprès des services de la protection civile d’une attestation de prévention attestant que toutes les règles et mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique ont été appliquées au bâtiment.
Art. 47 – L’exploitant du bâtiment soumet le dossier d’obtention de l’attestation de prévention auprès des services de la protection civile dans la circonscription territoriale de laquelle se situe le bâtiment.
Art. 48 – Les services de la protection civile, territorialement compétents, examinent le dossier d’obtention de l’attestation de prévention dans un délai n’excédant pas quinze jours à compter de la date de sa soumission.
S’il s’avère que le dossier, indiqué au premier paragraphe du présent article, ne contient pas toutes les pièces requises, les services de la protection civile en avisent le requérant et l’invitent à compléter le dossier dans un délai maximal d’un mois à compter de la date de l’avis signifié par lettre recommandée ou par tout autre moyen laissant une trace écrite.
Dans le cas où le dossier n’est pas complété dans le délai mentionné au deuxième paragraphe du présent article, la demande sera rejetée.
Art. 49 – S’il s’avère que le dossier d’obtention de l’attestation de prévention contient toutes les pièces requises, les services de la protection civile fixent à l’intéressé la date de la visite d’inspection du bâtiment qui doit intervenir dans un délai n’excédant pas un mois à compter de la date de la soumission dudit dossier.
Les agents de la protection civile rédigent un rapport relatif aux conclusions de l’inspection du bâtiment, dont une copie est remise à l’intéressé, consignant les mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique devant être exécutées, le cas échéant, dans un délai n’excédant pas six mois à compter de la date de réception de ladite copie; si ce délai arrive à expiration sans que les mesures requises aient été exécutées, l’intéressé sera tenu de soumettre un nouveau dossier.
Art. 50 – Les services de la protection civile délivrent l’attestation de prévention après exécution de toutes les mesures requises de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique.
L’attestation de prévention est d’une validité de trois ans à compter de la date de sa délivrance, pour les bâtiments à usage d’habitation, et de deux ans pour le reste des types de bâtiments.
L’attestation de prévention est renouvelée selon les mêmes modalités et conditions de délivrance; la demande de renouvellement doit être adressée aux services de la protection civile, au moins un mois, avant la date d’expiration du délai de validité de l’attestation de prévention dont le renouvellement est requis.
Art. 51 – En cas d’interruption provisoire de l’exploitation de l’un des bâtiments, régis par les dispositions du présent code, pour une durée excédant les six mois ou en cas d’exposition du bâtiment à l’incendie, l’explosion, l’écroulement ou à un accident résultant de travaux techniques, l’exploitant du bâtiment sera tenu, avant toute réexploitation, d’obtenir une nouvelle attestation de prévention.
Art. 52 – Toute modification que l’exploitant entend apporter au bâtiment ou à l’activité qui y est exercée et qui serait de nature à se répercuter sur les exigences de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, l’oblige à en donner avis préalable et écrit aux services de la protection civile, afin que ces services puissent déterminer les mesures de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, devant être exécutées, eu égard à ces modifications, ainsi qu’à demander l’obtention d’une nouvelle attestation de prévention.
Art. 53 – Les services de la protection civile tiennent un livre côté et paraphé par le juge cantonal territorialement compétent, où seront mentionnées les opérations de délivrance des attestations de prévention.
Art. 54 – Les documents constituant le dossier d’obtention de l’attestation de prévention ou de son renouvellement ainsi que le modèle de ladite attestation et le livre y réservé sont déterminés par arrêté du ministre de l’Intérieur.
Art. 55 – La délivrance de l’attestation de prévention est sujette au paiement d’une redevance au profit des services de la protection civile, dont le montant est fixé par arrêté du ministre de l’Intérieur et du ministre des Finances.
Sont exclus de l’application des dispositions du paragraphe premier du présent article, les bâtiments exploités par l’Etat, les établissements publics à caractère administratif et les collectivités locales.
Titre IV – Les constats et les sanctions
Chapitre I – Les constats
Art. 56 – Tout acte, commis en violation des dispositions du présent code, est constaté par les officiers et les sous-officiers relevant du corps de la protection civile, habilités à exercer les attributions de la police judiciaire, dans la limite de la compétence qui leur est dévolue en vertu des dispositions du présent code.
Art. 57 – Les agents mentionnés à l’article 56 du présent code sont habilités, dans la limite de leur compétence, à :
Art. 58 – L’infraction aux dispositions du présent code est constatée par procès-verbal dressé par l’un des agents mentionnés à l’article 56 du présent code.
Chaque procès-verbal doit contenir l’identité de l’agent verbalisateur, sa qualité, sa signature, le cachet de l’administration dont il relève, l’identité complète de l’auteur de l’infraction, et ses dires. Le procès-verbal doit mentionner, en outre, les actes objet du constat, leur date et lieu de constat, l’opération de saisie, le cas échéant, et la date et lieu d’établissement du procès-verbal.
L’auteur de l’infraction doit signer le procès-verbal et, en cas d’abstention ou d’incapacité de signer, il en sera fait mention au procès-verbal. Dans le cas où celui-ci ne se présente pas, quoique dûment convoqué, il en sera également fait mention au procès-verbal auquel sera joint, dans ce cas, le talon de la convocation.
Art. 59 – Les procès-verbaux sont transmis au procureur de la république près le tribunal de première instance territorialement compétent, une copie en est transmise, aux fins d’information, à l’autorité administrative qui a délivré le permis de bâtir, lorsque l’acte constitue également une violation des prescriptions de cette autorisation.
Chapitre II – Les sanctions
Art. 60 – Est puni d’une amende de cent dinars à mille dinars, quiconque aura enfreint les dispositions de l’article 3, le paragraphe premier de l’article 7, le paragraphe premier de l’article 8, le paragraphe premier de l’article 9, les premier et second paragraphes de l’article 10, le paragraphe premier de l’article 13, le paragraphe premier de l’article 25, le paragraphe premier de l’article 26, les articles 27, 28 et 29, le paragraphe premier de l’article 35, l’article 37, les premier et second paragraphes de l’article 41 et les premier et second paragraphes de l’article 45 du présent code.
Art. 61 – Est puni d’une amende de mille dinars à dix mille dinars, quiconque aura enfreint les dispositions des premier et troisième paragraphes de l’article 11, les premier et second paragraphes de l’article 12, les articles 17 et 18, le second paragraphe de l’article 30 et les premier et second paragraphes de l’article 71 du présent code.
Art.62 – Est puni d’une amende de dix mille dinars à cinquante mille dinars, quiconque aura enfreint les dispositions des articles 46, 51 et 52 du présent code.
Art. 63 – Le tribunal saisi peut, dans les cas susvisés aux articles 60, 61 et 62 du présent code, ordonner la fermeture provisoire ou définitive du bâtiment, de l’établissement ou du local où ont été commis les actes sanctionnés par les dispositions du présent code; il pourra, en outre, contraindre le condamné à l’enlèvement, à ses dépens, des équipements, réseaux techniques et toutes les installations dont le maintien présenterait un danger pour la sécurité des personnes ou des biens, ainsi qu’à l’exécution des mesures nécessaires de sécurité et de prévention.
Est puni de l’emprisonnement, de trois mois à deux ans, quiconque aura enfreint les dispositions de la décision judiciaire ordonnant la fermeture.
Art. 64 – Est puni de six mois d’emprisonnement et d’une amende de mille dinars ou de l’une des deux peines seulement, quiconque aura entravé les actes de contrôle ou de constat prévus par les dispositions du présent code ou aura, sciemment, empêché les agents chargés de l’exécution des décisions de fermeture provisoire ou de saisie d’accomplir leurs fonctions.
Art. 65 – En cas de récidive liée aux actes dont la peine est prévue aux articles 60, 61, 62, au second paragraphe de l’article 63 et à l’article 64 du présent code, le tribunal saisi prononce le maximum de la peine qui leur est prévue.
Art. 66 – Le tribunal saisi peut, dans les cas mentionnés au paragraphe premier de l’article 63 du présent code, ordonner la publication totale ou partielle, aux dépens du condamné, à un journal quotidien ou son affichage, en caractères visibles, dans les lieux qu’elle fixe et notamment aux portes principales des bâtiments et de leurs dépendances.
Est puni, d’une amende de mille dinars à cinq mille dinars, quiconque aura sciemment enlevé les avis affichés ou les aura dissimulés ou lacérés totalement ou partiellement ou suggéré ou ordonné à une personne quelconque de le faire. L’exécution de la décision judiciaire ordonnant l’affichage est poursuivie aux dépens du condamné.
Art.67 – Les peines prévues par le présent code s’appliquent à tous ceux dont la responsabilité personnelle des actes passibles de ces peines aura été établie, et ce parmi les représentants, dirigeants et agents des personnes morales.
Art. 68 – Le gouverneur territorialement compétent ordonne, en cas de danger certain menaçant la sécurité des personnes ou des biens et dans le cas prévu au troisième paragraphe de l’article 71 du présent code, ainsi que dans le cas d’infraction aux dispositions de ses articles 46,51 et 52, la fermeture provisoire du bâtiment, de l’établissement ou du local. La décision de fermeture est prise sur la foi des rapports et procès-verbaux des services de la protection civile et après audition de l’auteur de l’infraction. La décision de fermeture est rétractée lorsque le tribunal saisi prononce le non-lieu ou la nullité de la procédure.
Chapitre III – Dispositions particulières
Art. 69 – Les agents de la protection civile, mentionnés à l’article 56 du présent code, constatent tout manquement aux dispositions du présent code dans les bâtiments exploités par l’Etat, les établissements publics ainsi que par les collectivités locales.
Il est dressé un rapport des résultats du constat, indiqué au paragraphe premier du présent article, et transmis par les services de la protection civile au chef de l’administration ou à l’autorité de tutelle concernée, aux fins de prise des mesures requises.
Art. 70 – Les dispositions du chapitre II du titre quatrième du présent code ne s’appliquent pas aux bâtiments exploités par l’Etat, les établissements publics ainsi que par les collectivités locales.
Titre V – Dispositions transitoires
Art. 71 – Les propriétaires et exploitants des bâtiments construits avant la date de promulgation du présent code ou qui, à ladite date, sont en cours de construction, sont tenus, chacun en ce qui le concerne, de régulariser leurs situations, en ce qui concerne les conditions de sécurité et de prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique, conformément aux dispositions du présent code et de ses textes d’application, et ce, dans un délai de cinq ans à compter de leur date d’entrée en vigueur.
Les propriétaires ou exploitants des bâtiments ne peuvent être contraints à l’application des mesures requises de sécurité et de prévention, lorsque celles-ci sont, sur la foi d’un rapport d’expertise établi en exécution d’une ordonnance du tribunal compétent, jugées de nature à conduire à des modifications radicales portant sur la structure du bâtiment, et ce, pourvu qu’ils s’en tiennent à l’exécution, dans des délais raisonnables, des mesures substitutives suffisantes qui leur sont ordonnées par les services de la protection civile, afin d’assurer la sécurité et la prévention des risques d’incendie, d’explosion et de panique dans le bâtiment.
Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux bâtiments qui, sur la foi d’un rapport d’expertise ordonné par le tribunal compétent, présentent un danger certain menaçant la sécurité des personnes et des biens et qui ne saurait être évité par la seule exécution de mesures substitutives.
باسم الشعب،
وبعد موافقة مجلس النواب ومجلس المستشارين،
يصدر رئيس الجمهورية القانون الآتي نصه:
الفصل الأول - جمّعت تحت اسم "مجلة السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع بالبنايات"، وفق النص الملحق بهذا القانون، الأحكام المتعلقة بقواعد وتدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع بالبنايات.
الفصل 2 - ألغيت جميع الأحكام السابقة المخالفة لأحكام هذه المجلة وخاصة القرار المؤرخ في 12 جانفي 1942 المتعلق بتنظيم المسارح والمؤسسات التي تقام بها العروض والحفلات.
ينشر هذا القانون بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية وينفذ كقانون من قوانين الدولة.
تونس في 2 مارس 2009.
مجلة السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع بالبنايات
العنوان الأول - أحكام عامة
الفصل الأول - تضبط هذه المجلة القواعد والتدابير المتعلقة بالسلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع بالبنايات، وفق تعريفها المنصوص عليه بالفصل 2 من هذه المجلة، وبتوابعها وملحقاتها والتغييرات التي يتم إدخالها عليها أو على النشاط الممارس فيها.
الفصل 2 - يقصد بالمصطلحات التالية على معنى هذه المجلة:
الفصل 3 - يجب على المهندسين المساحين والمهندسين المعماريين ومقاولي البناء ومقاولي تجهيز البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة وعلى مالكيها ومستغليها، كل في ما يخصه، تطبيق قواعد وتدابير السلامة والوقاية التي تضبطها أنظمة السلامة.
الفصل 4 - تضبط أنظمة السلامة قواعد وتدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع الخاصة بكل نوع من أنواع البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة.
تختلف قواعد السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع حسب نوع البناية وطبيعة النشاط الممارس فيها وطاقة استيعابها.
تتم المصادقة على أنظمة السلامة بقرار من وزير الداخلية والوزير أو الوزراء المعنيين بالأمر.
الفصل 5 - يجب أن يرفق ملف تقسيم الأراضي المخصصة لإنجاز البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة بملف سلامة تتم الموافقة على مضمونه من قبل مصالح الحماية المدنية.
إذا كانت الأرض، موضوع مشروع التقسيم، معدة جزئيا أو كليا لإقامة بنايات ذات علو مرتفع يجب أن تخصص ضمن مثال التقسيم، عند الاقتضاء، مساحة أو أكثر لتركيز وحدة للحماية المدنية وفق مقتضيات ملف السلامة.
يتم ضبط الوثائق المكوّنة لملف السلامة، المنصوص عليه بالفقرة الأولى من هذا الفصل، وإجراءات الموافقة على مضمونه بقرار من وزير الداخلية.
الفصل 6 - يجب أن يرفق ملف طلب رخصة البناء، بالنسبة إلى كل نوع من أنواع البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة، بملف سلامة تتم الموافقة على مضمونه من قبل مصالح الحماية المدنية.
يتم ضبط الوثائق المكوّنة لملف السلامة، المنصوص عليه بالفقرة الأولى من هذا الفصل، وإجراءات الموافقة على مضمونه بقرار من وزير الداخلية.
الفصل 7 - يجب قبل القيام بالأشغال التي لا تستوجب الحصول على رخصة بناء، وفق التشريع النافذ، أن يتولى مالك البناية إعلام مصالح الحماية المدنية بالأشغال المزمع إنجازها والتقيد بتدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع التي تحددها له.
تضبط بقرار من وزير الداخلية والوزير المكلف بالتجهيز حالات وإجراءات الإعلام المنصوص عليه بالفقرة الأولى من هذا الفصل.
الفصل 8 - يجب على مستغلي البيانات الخاضعة لأحكام هذه المجلة مسك دفتر سلامة خاص بالبناية.
يعفى من وجوب مسك دفتر السلامة مستغلو الصنف الخامس من البنايات المعدة لاستقبال العموم المنصوص عليه بالفصل 22 من هذه المجلة.
يضبط محتوى دفتر السلامة وشكله وفق أنموذج يحدد بقرار من وزير الداخلية.
الفصل 9 - يجب على مالكي البنايات المعدة لاستقبال العموم من الصنفين الأول والثاني المنصوص عليهما بالفصل 22 من هذه المجلة والبنايات ذات العلو المرتفع والبنايات المحتوية على مؤسسات خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة، إعداد مخطط تدخل داخلي خاص بتلك البنايات.
يضبط محتوى مخطط التدخل الداخلي بقرار من وزير الداخلية.
الفصل 10 - يجب على مستغلي البنايات المعدة لاستقبال العموم والبنايات ذات العلو المرتفع والبنايات المحتوية على مؤسسات خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة، تركيز فريق سلامة يتولى القيام بالمهام المتعلقة بالسلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع وخاصة منها:
يجب على مستغلي البنايات إجراء تمارين دورية لفريق السلامة بالتنسيق مع مصالح الحماية المدنية وذلك في الحالات المنصوص عليها بأنظمة السلامة.
يتم ضبط تركيبة فريق السلامة وتحديد مهامه وشروط تركيزه بالبنايات وكذلك الشروط الواجب توفرها في الأفراد المؤهلين للعمل به، بقرار من وزير الداخلية.
يعفى من وجوب تركيز فريق السلامة مستغلو الصنف الخامس من البنايات المعدة لاستقبال العموم المنصوص عليه بالفصل 22 من هذه المجلة.
الفصل 11 - يجب على المالكين أو مقاولي البناء ومقاولي تجهيز البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة استعمال مواد وعناصر بناء تتميز بالمقاومة اللازمة للأخطار المحتملة وتستجيب، من حيث تفاعلها وصمودها إزاء النار، إلى المواصفات الفنية المصادق عليها وفق التشريع النافذ.
تصنف أنظمة السلامة مواد وعناصر البناء المنصوص عليها بالفقرة الأولى من هذا الفصل من حيث درجة تفاعلها وصمودها إزاء النار.
يجب على المالكين أو مقاولي البناء ومقاولي تجهيز البنايات إخضاع مواد وعناصر البناء للاختبار والمراقبة، حسب أوجه الاستعمال المخصصة لها، من قبل هياكل المراقبة الفنية المقبولة من السلط المختصة وفق التشريع النافذ. ويتولى الهيكل المكلف بالمراقبة الفنية إعداد تقرير إثر كل عملية اختبار ومراقبة يسلم إلى المعني بالأمر.
الفصل 12 - يجب على مقاولي تجهيز البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة، في مرحلة الإنجاز، وعلى مستغليها، في مرحلة الاستغلال، ضمان حسن إنجاز واستغلال وصيانة الشبكات الفنية والتجهيزات التي تم تركيزها بالبناية وتطابقها مع مقتضيات أنظمة السلامة.
يجب على المالكين، في مرحلة الإنجاز، وعلى المستغلين، في مرحلة الاستغلال، إخضاع البنايات المشار إليها بالفقرة الأولى من هذا الفصل، بصفة دورية، لزيارات مراقبة ومتابعة من قبل هياكل المراقبة الفنية المقبولة من السلط المختصة يحدد عددها بأنظمة السلامة وذلك للتأكد، حسب الحالة، من أن أشغال البناء أو تركيز الشبكات الفنية وصيانتها قد تمت وفق مقتضيات أنظمة السلامة. ويتولى الهيكل المكلف بالمراقبة الفنية إعداد تقرير إثر كل عملية مراقبة يسلم إلى المعني بالأمر.
لا يمكن إجراء زيارات المراقبة والمتابعة المنصوص عليها بالفقرة الثانية من هذا الفصل على الأجزاء المفرزة للبنايات المعدة للسكنى إلا في مرحلة إنجازها وقبل تسليمها المادي أو إحالة حق ملكيتها أو حق استعمالها إلى أصحابها أو إشغالها فعليا من قبلهم. وتقتصر زيارات المراقبة والمتابعة، بعد تسليم أو إحالة أو إشغال الأجزاء المفرزة، على الأجزاء المشتركة من هذه البنايات.
الفصل 13 - يجب على المالكين أو مقاولي البناء ومقاولي تجهيز البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة وعلى مستغليها أن يسلموا إلى مصالح الحماية المدنية التقارير المتعلقة بالمراقبة والاختبارات المنجزة من قبل هياكل المراقبة الفنية، المقبولة من السلط المختصة والمشار إليها بالفصلين 11 و12 من هذه المجلة، في أجل لا يتجاوز الشهر من تاريخ إعداد التقرير.
يمكن لمصالح الحماية المدنية، عند الاقتضاء، مطالبة هياكل المراقبة الفنية بإجراء أعمال مراقبة أو اختبارات إضافية.
الفصل 14 - يتولى أعوان الحماية المدنية المنصوص عليهم بالفصل 56 من هذه المجلة القيام بزيارات مراقبة دورية أو استثنائية لمختلف أنواع البنايات، في مرحلتي الإنجاز والاستغلال، تهدف إلى التثبت من مدى احترام قواعد وتدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع الواردة بأنظمة السلامة.
لا تعفي المراقبة المجراة من قبل مصالح الحماية المدنية الأطراف المشار إليها بالفقرتين الأولى والثانية من الفصل 12 من هذه المجلة من المسؤولية المدنية تجاه الغير المنجرة عن خطئها الشخصي.
لا يمكن إجراء زيارات المراقبة المنصوص عليها بالفقرة الأولى من هذا الفصل على الأجزاء المفرزة للبنايات المعدة للسكنى إلا في مرحلة إنجازها وقبل تسليمها المادي أو إحالة حق ملكيتها أو حق استعمالها إلى أصحابها أو إشغالها فعليا من قبلهم، وتقتصر زيارات المراقبة، بعد تسليم أو إحالة أو إشغال الأجزاء المفرزة، على الأجزاء المشتركة من هذه البنايات.
الفصل 15 - يجب على أعوان الحماية المدنية، قبل القيام بزيارات المراقبة الدورية للبنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة، سواء في مرحلة الإنجاز أو في مرحلة الاستغلال، إعلام المالك أو المستغل، حسب الحالة، بتاريخ الزيارة بأية وسيلة تترك أثرا كتابيا، وذلك ثمانية أيام على الأقل قبل التاريخ المحدد للزيارة. ولا يمنع غياب المعني بالأمر أعوان الحماية المدنية من إجراء المراقبة بحضور ممثله أو أحد مستخدميه.
الفصل 16 - يجب على أعوان الحماية المدنية، عند انتهاء كل زيارة مراقبة دورية أو استثنائية، تحرير تقرير في نتائج المراقبة يتضمن، عند الاقتضاء، تدابير السلامة والوقاية الواجب تنفيذها من قبل مالك البناية، في مرحلة الإنجاز، ومن قبل مستغلها، في مرحلة الاستغلال، لتأمين شروط السلامة بها. ويتضمن التقرير أيضا التنصيص على أن المراقبة تمت بحضور المعني بالأمر أو بحضور ممثله أو أحد مستخدميه.
تسلم نسخة من التقرير، حسب الحالة، إلى المالك أو إلى المستغل في أجل لا يتجاوز العشرين يوما من تاريخ إجراء المراقبة. ويحدد له، عند الاقتضاء، أجل ثلاثة أشهر لتسوية الوضعية ويمكن تمديد هذا الأجل بنفس المدة مرتين على الأكثر إذا أدلى المعني بالأمر بما يفيد تعذر تنفيذ التدابير المطلوبة منه في الآجال المحددة.
إذا لم يتول المالك أو المستغل تسوية الوضعية المطالب بها في الأجل المحدد له، يحرر أعوان الحماية المدنية محضر معاينة طبقا لأحكام الفصل 58 من هذه المجلة.
الفصل 17 - يحجر على مستغلي البنايات المعدة لاستقبال العموم والبنايات ذات العلو المرتفع والبنايات المعدة للسكنى أن يستغلوا بها مؤسسات خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة، كما يحجر عليهم استعمال مواد قابلة للالتهاب بهذه البنايات أو الاحتفاظ بها أو خزنها فيها إلا في الحالات المنصوص عليها بأنظمة السلامة.
الفصل 18 - يحجر على مالكي مختلف أنواع البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة أن يقيموا بها المآوي المغطاة للعربات والتي تتجاوز مساحتها ستة آلاف متر مربع.
الفصل 19 - مع مراعاة أحكام الفصول 55 و69 و70 من هذه المجلة، تخضع البنايات المستغلة من قبل الدولة والمؤسسات العمومية والجماعات المحلية لأحكام هذه المجلة فيما يتعلق بقواعد وتدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع وتستثنى من ذلك البنايات المخصصة لأغراض عسكرية أو لأغراض الأمن الداخلي.
العنوان الثاني - السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع بالبنايات
الباب الأول - البنايات المعدة لاستقبال العموم
الفصل 20 - تعتبر بنايات معدة لاستقبال العموم على معنى هذه المجلة كل البنايات والمحلات والفضاءات التي تستقبل أشخاصا أو تعقد بها اجتماعات خاصة أو مفتوحة للعموم بمقابل أو بدونه. ويعتبر من العموم كل الأشخاص الموجودين بالبناية بأي وجه كان.
الفصل 21 - ترتب البنايات المعدة لاستقبال العموم في أنواع حسب طبيعة النشاط المستغل بها. ويضبط نظام السلامة أنواع تلك البنايات.
الفصل 22 - تصنف البنايات المعدة لاستقبال العموم، مهما كان نوعها، في خمسة أصناف حسب طاقة استيعابها للعموم وهي كما يلي:
الفصل 23 - تحدد طاقة استيعاب البناية المعدة لاستقبال العموم، بحسب الحالات، وفق أحد أو جملة المقاييس التالية:
يضبط نظام السلامة قواعد حساب طاقة الاستيعاب الواجب اعتمادها حسب نوع كل بناية.
الفصل 24 - يشتمل نظام السلامة الخاص بالبنايات المعدة لاستقبال العموم على أحكام عامة مشتركة تهم كل أنواع البنايات، وأخرى خاصة بكل نوع منها تضبط اعتمادا على طبيعة النشاط ومساحة المحلات ونمط البناء وعدد الأشخاص الذين يمكن استقبالهم بتلك البنايات بمن فيهم المعوقين.
تخضع البنايات التي لا تتجاوز طاقة استيعابها للعموم الخمسين شخصا لأحكام خاصة يضبطها نظام السلامة.
الفصل 25 - يجب على المهندسين المساحين والمهندسين المعماريين ومقاولي البناء أن يؤمنوا، داخل البنايات التي تأوي مؤسسات معدة لاستقبال العموم، الإجلاء السريع والمنظم لشاغليها ومؤميها، وأن يكون للبناية جانب، على الأقل، محاذ لمسالك أو مساحات شاغرة تمكن من إجلاء الأشخاص، كما تسمح بإدخال واستعمال وسائل النجدة ومقاومة الحريق.
يضبط نظام السلامة المواصفات الفنية للمسالك والمساحات الشاغرة المشار إليها بالفقرة الأولى من هذا الفصل.
الفصل 26 - يجب على المهندسين المعماريين ومقاولي البناء ومقاولي تجهيز البنايات تهيئة البنايات المعدة لاستقبال العموم وتوزيع مختلف الأجزاء المكوّنة لها وإحكام وسائل عزل هذه الأجزاء من النار بكيفية تضمن حماية كافية لمؤميها ولشاغلي البنايات المجاورة لها من أخطار الحريق والانفجار والفزع.
يضبط نظام السلامة طرق تأمين الحماية المنصوص عليها بالفقرة الأولى من هذا الفصل.
الفصل 27 - يجب على المهندسين المعماريين ومقاولي البناء تهيئة وتوزيع وإنجاز منافذ خروج البناية المعدة لاستقبال العموم وممراتها بكيفية تسمح بالإجلاء السريع والناجع للأشخاص، وجعل عدد تلك المنافذ والممرات وعرضها متناسبا مع عدد الأشخاص الذين قد يستعملونها وفق القواعد المنصوص عليها بنظام السلامة.
الفصل 28 - يجب على مالكي أو مقاولي تجهيز البنايات، أن يجهزوا البنايات المعدة لاستقبال العموم بالإضاءة الكهربائية وبإضاءة النجدة.
الفصل 29 - يجب على مالكي أو مقاولي تجهيز البنايات أن يجهزوا البنايات المعدة لاستقبال العموم بمعدات إنذار وإشعار ووسائل مقاومة الحريق المناسبة طبقا لمقتضيات نظام السلامة.
الفصل 30 - إذا كانت البناية المعدة لاستقبال العموم تأوي عدة مؤسسات ذات أنشطة متباينة أو متماثلة تشغل أجزاء مختلفة من البناية، فإنه لا يشترط أن يستجيب كل منها لشروط تركيز المؤسسة ولشروط العزل المنصوص عليها بنظام السلامة، على أن تكون كامل البناية تحت مسؤولية شخص واحد، في ما يتعلق بالسلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع، يتم تعيينه من قبل مستغلي البناية الذين يتولون إعلام مصالح الحماية المدنية بهويته وصفته.
يجب أن تخضع البناية، المنصوص عليها بالفقرة الأولى من هذا الفصل، لمراقبة مصالح الحماية المدنية التي تحدد، عند الاقتضاء، تدابير السلامة والوقاية الواجب على مستغلي البناية تنفيذها، وذلك باعتبار المخاطر التي تشكلها المؤسسات المجمعة على العموم.
الباب الثاني - البنايات ذات العلو المرتفع
الفصل 31 - تعتبر بناية ذات علو مرتفع كل بناية تكون أرضية آخر طابق منها، مقارنة مع أعلى مستوى من الأرض يسمح بإدخال وسائل النجدة ومقاومة الحريق، في علو يفوق خمسين مترا بالنسبة إلى البنايات المعدة للسكنى، أو في علو يفوق ثمانية وعشرين مترا بالنسبة إلى بقية أنواع البنايات المبينة بالفصل 32 من هذه المجلة.
تكوّن مجموعة العناصر التي ترتكز عليها البناية ذات العلو المرتفع والطوابق التحتية والأجزاء الملاصقة لها مهما كان ارتفاعها ومآوي العربات، ما لم تكن منعزلة عن البناية طبق الشروط المنصوص عليها بنظام السلامة، أجزاء مندمجة في هذه البناية.
الفصل 32 - ترتب البنايات ذات العلو المرتفع، في ما يتعلق بالسلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع، حسب الأنواع التالية:
الفصل 33 - يشتمل نظام السلامة الخاص بالبنايات ذات العلو المرتفع على أحكام عامة مشتركة تهم كل أنواع البنايات وأخرى خاصة بكل نوع منها.
الفصل 34 - يحدد نظام السلامة كثافة الإشغال التي لا يمكن تجاوزها بكل جناح عازل من أجنحة البناية ذات العلو المرتفع، كما يحدد نظام السلامة مستوى علو الجناح العازل ومساحته وخاصياته الفنية.
الفصل 35 - يجب على المهندسين المساحين والمهندسين المعماريين وعلى مقاولي البناء ومقاولي تجهيز البنايات ذات العلو المرتفع أو مالكيها أن يتقيدوا في إنجازها، وكل في ما يخصه، بقواعد وتدابير السلامة والوقاية التي من شأنها تأمين سلامة الأشخاص والممتلكات والبنايات المجاورة من أخطار الحريق والانفجار والفزع وذلك في ما يتعلق بـ:
يضبط نظام السلامة جميع الإجراءات التفصيلية الخاصة بالقواعد والتدابير المنصوص عليها بالفقرة الأولى من هذا الفصل.
الفصل 36 - يمكن لمستغل البناية ذات العلو المرتفع تعيين وكيل للتصرف والاتصال بمصالح الحماية المدنية في ما يتعلق بالسلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع.
الفصل 37 - يحجر على مستغلي المحلات الموجودة بالبناية ذات العلو المرتفع إدخال منقولات إلى محلاتهم بما يجعل القدرة الحرارية داخل تلك المحلات تتجاوز الحدود المسموح بها بنظام السلامة.
الباب الثالث - البنايات المعدة للسكنى
الفصل 38 - تعتبر بناية معدة للسكنى، على معنى هذه المجلة، البناية أو أجزاؤها التي تحتوي على مساكن تقع أرضية آخر طابق منها على علو لا يتجاوز خمسين مترا من أعلى مستوى من الأرض يسمح بإدخال وسائل النجدة ومقاومة الحريق.
تعتبر جزءا من البناية المآوي المغطاة المخصصة لإيواء العربات والتي تتراوح مساحتها بين مائة متر مربع وستة آلاف متر مربع.
الفصل 39 - ترتب البنايات المعدة للسكنى، في ما يتعلق بالسلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع، في أربعة أنواع كما يلي:
يستثنى النوعان الأول والثاني من البنايات المعدة للسكنى المشار إليهما بالفقرة الأولى من هذا الفصل من تطبيق أحكام هذه المجلة في ما عدا القواعد المتعلقة بضمان صمود هيكل البناء إزاء الحريق، وفق مقتضيات نظام السلامة.
الفصل 40 - يشتمل نظام السلامة الخاص بالبنايات المعدة للسكنى على أحكام خاصة بكل نوع منها.
الفصل 41 - يجب على المهندسين المساحين عزل البنايات المعدة للسكنى عن المحلات التي يمكن أن تشكل، بحكم الاستعمال المخصص لها، خطر حريق أو انفجار.
يجب على المهندسين المعماريين وعلى المالكين أو مقاولي البناء ومقاولي تجهيز البنايات، كل فيما يخصه، أن يؤمنوا من خلال تهيئة البناية المعدة للسكنى وتوزيع مختلف أجزائها ومواد البناء المستعملة في إنجازها والتجهيزات المركزة بها، السلامة والوقاية من أخطار الحريق، بما يسمح لشاغليها ومؤميها بمغادرتها بسرعة وسهولة ويمكن من القيام بأعمال النجدة في الإبان في صورة نشوب حريق.
يضبط نظام السلامة القواعد والتدابير المناسبة لتطبيق أحكام هذا الفصل.
الباب الرابع - البنايات المحتوية على مؤسسات خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة
الفصل 42 - مع مراعاة أحكام التشريع النافذ، تخضع البنايات المحتوية على مؤسسات خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة لأحكام هذه المجلة في ما يتعلق بقواعد وتدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع.
الفصل 43 - تصنف البنايات المحتوية على مؤسسات خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة طبقا للتشريع النافذ.
الفصل 44 - يضبط نظام السلامة المقتضيات الخاصة بكل صنف من أصناف البنايات المحتوية على مؤسسات خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة، في ما يتعلق بالسلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع.
الفصل 45 - يجب على المهندسين المعماريين وعلى مقاولي البناء أن يؤمنوا سهولة دخول وسائل النجدة ومقاومة الحريق إلى البناية المعدة لإيواء مؤسسة خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة.
يجب على مستغلي البنايات المحتوية على مؤسسات خطرة أو مخلة بالصحة أو مزعجة أن يؤمنوا، عند تركيز هذه المؤسسات كافة تدابير السلامة والوقاية لشاغليها ومؤميها وللأجوار من أخطار الحريق والانفجار والفزع، وذلك باعتبار طبيعة نشاطها.
يضبط نظام السلامة القواعد والتدابير المناسبة لتطبيق أحكام هذا الفصل.
العنوان الثالث - شهادة الوقاية
الفصل 46 - يمنع على مستغلي مختلف أنواع البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة، استغلالها كليا أو جزئيا، قبل أو دون الحصول من مصالح الحماية المدنية على شهادة وقاية تفيد تطبيق كافة قواعد وتدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع بالبناية.
الفصل 47 - يقدم مستغل البناية ملف الحصول على شهادة الوقاية إلى مصالح الحماية المدنية التي توجد البناية بدائرتها الترابية.
الفصل 48 - تتولى مصالح الحماية المدنية، المختصة ترابيا، النظر في ملف الحصول على شهادة الوقاية في أجل لا يتجاوز خمسة عشر يوما من تاريخ تقديمه.
إذا تبين أن الملف، المشار إليه بالفقرة الأولى من هذا الفصل، غير مستوف للوثائق المطلوبة، تدعو مصالح الحماية المدنية الطالب إلى استكمال الملف في أجل أقصاه شهر واحد بداية من تاريخ إعلامه بذلك برسالة مضمونة الوصول أو بأية وسيلة أخرى تترك أثرا كتابيا.
يرفض الطلب في صورة عدم استكمال الملف خلال الأجل المنصوص عليه بالفقرة الثانية من هذا الفصل.
الفصل 49 - إذا تبين أن ملف الحصول على شهادة الوقاية مستوف لكافة الوثائق المستوجبة فإن مصالح الحماية المدنية تحدد للمعني بالأمر تاريخ الزيارة لمعاينة البناية التي يجب أن تتم في أجل لا يتجاوز الشهر من تاريخ تقديم الملف.
يتولى أعوان الحماية المدنية تحرير تقرير في نتائج معاينة البناية، تسلم نسخة منه إلى المعني بالأمر وتضمن به تدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع الواجب تنفيذها، عند الاقتضاء، في أجل لا يتجاوز ستة أشهر من تاريخ تسلمها، وبانتهاء هذا الأجل دون تنفيذ التدابير المستوجبة يتعين على المعني بالأمر تقديم ملف جديد.
الفصل 50 - تسلم مصالح الحماية المدنية شهادة الوقاية بعد تنفيذ جميع تدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع المستوجبة.
تكون شهادة الوقاية صالحة لمدة ثلاث سنوات ابتداء من تاريخ تسليمها، بالنسبة إلى البنايات المعدة للسكنى، ولمدة سنتين بالنسبة إلى باقي أنواع البنايات.
يتم تجديد شهادة الوقاية بنفس الصيغ والشروط التي منحت بها ويجب تقديم مطلب التجديد، إلى مصالح الحماية المدنية، شهرا على الأقل قبل تاريخ انتهاء مدة صلوحية شهادة الوقاية المطلوب تجديدها.
الفصل 51 - يجب على مستغل البناية الحصول على شهادة وقاية جديدة قبل إعادة استغلال إحدى البنايات الخاضعة لأحكام هذه المجلة، في صورة توقف استغلالها وقتيا لمدة تتجاوز الستة أشهر أو في صورة تعرض البناية لحريق، أو لانفجار أو لانهيار أو لحادث ناشئ عن أشغال فنية.
الفصل 52 - يجب على مستغل البناية إعلام مصالح الحماية المدنية، مسبقا وكتابيا، بكل تغيير يعتزم إدخاله على البناية أو على النشاط الممارس بها ويكون من شأنه المساس بموجبات السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع، حتى تتمكن هذه المصالح من تحديد تدابير السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع الواجب تنفيذها باعتبار هذه التغييرات، كما يجب عليه طلب الحصول على شهادة وقاية جديدة.
الفصل 53 - تمسك مصالح الحماية المدنية دفترا مرقما ومؤشرا عليه من قبل قاضي الناحية المختص ترابيا، يتم التنصيص به على عمليات تسليم شهادات الوقاية.
الفصل 54 - تضبط الوثائق المكونة لملف الحصول على شهادة الوقاية أو تجديدها، وأنموذج الشهادة والدفتر المخصص لها، بقرار من وزير الداخلية.
الفصل 55 - يخضع تسليم شهادة الوقاية لدفع إتاوة، لفائدة مصالح الحماية المدنية، يتم تحديد مقدارها بقرار من وزير الداخلية ووزير المالية.
تستثنى من تطبيق أحكام الفقرة الأولى من هذا الفصل البنايات المستغلة من قبل الدولة والمؤسسات العمومية ذات الصيغة الإدارية والجماعات المحلية.
العنوان الرابع - المعاينات والعقوبات
الباب الأول - المعاينات
الفصل 56 - يتولى معاينة كل فعل مخالف لأحكام هذه المجلة، الضباط وضباط الصف التابعون لسلك الحماية المدنية المخول لهم مباشرة وظائف الضابطة العدلية في حدود الاختصاص المسند إليهم بمقتضى أحكام هذه المجلة.
الفصل 57 - يمكن للأعوان المنصوص عليهم بالفصل 56 من هذه المجلة، في حدود اختصاصهم:
الفصل 58 - تتم معاينة مخالفة أحكام هذه المجلة بواسطة محضر يحرره أحد الأعوان المنصوص عليهم بالفصل 56 من هذه المجلة.
يجب أن يتضمن كل محضر هوية العون الذي تولى المعاينة وصفته وإمضاءه وختم الإدارة التي يرجع إليها بالنظر والهوية الكاملة للمخالف وتصريحاته. ويجب أن ينص المحضر على الأفعال موضوع المعاينة وتاريخ ومكان معاينتها وعملية الحجز، عند الاقتضاء، وتاريخ ومكان تحرير المحضر.
على المخالف إمضاء المحضر، وفي صورة امتناعه أو عدم قدرته على الإمضاء يتم التنصيص على ذلك بالمحضر. وفي صورة عدم حضور المخالف رغم استدعائه بصفة قانونية، يتم التنصيص على ذلك بالمحضر الذي يرفق في هذه الحالة بجذر الاستدعاء.
الفصل 59 - تتم إحالة المحاضر إلى وكيل الجمهورية لدى المحكمة الابتدائية المختصة ترابيا وتحال نسخة منها، لغرض الإعلام، إلى السلطة الإدارية التي سلمت رخصة البناء، إذا كان الفعل يشكل كذلك مخالفة لمقتضيات هذه الرخصة.
الباب الثاني - العقوبات
الفصل 60 - يعاقب بخطية من مائة دينار إلى ألف دينار كل من خالف أحكام الفصل 3 والفقرة الأولى من الفصل 7 والفقرة الأولى من الفصل 8 والفقرة الأولى من الفصل 9 والفقرتين الأولى والثانية من الفصل 10 والفقرة الأولى من الفصل 13 والفقرة الأولى من الفصل 25 والفقرة الأولى من الفصل 26 والفصول 27 و28 و29 والفقرة الأولى من الفصل 35 والفصل 37 والفقرتين الأولى والثانية من الفصل 41 والفقرتين الأولى والثانية من الفصل 45 من هذه المجلة.
الفصل 61 - يعاقب بخطية من ألف دينار إلى عشرة آلاف دينار كل من خالف أحكام الفقرتين الأولى والثالثة من الفصل 11 والفقرتين الأولى والثانية من الفصل 12 والفصلين 17 و18 والفقرة الثانية من الفصل 30 والفقرتين الأولى والثانية من الفصل 71 من هذه المجلة.
الفصل 62 - يعاقب بخطية من عشرة آلاف دينار إلى خمسين ألف دينار كل من خالف أحكام الفصول 46 و51 و52 من هذه المجلة.
الفصل 63 - للمحكمة المتعهدة بالنظر، في الحالات المشار إليها بالفصول 60 و61 و62 من هذه المجلة، أن تقضي بالغلق الوقتي أو النهائي للبناية أو للمؤسسة أو للمحل أين ارتكبت الأفعال المنصوص على عقابها بأحكام هذه المجلة. ولها أن تلزم المحكوم عليه بأن يزيل على نفقته التجهيزات والشبكات الفنية وكل الإحداثات التي يشكل بقاؤها خطرا على سلامة الأشخاص أو الممتلكات وأن تلزمه بتنفيذ تدابير السلامة والوقاية الضرورية.
يعاقب بالسجن من ثلاثة أشهر إلى عامين كل من خالف مقتضيات الحكم القاضي بالغلق.
الفصل 64 - يعاقب بالسجن مدة ستة أشهر وبخطية قدرها ألف دينار أو بإحدى العقوبتين فقط كل من تصدى لإجراء المراقبة أو المعاينات المنصوص عليها بأحكام هذه المجلة أو تعمد منع الأعوان المكلفين بتنفيذ قرارات الغلق الوقتي أو الحجز من أداء مهامهم.
الفصل 65 - تقضي المحكمة المتعهدة بالنظر، في صورة العود بالنسبة إلى الأفعال المنصوص على عقابها بالفصول 60 و61 و62 والفقرة الثانية من الفصل 63 والفصل 64 من هذه المجلة، بأقصى العقوبة المقررة لها.
الفصل 66 - للمحكمة المتعهدة بالنظر أن تأذن، في الحالات المشار إليها بالفقرة الأولى من الفصل 63 من هذه المجلة، بأن يتم على نفقة المحكوم عليه، نشر الحكم كليا أو جزئيا بإحدى الصحف اليومية أو تعليقه بأحرف جلية بالأماكن التي تحددها وخاصة على الأبواب الرئيسية للبنايات وتوابعها.
يعاقب من تعمد إزالة الإعلانات المعلقة، أو إخفاءها أو تمزيقها كليا أو جزئيا أو أوعز أو أذن لأي شخص بفعل ما ذكر بخطية من ألف دينار إلى خمسة آلاف دينار، ويتم التمادي على تنفيذ الحكم القاضي بالتعليق على نفقة المحكوم عليه.
الفصل 67 - تنطبق العقوبات المنصوص عليها بهذه المجلة على كل من تثبت مسؤوليته الشخصية عن الأفعال المستوجبة لهذه العقوبات، وذلك من بين ممثلي ومسيري وأعوان الأشخاص المعنويين.
الفصل 68 - يأذن الوالي المختص ترابيا بغلق البناية أو المؤسسة أو المحل بصفة وقتية عند وجود خطر مؤكد يهدد سلامة الأشخاص أو الممتلكات وفي الحالة المنصوص عليها بالفقرة الثالثة من الفصل 71 من هذه المجلة وكذلك في صورة مخالفة أحكام الفصول 46 و51 و52 منها، ويتخذ قرار الغلق اعتمادا على تقارير ومحاضر مصالح الحماية المدنية وبعد سماع المخالف. وإذا قضت المحكمة المتعهدة بالنظر بعدم سماع الدعوى أو ببطلان الإجراءات يتم الرجوع في قرار الغلق.
الباب الثالث - أحكام خاصة
الفصل 69 - يتولى أعوان الحماية المدنية المنصوص عليهم بالفصل 56 من هذه المجلة معاينة كل إخلال بأحكام هذه المجلة في البنايات المستغلة من قبل الدولة والمؤسسات العمومية والجماعات المحلية.
يتم تحرير تقرير في نتائج المعاينة، المشار إليها بالفقرة الأولى من هذا الفصل، تحيله مصالح الحماية المدنية إلى رئيس الإدارة أو إلى سلطة الإشراف المعنية لاتخاذ التدابير المستوجبة.
الفصل 70 - لا تنطبق أحكام الباب الثاني من العنوان الرابع من هذه المجلة على البنايات المستغلة من قبل الدولة والمؤسسات العمومية والجماعات المحلية.
العنوان الخامس - أحكام انتقالية
الفصل 71 - على مالكي ومستغلي البنايات المبنية قبل تاريخ صدور هذه المجلة أو التي هي بصدد الإنجاز في هذا التاريخ أن يبادروا، كل في ما يخصه، بتسوية وضعيتها في ما يتعلق بشروط السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع، وفق أحكام هذه المجلة ونصوصها التطبيقية، في أجل خمس سنوات من تاريخ دخولها حيز التنفيذ.
إذا كان من شأن تدابير السلامة والوقاية الواجب تطبيقها أن تؤول إلى إدخال تحويرات جذرية على هيكل البناية، استنادا إلى تقرير اختبار منجز تنفيذا لإذن من المحكمة المختصة، فإنه لا يمكن إلزام مالكي أو مستغلي تلك البنايات بتطبيق هذه التدابير، على أن يتقيدوا بتنفيذ ما تأذنهم به مصالح الحماية المدنية من تدابير تعويضية كافية في آجال معقولة، لضمان السلامة والوقاية من أخطار الحريق والانفجار والفزع بالبناية.
لا تنطبق أحكام هذا الفصل على البنايات التي تشكل، استنادا إلى تقرير اختبار مأذون بإجرائه من المحكمة المختصة، خطرا مؤكدا يهدد سلامة الأشخاص والممتلكات ولا يمكن تلافيه بمجرد تنفيذ تدابير تعويضية.
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