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1. Mécanismes universels

Décret n° 83-1098 du 21 novembre 1983, portant publication du Pacte international relatif aux droits civils et politiques

Nous, Habib Bourguiba, président de la république tunisienne ;

Vu la loi n°68-30 du 29 décembre 1968, autorisant l’adhésion de la Tunisie au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et au pacte international relatif aux droits civils et politiques ;

Vu l’avis du ministre des affaires étrangers ;

Sur proposition du premier ministre ;

Vu l’avis tribunal administratif ;

Décrétons :

Article Premier – Est publié au Journal Officiel de la République Tunisienne en annexe au président décret :

̶ Le pacte International relatif aux droits civils et politiques.

Art. 2 – Les Ministres intéressés sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République Tunisienne.

Fait à Tunis, le 21 novembre 1983

Pacte international relatif aux droits civils et politiques

Les Etats parties au présent acte

Considérant que, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies,

La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,

Reconnaissant que ces droits découlent de la dignité inhérente à la personne humaine,

Reconnaissant que, conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’idéal de l’être

Humain libre, Jouissant des libertés civiles et politique et libéré de la crainte et de la misère, ne peut pas réaliser que si des conditions permettant à de chaque Jouir de ses droits civils et politique aussi que de ses droits économique, sociaux et culturel, sont créées,

Considérant que la Charte des Nations Unies impose aux Etats l’obligation de promouvoir le respect universel et effectif des droits et des libertés de l’homme

Prenant en considération le fait que l’individu a des devoirs envers autrui et envers les collectivités à laquelle il appartient et est tenu de s’efforcer de promouvoir et de respecter les droits reconnus dans le présent pacte.

Sont convenus des articles suivants :

Première partie

Article Premier

  1. Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel,
  2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leur richesse et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique Internationale, fondée sur le principe de l’intérêt mutuel et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance.
  3. Les Etats parties au présent Pacte, y compris ceux qui ont la responsabilité d’administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et de respecter ce droit, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies.

Deuxième partie

Art. 2

  1. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à respecter et à garantir à tous les individus se trouvant sur leur territoire et relevant de leur compétence les droits reconnus dans le présent Pacte, sans distinction aucune, notamment de race de couleur de sexe, de Langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre- situation.
  2. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à prendre, en accord avec leurs procédures constitutionnelles et avec les dispositions du présent Pacte, les arrangements devant permettre l’adoption de telles mesures d’ordre législatif ou autre, propres à donner effet aux droits reconnus dans le présent Pacte qui ne seraient pas déjà en vigueur.
  3. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à :

a) Garantir que toute personne dont les droits et libertés reconnus dans le présent Pacte auront été violés disposera d’un recours utile, alors même que la violation aurait été commise par des personnes agissant dans l’exercice de leurs fonctions officielles

b) Garantir que l’autorité compétente, judiciaire, administrative ou législative, ou toute autre autorité compétente selon la législation de l’Etat, statuera sur les droits de la personne qui forme le recours et développer les possibilités de recours juridictionnel;

c) Garantir la bonne suite donnée par les autorités compétentes à tout recours qui aura été reconnu justifié.

Art. 3 – Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à assurer le droit égal des hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques énoncés dans le présent pacte.

Art. 4 –

  1. Dans le cas où un danger public exceptionnel menace l’existence de la nation et est proclamé par un acte officiel, les Etats parties au présent Pacte peuvent prendre, dans la stricte mesure où la situation l’exige, des mesures dérogeant aux obligations prévues dans le présent Pacte, sous réserve que ces mesures ne soient pas incompatibles avec les autres obligations que leur impose le droit international et qu’elles n’entrainent pas une discrimination fondée uniquement sur la race, la couleur, le sexe, la langue la religion ou l’origine sociale.
  2. La disposition précédente n’autorise aucune dérogation aux articles 6, 7, 8 (par 1 et 2), 11, 15, 16 et 18.
  3. Les Etats parties au présent Pacte qui usent du droit de \dérogation doivent, par l’entremise du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, signaler aussitôt aux autres Etats parties les dispositions auxquelles ils ont dérogé ainsi que les motifs qui ont provoqué cette dérogation. Une nouvelle communication sera faite par la même entremise, à la date à laquelle ils ont mis fin à ces dérogations.

Art. 5

  1. Aucune disposition du présent Pacte ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et des libertés reconnus dans le présent Pacte. ou à des limitations plus amples que celles prévues audit Pacte.
  2. n ne peut être admis aucune restriction ou dérogation aux droits fondamentaux de l’homme reconnu ou en vigueur dam tout Etat partie au présent Pacte en application de lois, de conventions, de règlements ou de coutumes, sous prétexte que le présent Pacte ne les reconnait pas ou les reconnait à un moindre degré.

Troisième partie

Art. 6

  1. Le droit à. la. vie est inhérente à b personnes humaines. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie.
  2. Dans les pays où la peine de mort n’a pas été abolie, une sentence de mort ne peut être prononcée que pour les crimes les plus graves, conformément a la législation en vigueur au moment où le crime a été commis et qui ne doit pas être en contradiction avec les dispositions du présent Pacte ni avec la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Cette peine ne peut être appliquée qu’en vertu d’un jugement définitif rendu par un tribunal compétent.
  3. Lorsque la privation de la vie constitue le crime de génocide, il est entendu qu’aucune disposition du présent article n’autorise un Etat partie au présent Pacte à déroger d’aucune manière à une obligation quelconque assumée en vertu des dispositions de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
  4. Tout condamné à mort a le droit de solliciter la grâce ou la commutation de la peine. L’amnistie, la grâce ou la commutation de la peine de mort peuvent dans tous les cas être accordées.
  5. Une sentence de mort ne peut être imposée pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans et ne peut être exécutée contre des femmes enceintes.
  6. Aucune disposition du présent article ne peut être invoquée pour retarder ou empêcher l’abolition de la peine capitale par un Etat partie au présent Pacte.

Art. 7 – Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. En particulier, il est interdit de soumettre une personne sans son libre consentement à une expérience médicale ou scientifique.

Art.8

  1. Nul ne sera tenu en esclavage; l’esclavage et la traite des esclaves, sous toutes leurs formes, sont interdits.
  2. Nul ne sera tenu en servitude.
  3. a) Nul ne sera astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire;

b) L’alinéa a du présent paragraphe ne saurait être interprété comme interdisant, dans les pays où certaines crimes peuvent être punis de détention accompagnée de travaux forcés, l’accomplissement d’une peine de travaux tercés, infligée par un tribunal compétent;

c) N’est pas considéré comme travail forcé ou obligatoire au sens du présent paragraphe :

i) Tout travail ou service, non visé à l’alinéa b, normalement requis d’un individu qui est détenu en vertu d’une décision de justice régulière ou qui, ayant fait l’objet d’une telle décision, est libéré conditionnellement;

ii) Tout service de caractère militaire et, dans les pays où l’objection de conscience est admise, tout service national exigé des objecteurs de conscience en vertu de la loi;

iii) Tout service exigé dans les cas de force majeure ou de sinistres qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté;

Iv) Tout travail ou tout service formant partie des obligations civiques normales.

Art. 9

  1. Tout individu a droit à la 11.berté et à la sécurité die sa personne, Nul ne peut faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraires, Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n’est pour des motifs et conformément à la procédure prévus par la loi.
  2. Tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et recevra notification, dans Le plus court délai, de toute accusation portée contre lui.
  3. Tout individu arrêté ou détenu du chef d’une infraction pénale sera traduit dans le plus court délai devant un juge ou une autre autorité habilitée par la loi à exercer des fonctions judiciaires, et devra être jugé dans un délai raisonnable ou libéré. La détention de personnes qui attendent de passer en jugement il doit pas être de règle, mais la mise en liberté peut être subordonnée à des garanties assurant la comparution de l’intéressé à l’audience, à tous les autres actes de la procédure et, le cas échéant, pour l’exécution du jument.
  4. Quiconque se trouve privé de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d’introduire un recours devant un tribunal afin que celui-ci statue sans délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale.
  5. Tout individu victime d’arrestation ou de détention illégales à droit à réparation.

Art. 10

  1. Toute personne privée de sa liberté est traitée avec humanité et avec le respect de la dignité inhérente à la personne humaine.

a) Les prévenus sont, sauf dans des circonstances exceptionnelles, séparés des condamnés et sont soumis à un régime distinct, approprié à leur condition de personnes non condamnées;

b) Les jeunes prévenus sont séparés des adultes et il est décidé de leur cas aussi rapidement que possible.

  1. Le régime pénitentiaire comporte un traitement des condamnés dont le but essentiel est leur amendement et leur reclassement social Les jeunes délinquants sont séparés des adultes et soumis à un régime approprié à leur âge et à leur statut légal.

Art. 11 – Nul ne peut être emprisonné pour la seule raison qu’il n’est pas en mesure d’exécuter une obligation contractuelle.

Art.12

  1. Quiconque se trouve légalement sur le territoire d’un Etat a le droit d’y circuler librement et d’y choisir librement sa résidence.
  2. Toute personne est libre de quitter n’importe quel pays, y compris le sien.
  3. Les droits mentionnés ci-dessus ne peuvent être l’objet de restrictions que si celles-ci sont prévues par la loi, nécessaires pour protéger la sécurité nationale, l’ordre public, la santé ou la moralité publiques, ou les droits et libertés d’autrui, et compatibles avec les autres droits reconnus par le présent Pacte.
  4. Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d’entrer dans son propre pays.

Art. 13 Un étranger qui se trouve légalement sur le territoire d’un Etat partie au présent Pacte ne peut en être expulsé qu’en exécution d’une décision prise conformément à la loi, et, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ne s’y opposent, il doit avoir la possibilité de faire valoir les raisons qui militent contre son expulsion et de faire examiner son cas par l’autorité compétente, ou par une ou plusieurs personnes spécialement désignées par ladite autorité, en se faisant représenter à cette fin.

Art. 14

  1. Tous sont égaux devant les tribunaux et les cours de justice. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigé contre elle, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil. Le huis-clos peut être prononcé pendant la totalité ou une partie du procès soit dans l’intérêt des bonnes mœurs, de l’ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, soit lorsque l’intérêt de la vie privée des parties en cause l’exige, soit encore dans la mesure où Le tribunal l’estimera absolument nécessaire lorsqu’en raison des circonstances particulières de l’affaire la publicité nuirait aux intérêts de la justice, cependant tout jugement rendu en matière pénale ou civile sera public, sauf si l’intérêt de mineurs exige qu’il en soit autrement ou si le procès porte sur des différends matrimoniaux ou sur la tutelle des enfants.
  2. Toute personne accusée d’une infraction pénale est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.
  3. Toute personne accusée d’une infraction pénale à droit, en pleine égalité, au moins aux garanties suivantes :

a) A être informée, dans le plus court délai, dans une langue qu’elle comprend et de façon détaillée, de la nature et des motifs de l’accusation portée contre elle;

b) A disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense et à communiquer avec le conseil de son choix:

c) A être jugée sans retard excessif;

d) A être présente au procès et à se défendre elle-même ou à avoir l’assistance d’un défenseur de son choix; si elle n’a pas de défenseur, à être informée de son droit d’en avoir un, et, chaque fois que l’intérêt de la justice l’exige, à se voir attribuer d’office un défenseur, sans frais, si elle n’a pas les moyens de le rémunérer;

e) A interroger ou faire Interroger les témoins à charge et à obtenir la comparution et l’interrogatoire des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge;

f) A se faire assister gratuitement d’un interprète si elle ne comprend pas ou ne parle pas la langue employée à l’audience;

g) A ne pas être forcée de témoigner contre elle-même ou de s’avouer coupable.

  1. La procédure applicable aux jeunes gens qui ne sont pas encore majeurs au regard de la loi pénale tiendra compte de leur âge et de l’intérêt que présente leur rééducation.
  2. Toute personne déclarée coupable d’une infraction a le droit de faire examiner par une juridiction supérieure la déclaration de culpabilité et la condamnation, conformément à la loi.
  3. Lorsqu’une condamnation pénale définitive est ultérieurement annulée ou lorsque la grâce est accordée parce qu’un fait nouveau ou nouvellement révélé prouve qu’il s’est produit une erreur judiciaire, la personne qui a subi une peine à. raison de cette condamnation sera indemnisée, conformément à la loi, à moins qu’il ne soit prouvé que la non-révélation en temps utile du fait inconnu lui est imputable en tout ou partie.
  4. Nul ne peut être poursuivi ou puni en raison d’une infraction pour laquelle H a déjà été acquitté ou condamné par un jugement définitif conformément à la loi et à la procédure pénale de chaque pays.

Article. 15

  1. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international au moment où elles ont été commises. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’infraction a été commise. Si, postérieurement à cette infraction, la loi prévoit l’application d’une peine plus légère, le délinquant doit en bénéficier.
  2. Rien dans le présent article ne s’oppose au jugement ou à la condamnation de tout individu en raison d’actes ou omissions qui, au moment où ils ont été commis, étaient tenus pour criminels, d’après les principes généraux de droit reconnus par l’ensemble des nations.

Art. 16 – Chacun a droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Art. 17

  1. Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation.
  2. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Art. 18

1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement.

2. Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix.

3. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l’ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d’autrui.

4. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à respecter la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs Iègaux de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions.


Art.19 –

  1. Nul ne peut être inquiété pour ses opinions.
  2. Toute personne a droit à la liberté d’expression; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.
  3. L’exercice des libertés prévues au paragraphe 2 du présent article comporte des devoirs spéciaux et des responsabilités spéciales. Il peut en conséquence être soumis à certaines restrictions qui doivent toutefois être expressément fixées par la loi et qui sont nécessaires;

a) Au respect des droits ou de la réputation d’autrui;

b) A la sauvegarde de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la santé ou de la moralité publiques.

Art. 20

  1. Toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi.
  2. Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est interdit par la loi.

Art. 21 – Le droit de réunion pacifique est reconnu l’exercice de ce droit ne peut faire l’objet que des seules restrictions imposées conformément à la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l’intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de ‘1’ordre publique ou pour protéger la santé ou la moralité publiques, ou les droits et les libertés d’autrui.


Art. 22 –

  1. Toute personne a le droit de s’associer librement avec d’autres, y compris le droit de constituer des syndicats et d’y adhérer pour la protection de ses intérêts.
  2. L’exercice de ce droit ne peut faire l’objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l’intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l’ordre public, ou pour protéger la santé ou la moralité publiques ou les droits et les libertés d’autrui. Le Présent article n’empêche pas de soumettre à des restrictions légales l’exercice de ce droit par les membres des forces armées et de la police.
  3. Aucune disposition du présent article ne permet aux Etats parties à la Convention de 1948 de l’organisation internationale du Travail concernant la liberté syndicale et la protection du droit syndical de prendre des mesures législatives portant atteinte ou d’appliquer la loi de façon à porter atteinte aux garanties prévues dans ladite convention.

Art. 23

  1. La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat.
  2. Le droit de se marier et de fonder une famille est reconnu à l’homme et à la femme à partir de l’âge nubile.
  3. Nul mariage ne peut être conclu sans le libre et plein consentement des futurs époux.
  4. Les Etats parties au présent Pacte prendront les mesures appropriées pour assurer l’égalité de droits et de responsabilités des époux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. En cas de dissolution, des dispositions seront prises afin d’assurer aux enfants la protection nécessaire.


Art. 24 –

  1. Tout enfant, sans discrimination aucune fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’origine nationale ou sociale, la fortune ou la naissance, a droit, de [a part de sa famille, de la société et de l’Etat, aux mesures de protection qu’exige sa condition de mineur.
  2. Tout enfant doit être enregistré Immédiatement après sa naissance et avoir un nom.
  3. Tout enfant a le droit d’acquérir une nationalité.

Art. 25 – Tout citoyen à le droit et la possibilité, sans aucune des discriminations visées à l’article 2 et sans restrictions déraisonnables :

a) De prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis;

b) De voter et d’être élu, au cours d’élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret, assurant l’expression libre de la volonté des électeurs;

c) D’accéder, dans des conditions générâtes d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.

Art. 26 – Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi.

A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Art. 27 – Dans les Etats où 11 existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d’avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue.

Quatrième partie


Art. 28 –

  1. il est institué un Comité des droits de l’homme (ci-après dénommé le Comité dans le présent Pacte). Ce comité est composé de dix-huit membres et a les fonctions définies ci-après.
  2. Le Comité est composé de ressortissante des Etats parties au présent Pacte, qui doivent être des personnalités de haute moralité et possédant une compétence reconnue dans le domaine des droits de l’homme. Il sera tenu compte de l’intérêt que présente la participation aux travaux du Comité de quelques personnes ayant une expérience juridique.
  3. Les membres du Comité sont élus et siègent à titre individuel.


Art. 29 –

  1. Les membres du Comité sont élus au scrutin secret sur une liste de personnes rénissant les conditions prévues à l’article 28 et présentées à cet effet par les Etats parties au présent Pacte.
  2. Chaque Etat partie au présent Pacte peut présenter deux personnes au plus. Ces personnes doivent être des ressortissants de l’Etat qui les présente.
  3. La même personne peut être présentée à nouveau


Art. 30 –

  1. La première élection aura lieu au plus tard six mois après la date de l’entrée en vigueur du présent Pacte.
  2. Quatre mois au moins avant la date de toute élection au Comité autre qu’une élection en vue de pourvoir à une vacance déclarée conformément à l’article 34, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies invite par écrit les Etats partis au présent Pacte à désigner, dans un délai de trois mois, les candidats qu’ils proposent comme membres du Comité.
  3. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies dresse la liste alphabétique de toutes les personnes ainsi présentées en mentionnant les Etats parties qui les ont présentées et la communique aux Etats parties au présent Pacte au plus tard un mois avant la date de chaque élection.
  4. Les membres du Comité sont élus au cours d’une réunion des Etats parties au présent Pacte convoquée par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies au Siège de l’Organisation. A cette réunion où le quorum est constitué par les deux tiers des Etats parties au présent Pacte, sont élus membres du Comité les candidats qui obtiennent le plus grand nombre de voix et la majorité absolue des votes des représentants des Etats parties présents et votants.

Art. 31

  1. Le Comité ne peut comprendre plus d’un ressortissant d’un même Etat.
  2. Pour les élections au Comité, il est tenu compte d’une répartition géographique équitable et de la représentation des divers formes de civilisation ainsi que des principaux systèmes juridiques.


Art. 32 –

  1. Les membres du Comité sont élus pour quatre ans. Ils sont rééligibles s’ils sont présentés à nouveau. Toutefois, le mandat de neuf des membres élus lors de la première élection prend fin au bout de deux ans; immédiatement après la première élection, les noms de ces neuf membres ‘sont tirés au sort par le Président de la réunion visée au paragraphe 4 de l’article 30.
  2. A l’expiration de mandat, les élections ont lieu conformément aux dispositions des articles précédents de la présente partie du Pacte.

Art. 33

  1. Si, de l’avis unanime des autres membres, un membre du Comité a cessé de remplir ses fonctions pour toute cause autre qu’une absence de caractère temporaire, le Président du Comité en informe le Secrétaire général de I ‘organisation des Nations Unies, qui déclare alors vacant le siège qu’occupait ledit membre.
  2. En cas de décès ou de démission d’un membre du Comité, le Président en informe immédiatement le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, qui déclare le siège vacant à compter de la date du décès ou de celle à laquelle la démission prend effet.


Art. 34 –

  1. Lorsqu’une vacance est déclarée conformément à l’article 33 et si le mandat du membre à remplacer n’expire pas dans les six mois qui suivent la date à laquelle la vacance a été déclarée, le Secrétaire général de l’organisation des Nations Unies en avise les Etats parties au présent Pacte qui peuvent, dans un délai de deux mots désigné des candidats conformément aux dispositions de l’article 29 en vue de pourvoir à la vacance.
  2. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies dresse la liste alphabétique des personnes ainsi présentées et la communique aux Etats parti.es au présent Pacte. L’élection en vue de pourvoir à la vacance a lieu ensuite conformément aux dispositions pertinentes de la présente partie du Pacte.
  3. Tout membre du Comité élu à un siège déclaré vacant conformément à l’article 33 fait partie du Comité jusqu’à la date normale d’expiration du mandat du membre dont le siège est devenu vacant au Comité conformément aux dispositions dudit article.


Art. 35 –

Les membres du Comité reçoivent, avec l’approbation de l’Assemblée générale des Nations Unies, des émoluments prélevés sur les ressources de l’Organisation des Nations Unies dans les conditions fixées par l’Assemblée générale, eu égard à l’importance des fonctions du Comité.


Art. 36 –

  1. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies met à la disposition du Comité le personnel et les moyens matériels qui lui sont nécessaires pour s’acquitter efficacement des fonctions qui lui sont confiées en vertu du présent Pacte.


Art. 37 –

  1. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies convoque Ies membres du Comité, pour la première réunion, au Siège de l’Organisation.
  2. Après sa Première réunion, le Comité se réunit à toute occasion prévue par son règlement intérieur.
  3. Les réunions du Comité ont normalement lieu au Siège de l’organisation des Nations Unies ou l’Office des Nations Unies à Genève.

Art. 38 – Tout membre du Comité doit, avant d’entrer en fonctions, prendre en séance publique l’engagement solennel de s’acquitter de ses fonctions en toute impartialité et en toute conscience.

Art. 39

1) Le Comité élit son bureau pour une période de deux ans. Les membres du bureau sont rééligibles.

2) Le Comité établit lui-même son règlement intérieur; celui-ci doit, toutefois, contenir entre autres les dispositions suivantes :

a) Le quorum est de douze membres;

b) Les décisions du Comité sont prises à la majorité des membres présents.

Art. 40

  1. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à présenter des rapports sur les mesures qu’ils auront arrêtées et qui donnent effet aux droits reconnus dans le présent Pacte et sur les progrès réalisés dans la jouissance de ces droits :

a) Dans un délai d’un an à compter de l’entrée en vigueur du présent Pacte, pour chaque Etat partie intéressé en ce qui le concerne;

b) Par la suite, chaque fois que le Comité en fera la demande.

  1. Tous les rapports seront adressés au Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies qui les transmettra au Comité pour examen. Les rapports devront indiquer, le cas échéants, les facteurs et les difficultés qui affectent la mise en œuvre des dispositions du présent Pacte.
  2. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies peut, après consultation du Comité, communiquer aux institutions spécialisées intéressées copie de toutes parties des rapports pouvant avoir trait à leur domaine de compétence.
  3. Le Comité étudie les rapports présentés par les Etats parties au présent Pacte. Il adresse aux Etats Parties ses propres rapports, ainsi que toutes observations générales qu’il jugerait appropriées. Le Comité peut également transmettre au Conseil économique et social ces observations accompagnées de copies des rapports qu’il a reçus d’Etats parties au présent Pacte.
  4. Les. Etats parties au présent Pacte peuvent présenter au comité des commentaires sur toute Observation qui serait raite en vertu du paragraphe 4 du Présent article.

Art. 41

  1. Tout Etat partie au présent Pacte peut, en vertu du présent article, déclarer à tout moment qu’il reconnait la compétence du Comité pour recevoir et examiner des communications dans lesquelles un Etat partie prétend qu’un autre Etat partie ne s’acquitte pas de ses obligations au titre du présent Pacte. Les communications présentées en vertu du présent article ne peuvent être reçues et examinées que si elles émanent d’un Etat partie qui a fait une déclaration reconnaissant, en ce qui le concerne, la compétence du Comité. Le Comité ne reçoit aucune communication intéressant un Etat partie qui n’a pas fait une telle déclaration. La procédure ci-après s’applique à l’égard des communications reçues conformément au présent article :

a) Si un Etat partie au présent Pacte estime qu’un autre .Etat également partie à ce pacte n’en applique pas les dispositions, ne peut appeler, par communication écrite, l’attention de cet Etat sur la question. Dans un délai de trois mois à compter de la réception de la communication, l’Etat destinataire fera tenir à l’Etat qui a adressé la communication des explications ou toutes autres déclarations écrites éludant la question, qui devront comprendre, dans toute la mesure possible en utile, des indications sur ces règles de procédure et sur les moyens de recours soit déjà utilisés, soit en instance, soit encore ouverts.

b) Si, dans un délai de six mois à compter de la date de réception de la communication originale par l’Etat destinataire, la question n’est pas réglée à la satisfaction des deux Etats parties intéressés, l’un comme l’autre auront le droit de la soumettre au comité, en adressant une notification au Comité ainsi qu’à l’autre Etat intéressé.

c) Le Comité ne peut connaître d’une affaire qui lui est soumise qu’après s’être assuré que tous les recours internes disponibles ont été utilisés et épuisés, conformément aux principes de droit international généralement reconnus. Cette règle ne s’applique pas ‘dans les cas où les procédures de recours excèdent les délais raisonnables.

d) Le Comité tient ses séances à huis-clos lorsqu’il examine les communications prévues au présent article.

e) Sous réserve des dispositions de l’alinéa c, le Comité met ses .bons offices à la disposition des Etats parties intéressés, afin de parvenir à une solution amiable de la question fondée sur le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, tels que les reconnait le présent Pacte.

f) Dans toute affaire qui lui est soumise, le Comité peut demander aux Etats parties intéressés visés à l’alinéa b de lui fournir tout renseignement pertinent.

g) Les Etats parties intéressés, visés à l’alinéa b, ont le droit de se faire représenter lors de l’examen de l’affaire par le Comité et de présenter des observations oralement ou par écrit, ou sous l’une et autre forme.

h) Le Comité doit présenter un rapport dans un délai de douze mois à compter du Jour où il a reçu la notification visée à l’alinéa b,

i) D Si une solution a pu être trouvée conformément aux dispositions de l’alinéa e, le Comité se borne, dans son rapport, à un bref exposé des faits et de la solution intervenue;

j) ii) Si une solution n’a pu être trouvée conformément aux dispositions de l’alinéa e, le Comité se borne, dans son rapport, à un bref exposé des faits; le texte des observations écrites et le procès-verbal des observations orales présentées par les Etats parties intéressés sont Joint au rapport.

Pour chaque affaire, le rapport est communiqué aux Etats parties intéressés.

2. Les dispositions du présent article entreront en vigueur lorsque dix Etats parties au présent Pacte auront fait la déclaration prévue au paragraphe 1 du présent article. Ladite déclaration est déposée pat l’Etat pâtie auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. qui en communique copie aux autres Etats parties. Une déclaration peut être retirée à tout moment au moyen d’une• modification adressée au Secrétaire général Ce retrait est sans préjudice de l’examen de toute question qui fait l’objet d’une communication déjà transmise en vertu du présent article ; aucune autre communication d’un Etait partie ne sera reçue après que le Secrétaire général aura reçu notification du retrait de la déclaration, à moins que l’Etat partie intéressé n’ait fait une nouvelle déclaration.

Art. 42 –

a) Si une question soumise au Comité conformément à l’article 41 n’est pas réglée à la satisfaction des Etats parties intéressés, le Comité peut, avec l’assentiment préalable des Etats parties intéressés, désigner une commission de conciliation ad hoc (ci-après dénommée la Commission). La Commission met ses bons offices à la disposition des Etats parties intéressés, afin de parvenir à une solution amiable de la question, fondée sur le respect du présent Pacte,

b) La Commission est composée de cinq membres nommés avec l’accord des Etats parties intéressés. Si les Etats parties Intéressés ne parviennent pas à une entente sur tout ou partie de la composition de la Commission au sujet desquels l’accord ne s’est pas fait sont élus au scrutin secret parmi les membres du Comité, à la majorité des deux tiers des membres du Comité.

  1. Les membres de la Commission siègent à titre individuel. ns ne doivent être ressortissants ni des Etats parties Intéressés, ni d’un Etat qui n’est pas partie au présent Pacte, ni d’un Etat partie qu’il n’a pas fait la déclaration prévue à l’article 41.
  2. La Commission élit son Président et adopte son règlement Intérieur.
  3. La Commission tient normalement ses réunions au Siège de l’Organisation des Nations Unies ou à l’Office des Nations Unies à Genève. Toutefois, elle peut se réunir en tout autre lieu approprié que peut déterminer la Commission en consultation avec le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et les Etats parties intéressés.
  4. Le secrétariat prévu à l’article 36 prête également ses services aux commissions désignées en vertu du présent article.
  5. – Les renseignements obtenus et dépouillés par le Comité sont mis à la disposition de la Commission, et la Commission peut demander aux Etats parties intéressés de lui fournir tout renseignement complémentaire pertinent.
  6. Après avoir étudié la question sous tous ses aspects, mais en tout cas dans un délai maximum de douze mois après qu’elle en aura été saisie, la Commission soumet un rapport au Président du Comité qui le communique aux Etats parties intéressés :

a) Si la Commission ne peut achever l’examen de la question dans les douze mois, elle se borne à indiquer brièvement dans son rapport où elle en est de l’examen de la question:

b) Si l’on est parvenu à un règlement amiable de la question, fondé sur le respect des droits de l’homme reconnus dans le présent Pacte, la Commission se borne à indiquer brièvement dans son rapport les faits et le règlement auquel on est parvenu:

c) Si l’on n’est pas parvenu à un règlement au sens de l’alinéa b, la Commission fait fleurer dans son rapport ses conclusions sur tous les points de fait relatifs à la question débattue entre !les Etats parties intéressés ainsi que ses constatations sur les possibilités de règlement amiable de l’affaire; le rapport renferme également les observations écrites et un procès-verbal des observations orales présentées par les Etats parties intéressés;

d) Si le rapport de la Commission est soumis conformément à l’alinéa c, les Etats parties intéressés font savoir au Président du Comité, dans un délai de trois mois après la réception du rapport, s’ils acceptent ou non les termes du rapport de la Commission.

  1. Les dispositions du présent article s’entendent sans préjudice des attributions du Comité prévues à l’article 41.
  2. Toutes les dépenses des membres de la Commission sont réparties également entre les Etats parties intéressés, sur la base d’un état estimatif établi par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.
  3. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies est habilité, si besoin est, à défrayer les membres de la Commission de leurs dépenses, avant que le remboursement en ait été effectué par les Etats parties Intéressés, conformément au paragraphe 9 du présent article.

Art. 43 – Les membres du Comité et les membres des commissions de conciliation ad hoc qui pourraient être désignées conformément à l’article 42 ont droit aux raucités Privilèges et immunités reconnus aux experts en mission pour l’Organisation des Nations Unies, tels qu’ils sont énoncés dans les sections pertinentes de la Convention sur les privilèges et les immunités des Nations Unies.

Art. 44 – Les dispositions de mise en œuvre du présent Pacte s’appliquent sans préjudice des procédures instituées en matière de droits de l’homme aux termes où en vertu des instruments constitutifs et des conventions de l’Organisation des Nations Unies et des Institutions spécialisées, et n’empêchent pas les Etats parties de recourir à d’autres procédures pour le règlement d’un différend conformément aux accords internationaux généraux ou spéciaux qui les lient.

Art. 45 – Le Comité adresse chaque année à l’Assemblée générale des Nations Unies, par l’intermédiaire du Conseil économique et social, un rapport sur ses travaux.

Cinquième partie

Art. 46 – Aucune disposition du présent Pacte ne doit être interprétée comme portant atteinte aux dispositions de la Charte des Nations Unies et des constitutions des institutions spécialisées qu’il définissent les responsabilités respectives des divers organes de l’Organisation des Nations Unies et d’institutions spécialisées en ce qui concerne les questions traitées dans le présent Pacte.

Art. 47 – Aucune disposition du présent Pacte ne sera interprétée comme portant atteinte au droit inhérent de tous les peuples à profiter et à user pleinement et librement” de leurs richesses et ressources naturelles.

Sixième partie

Art. 48

  1. Le présent Pacte est ouvert à la signature de tout Etat Membre de l’Organisation des Nations Unies ou membre de l’une quelconque de ses institutions spécialisées, de tout Etait partie au Statut de la Cour internationale de Justice, ainsi que de tout autre Etat invité par l’Assemblée générale des Nations Unies à devenir partie au présent Pacte.
  2. Le présent Pacte est sujet à ratification et les instruments de ratification seront déposés auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.
  3. Le présent Pacte sera ouvert à l’adhésion de tout Etat visé au paragraphe 1 du présent article.
  4. L’adhésion se sera par le dépôt d’un instrument d’adhésion auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.
  5. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies informe tous les Etats qui on signé le présent Pacte ou qui y ont adhéré du dépôt de chaque instrument de ratification ou d’adhésion.


Art. 49 –

  1. Le présent Pacte entrera en vigueur trois mois après la date du dépôt auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies du trente-cinquième instrument de ratification ou d’adhésion.
  2. Pour chacun des Etats qui rateront le présent Pacte ou y adhéreront après le dépôt du trente-cinquième instrument de ratification ou d’adhésion, ledit Pacte entrera en vigueur trois mois après la date du dépôt par cet Etat de son instrument de ratification ou d’adhésion.

Art. 50 – Les dispositions du présent Pacte s’appliquent, sans limitation ni exception aucune, à toutes les unités constitutives des Etats fédératifs.


Art. 51 –

  1. Tout Etat partie au présent Pacte peut proposer un amendement et en déposer le texte auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Le Secrétaire général transmet alors tous projets d’amendements aux Etats parties au présent Pacte en leur demandant de lui indiquer s’ils désirent voir convoquer une conférence d’Etats parties pour examiner ces projets et les mettre aux voix. Si un tiers au moins• des Etats se déclarent en faveur de cette convocation, le Secrétaire général convoque la conférence sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies. Tout amendement adopté par la majorité des Etats présents et votants à la conférence est soumis pour approbation à l’Assem¬blée générale des Nations Unies.
  2. Ces amendements entrent en vigueur lorsqu’ils ont été approuvés par l’Assemblée générale des Nations Unies et acceptés, conformément à leurs règles constl.tut1onnelles respectives, par une majorité des deux tiers des Etats parties au présent Pacte.
  3. Lorsque ces amendements entrent en vigueur, ils sont obligatoires pour les Etats parties qui les ont acceptés. les autres Etats parties restant liés par les dispositions du présent Pacte et par tout amendèrent antérieur qu’ils ont accepté.

Art. 52 – Indépendamment des notifications prévues au paragraphe 5 de l’article 48, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies informera tous les Etats visés au paragraphe 1 dudit article :

a) Des signatures apposées au présent Pacte et des instruments de ratification et d’adhésion déposés conformément à l’article 48.

b) De la date à laquelle Je présent Pacte entrera en vigueur conformément à l’article 49 et de la date à laquelle entreront en Vigueur les amendements prévus à l’article 51.


Art. 53 –

  1. Le présent Pacte, dont les textes anglais, chinois, espagnol, français et russe font également fol, sera déposé aux archives de, l’Organisation des Nations Unies.
  2. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies transmettra une copie certifiée conforme du présent Pacte à tous les Etats visés à l’article 48.
Type du texte:Décret
Numéro du texte:1098
Date du texte:1983-11-21
Ministère/ Organisme:Ministère des Affaires étrangères
Statut du texte:en vigueur
N° JORT:79
Date du JORT:1983-12-06
Page du JORT:3143 - 3151

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Communiqué : Lancement d'une conception améliorée de la base de données juridiques.

Nous sommes ravis d'annoncer le lancement réussi de notre nouvelle conception de base de données juridiques, dans le cadre de l'engagement continu de DCAF envers nos utilisateurs précieux. Cette mise à jour introduit un ensemble d'améliorations, comprenant une interface rationalisée et conviviale ainsi que des fonctionnalités améliorées, garantissant un accès facile aux informations essentielles.

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